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  • Vilarinho

    Vilarinho

    Comme pour quitter Lisbonne , l’auteur de notre guide suggère fortement de s’extraire de l’agglomération de Porto en utilisant le métro.
    Et nous avons suivi son conseil.
    A la sortie du métro, nous pensions naïvement que le balisage se trouverait devant nos yeux. En vérité nous avions les explications du guide ce qui est déjà pas mal. Mais malgré tout nous sommes un peu hésitants en arrivant sur un grand rond point.
    C’est alors qu’une dynamique grand mère portugaise, comprenant notre relatif désarroi, nous fait signe de la suivre. Son chemin nous semble pas complètement en ligne avec le descriptif, mais nous laissons guider.
    Elle nous emmène vers une petite église . Là une de ses amies nous propose un tampon pour la credenciale, et la première nous conduit dans une chapelle adjacente où trouve une vierge. Comme nous lui disons que c’est très joli, elle est aux anges.

    Mais nous sommes de retour sur le chemin balisé.
    Nous traversons une très grande zone industrielle, ce qui génère beaucoup de trafic routier.
    Cette étape nous a beaucoup fait marcher le long de route , ce qui n’est pas des plus agréables.
    Je dois faire ici une incise sur la composition des routes que nous empruntons. Il faut féliciter les paveurs portugais pour le travail formidable réalisé sur les routes secondaires, les rues en villes , les trottoirs quasiment partout. Dans ce dernier cas , ils profitent d’un choix de couleurs pour réaliser de petites œuvres d’arts.

    Était-ce un enthousiasme démesuré, une fatigue pernicieuse ou une signalisation défaillante, mais nous avons dépassé l’adresse de notre hébergement. Et c’est un km plus tard que nous nous avisons de cette erreur et nous faisons demi tour .

    Ce soir , nous sommes hébergés chez un particulier qui accueille pèlerins et randonneurs. Je devrais dire , au moins pour ce soir , pèlerines et randonneuses. En effet sur 9 clients, j’étais le seul homme. ….
    Le maître de maison préférant s’occuper des diverses formalités en un seul élan, invite les pèlerins à boire un porto à 18 heures, ce qui permet un échange sympathique au sein du groupe. Discussion faisant , il semble que ces dames (d’un peu tous les âges et nationalités ) soient parties de Porto. Et que nous retrouverons ( peut être) à l’étape suivante.

  • Porto 2

    Porto 2
    Qu’il est , aussi, bon de déambuler dans les rues de la cité, sans son sac à dos, les touristes étant encore à prendre leur petit déjeuner

    Comment se faire une idée pas trop faussée d’une ville très touristique ?

    Nous avons choisis l’option du marché de Bolhao. Il est à la limite N-O du centre et à 8h10 , l’endroit était encore fort calme. Au départ un immense bâtiment rectangulaire de trois niveaux construit en 1917, avec au centre un très large espace en rez-de -chaussée où sont regroupés les commerces alimentaires , essentiellement de produits frais. Les étals sont sur quatre allées , dos à dos , sur une centaines de mètres env. A cette heure les produits sont archi frais .
    Les bâtiments périphériques sont principalement des restaurants plutôt chics.
    Après avoir saliver sur les différents fruits , épices et condiments, champignons en poudre par exemple, nous quittons cet endroit enchanteur.

    Direction la librairie Lello, dont je vous parlais hier. Après bien des difficultés informatiques, réservation sur internet, nous finissons , ce matin , au réveil, à obtenir les sésames d’accès. Pour 9h30.
    Il faut bien comprendre qu’en réalité c’est une librairie certes, mais un écrin digne d’un musée , d’une maison néo gothique et art nouveau.
    Les réservations étant espacées de 30 minutes , nous avons pu voir l’intégralité de la queue des gens ayant réservés pour 9 h. Environ 100m.
    Regard un peu effaré des gens qui sont arrivés à la dernière minute avant que la colonne ne s’ébranle.
    Mais en réalité tout se passe très bien.

    Évidemment il faut un décor qui le justifie. Peut on parler de décor puisque tout y est fonctionnel mais d’un fonctionnel d’un autre temps (1906) Le bois, type chêne y est souverain des étagères, aux plafonds à caissons . Un splendide escalier trône au milieu du rez-de-chaussée qui vous conduit au premier étage en coursive . Là aussi les livres sont rois. Ce lieu aurait inspiré une partie des décors du film Harry Potter.

