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  • Santa Maria da Feira

    Santa Maria da Feira

    Après la belle randonnée d’hier , une distance plus raisonnable s’imposait, afin de la parcourir au rythme d’une promenade post prandiale.
    Mais pour trouver un hébergement disponible, il nous a fallu sortir du chemin balisé et nous aventurer dans la campagne, sachant toute même que nous sommes en approche de Porto et que le côté rural diminue à chaque pas. Néanmoins cela ne nous empêche pas de voir nos premiers horréos ( construction sur pilotis destinée à conserver le maïs)
    Dans la mesure où nous étions hors chemin et pour limiter notre recours à la technologie , j’avais repéré sur une carte qu il ne fallait pas passer au nord de la voie ferrée. Mais cette portion de la ligne est en service et donc pas question de longer la voie. Et d’ailleurs un autorail est passé. Je n’ai pas écrit « micheline » même si c’est le mot qui m’est venu à l’esprit, mais cela aurait été impropre, car les michelines étaient équipées de pneumatiques Michelin, ce qui est un peu oublié. Ici aussi deux wagons , passablement vétustes, et très peu de voyageurs.

    Le départ se fit en compagnie d’un crachin lusitanien , mais comme nous ne l’avons pas réellement pris au sérieux, il s’était retiré.
    Puis il revint en toute fin de parcours pour nous expliquer qu’il pouvait être beaucoup plus agressif. Mais comme toutes les bonnes histoires, c’était trop tard , nous étions à 500 mètres de notre abri pour la nuit.



    Nous posons nos affaires, prenons une douche et attendons un peu que la pluie cesse. Nous sortons pour nous restaurer et partons explorer cette ville dont nous ne savons rien.

    Nous découvrons sur une éminence, un château à l’allure médiévale, mais accolé à une grue à tour. Ce qui nous intrigue. Nous grimpons sur cet escarpement pour voir de quoi il retourne. Un château est attesté ici depuis au moins l’an mil, marquant la ligne de front pour la partie Nord Ouest de la péninsule ibérique ,de la poussée mauresque. Autant vous dire qu’en mille ans bien des outrages , à commencer par celui du temps, ont été infligés à cette construction. Et une certaine prospérité revenue au Portugal, permet ce genre de travaux.
    Le château a été détaché depuis longtemps du domaine foncier , la quinta do Castelo ,qui lui a été tenu par un couple de mécènes. Ils y ont créé un jardin botanique.
    Ce jardin aujourd’hui propriété de la ville , propose à voir de très beaux arbres dans un cadre bucolique . La fréquentation étant obéré par la forte pente du jardin, ce qui peut décourager.

    Ps: pour les cafés, il en est ici comme partout ailleurs, il y a les bons et les moins bons.

  • Oliveira de Azemeis

    Oliveira de Azemeis

    C’’est probablement la plus longue étape que nous nous offrirons au cours de ce périple. Elle est estimée à 35 kms, ce qui porte le cumul de puis Lisbonne à 321 kms.
    Le dimanche , surtout très tôt, il est plus facile d’opter pour des raccourcis qui consistent à suivre une grande route, celle-ci étant déserte, et vous «  gagnez » un km. Et donc entre la longueur affichée et celle réellement effectuée, il y a des différences qui peuvent être très appréciables lorsque vous êtes en limite de vos capacités.

    Pas d’aventure extraordinaire aujourd’hui, simplement la traversée de villages portugais avec parfois des maisons qui sortent de l’ordinaire.
    Certaines d’elles se distinguent par un élément de couverture , une tuile d’angle particulière dont l’extrémité est relevée vers le ciel.
    Pour nous qui avons eu la chance d’aller en Chine, cette tuile si originale fait tout à fait penser , en plus simple, à celles que l’on voir là-bas sur des bâtiments anciens.
    Les portugais ont, avec la Chine , une relation multi séculaire, les premiers (européens) arrivés, les derniers partis (Macao ). Et comme on ne les voit, ici, que sur des bâtiments distingués, je me pose la question d’une relation.

    Pour pouvoir faire la route sans encombre , nous étions convenus d’un nombre suffisant d’arrêts , café ou pas, ce qui fut bien sûr respecté.
    A plusieurs reprises le chemin fait cause commune avec le chemin… de fer, dont la voie semble très peu utilisée à l’heure actuelle.