    La formule qui impute le prix de votre billet sur une éventuelle acquisition est fort malin. La maison étant éditrice, il est facile de se laisser tenter, ce qui m’est arrivé en achetant un livre «  Un regard sur le monde » publié en français de José Saramago , prix Nobel portugais d’y il y a peu. 1998 tout de même.

    Nous allons jusqu’à Décathlon pour remplacer un équipement défaillant.
    Puis revenons vers les jardins du palais de Cristal. A notre époque très mercantile, où les installations sportives ont vendu leur âme aux dieux du commerce, ici une marque de bière, la dénomination historique évoquée finira par tomber dans l’oubli.

    Il est midi et en revenant vers le centre , le long des quais, nous retrouvons nos congénères, les touristes.

    Malgré cette affluence, en levant les yeux, on constate qu’il y a encore de nombreux locaux inoccupés, voir dans un triste état.
    Autre élément de congestion, la ville construit une nouvelle ligne de métro et cela crée dans un premier temps pas mal de désagréments.

    Tout ceci n’est rien car Évelyne m’a demandé si je voulait essayer une petite française et c’est vrai que cela peut étonné venant de son épouse.
    Mais je suis pour l’aventure, alors allons-y.

    J’en reviens.
    Ce n’est pas l’image que j’ai d’une petite française. Dans le cas présent , il s’agit d’une francesinha. C’un croque- monsieur très chargé en viande de toutes sortes imaginé par un restaurateur portugais ayant travaillé en France. Tout cela est nappé d’une sauce à la bière. Nous étions en manque de protéines, nous avons fait le plein.

  • Porto

    Porto
    Heureusement , ce matin, il ne pleuvait pas autant qu’hier soir, un véritable déluge. En fait il ne pleuvait pas du tout en dépit des prévisions négatives de la météo, selon Google.
    Petite précision avant de quitter Santa Maria da Feira, les 140 000 habitants évoqués par notre amie Georgia correspondent le total de 21 paroisses ( villes et villages ) représentant deux fois et demie la surface de la ville de Paris.
    Le bourg lui même , je l’estime à 8000/10000 h.
    Nous prenons la route un peu à l’aveuglette, puisque nous sommes hors chemin. Nous savons que nous avons au minimum 29 kms à faire plus les éventuels errements.

    Les approches des grandes villes sont rarement enthousiasmants , zones industrielles, commerciales ou pavillonnaires ont souvent des airs de famille , même si ici tout est pimenté par un petit vent du large qui , une fois que vous êtes sur les coteaux vous chatouille les narines.

    Élément distinctif supplémentaire, à quelques kms de l’arrivée une superbe voie romaine avec son pavage presque intact, le toit sur un bon km. Il est vrai qu’ aujourd’hui, ce monument est à l’abri au sein d’un massif forestier.
    L’apothéose se concrétise par le passage du Douro, sur le pont de Louis 1er, pour les touristes et les français en particuliers, le pont Eiffel.
    Et il est spectaculaire à au moins deux titres, la vue incroyable dont on dispose en raison de sa hauteur par rapport à la rivière.
    Mais aussi par le trafic des piétons immergé dans le flux des rames de métro. La partie trottoirs étant restreinte, les passants vont alternativement du trottoir à la zone de circulation des rames sans véritable contrainte.

    Une fois sur la rive nord, ce qui était à l’origine un téléphone, nous guide à bon port.

    Après la douche salvatrice , nous ressortons.
    Comme notre retour ici , n’est pas du tout prévu, nous avons décidé de nous offrir un arrêt de 24 h, afin d’éviter de trop survoler notre sujet du jour.
    L’idée pour aujourd’hui était d’aller à la librairie Lello. Elle offre un décor exceptionnel si bien que, chose très rare pour un commerce, vous payez pour entrer et le prix de votre entrée servira, peut être à couvrir un éventuel achat.
    Et pour accéder au saint Graal, il faut réserver sur Internet, comme pour n’importe quel musée aujourd’hui. Nous allons voir si il reste un créneau pour demain.