    Au bout d’un certain temps, cela nous conduit à Pinheiro de Bomposta, qui se trouve à 235 m d’altitude. Information sans intérêt me direz vous, mais sachez tout de même que cela nous permit de deviner la mer , bien qu’elle soit éloignée de plusieurs dizaines de kms.
    Cette position stratégique valu à cette localité un intérêt depuis l’antiquité, une voie romaine la traversant.
    Mais c’est surtout le 16 eme siècle qui a laissé son empreinte tout le long de la rue et de très beaux édifices jalonnent cette artère
    Mais les heures fastes passent et une bonne partie de la population émigra au Brésil , Venezuela et aux USA. Certains fortune faite, revinrent au pays. Ces derniers sont probablement, directement ou indirectement à l’origine de la bonne restauration /conservation des logis patriciens.

    Nous arrivons bien sûr mais la dernière côte fut un peu difficile……..

  • Agueda

    Agueda

    Une bonne petite étape bouclée dans la matinée .
    Depuis hier nous constatons une campagne un peu plus riche, avec beaucoup moins de maisons abandonnées.
    Ces réflexions et bien d’autres nous conduisent à l’approche d’Anadia.
    Là, nous longeons un très long bâtiment impeccable, mais par le côté où nous le découvrons, aucune raison sociale. Puis nous tournons à gauche , ce qui nous en éloigne. Nous ne saurons pas quelle activité justifie cet ensemble.
    Nouvelle rue et nouvel étonnement. Des installations sportives magnifiques, des piscines, des courts de tennis ,des terrains de foot…
    Nous avions du mal à comprendre comment tout ceci avait pu être financé dans un tel endroit.
    Nous traversons le bourg avec nos questions en suspens. Je me dis que je ferais une recherche sur ma tablette.
    Comme nous étions sur une éminence, la route entamait une descente vers la partie basse de l’agglomération.
    Nous marchons , en règle générale, sur la gauche de la chaussée. A droite un autre couple descendait dans la même direction. A leur allure ( délit de faciès) je me suis dit que je pouvais les aborder pour évoquer avec eux la question de la prospérité de la ville et notamment de l’activité de cette usine évoquée plus haut. Dans nos délires péripatéticiens nous envisagions un sous traitant d’Airbus.
    Tout faux
    Ces deux charmantes personnes qui parlaient un excellent français ont éclairé notre lanterne.
    La région est historiquement le siège d’une très importante activité céramique, des carreaux du sol et des murs, ainsi que la céramique sanitaire. Et le fameux bâtiment mentionné précédemment appartient à une filiale du groupe Roca.
    En outre ici la filière viti-vinicole est très implantée et nous avons croisé plusieurs entrepôts et sièges de maisons spécialisées.
    Ces activités impliquent un nombre important de sous traitants , mais dans la mesure où nous sommes samedi, les zones industrielles traversées / longées étaient fort calmes.
    Mais toutes ces installations sportives? A priori rien à voir, ce sont des fédérations sportives qui ont trouvé l’endroit à leur convenance.


    Seule véritable surprise ,en arrivant, la réservation était pour….demain. Et l’hôtel est complet !!!!
    Celle la, c’est la première fois que nous nous la faisions.
    Après un très court moment d’abattement, je pars faire le tour du pâté de maisons pour voir , si une gargote en ruine ne prospérait pas à des prix exorbitants un galetas pour randonneurs imprévoyants.
    Je passe devant l’office de tourisme. On me propose le dépliant de la ville en suggérant particulièrement un hôtel à deux kms, mais dans la bonne direction. Pourquoi pas, pour autant qu’il y ait une chambre disponible.
    Je retourne à l’adresse initiale où j’avais laissé Évelyne.
    J’allais lui faire le compte rendu de mes recherches, quand le maître de maison m’explique qu’il peut déplacer un client pour nous offrir sa chambre. Je ne vois pas qui peut trouver à redire à cela.
    La puissance de la credenciale ?
    Il pousse même l’obligeance à m’expliquer la procédure pour annuler ma réservation sur Booking et obtenir le remboursement de celle-ci.
    Et ainsi lui régler le prix de la chambre du jour (au même tarif)