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  • Ansiao

    Ansiao


    A notre corps défendant , les étapes des trois derniers jours ayant cumulé plus de 90 kms, certes, avec un temps couvert, même parfois avec un léger crachin, et donc des températures adaptées à l’exercice, nos corps réclamaient une petite pause.
    Cela tombe bien car le terrain et les hébergements nous proposent une étape de 14 +1 kms. Pourquoi cette formulation un peu spéciale ?
    Le centre du bourg d’Ansiao est à 14 kms de notre point de départ, mais nous avons trouvé une chambre à la sortie , et ce km qui sera retiré de l’étape de demain qui elle est affichée 31,2 kms.

    Et dans la mesure où nous retrouvons le soleil bien ardent ,un kilomètre de moins entre 13 & 14 h est toujours bon à prendre.

    Donc petite étape aujourd’hui, c’est dire jour de repos.
    Grasse matinée au programme. Nous quittons la chambre à 7 h, pour prendre notre petit déjeuner au café du coin. Je me doute que vous trouvez que je pousse le bouchon en disant grasse matinée, mais réalité nous étions réveillés depuis un long moment. La mécanique est en place.

    Sans atteindre la hauteur du pic d’Aneto, le relief se fait légèrement plus conséquent et les « ascensions «  réclament un peu plus de puissance , et les cuisses pas trop sollicitées jusqu’à maintenant, ainsi que la liaison cuisse-bassin, nous rappellent qu’elles existent.

    Nous passons devant une petite chapelle, la capela da senorha do Pranto . Une petite plaque , sur la façade indique la date de sa construction, fin du 17 eme siècle et de sa reconstruction en 1758, de mémoire, enfin un grosse rénovation dans les années 2010.
    Ce petit préambule pour vous rappeler le terrible tremblement de terre dit de Lisbonne en 1755 ( je vous invite , sauf si vous l’avez bien tête, à lire le texte rédigé par Voltaire à ce propos ) qui a certainement provoqué à 200 kms de là, la chute de la chapelle. Une petite recherche concernant ce séisme , m’a appris qu’hier 10 juin 2024, comme pratiquement chaque jour, il y avait eu trois tremblement de terre au Portugal. De très faible intensité, je vous rassure.

    Étape courte= arrivée que l’on peut qualifier de matinale, vers 11h
    Cette petite ville d’Ansiao est très animée et avant même de poser nos sacs, nous avons apporté notre clientèle à l’une des trois pâtisseries de la cité. Et pas des petits commerces minables avec de la marchandise de la semaine dernière. Non, des endroits où il faut patiemment attendre son tour car il y a plusieurs personnes devant soi. C’est vrai qu’elles font aussi salon de thé/ café.

  • Alvaiazere

    Alvaiazere


    Compte tenu des circonstances nous aurions aimé ne pas dépasser 30kms, mais sommes totalement tributaires des possibilités d’hébergement et donc sera pour aujourd’hui 31,3 kms

    Nous sommes maintenant par monts et par vaux. Nos jambes nous disent qu’il y a plus monts que de vaux, la tête affirme que c’est bien équilibré. Bien sûr la montée se fait au pas des sapeurs légionnaires ( et encore ) mais la descente ne se fait pas au rythme des bersaglieri
    Nous traversons la campagne portugaise , beaucoup de villages aux maisons abandonnées, mais aussi chose plus surprenante, à quelques distances une grande maison neuve dont on peut imaginer qu’elle est le symbole d’une certaine réussite et qu’elle a vocation à l’affirmer.
    Mais nous traversons à différentes reprises des massifs forestiers très souvent composés d’eucalyptus, mais aussi de chênes liège qui ont offert leur écorce à la dive bouteille.

    Désolé pour ce micro compte rendu, mais j’ai renoncé à un décompte précis des maisons en ruine et des jardins envahis par les ipomées, ce qui pourtant magnifiques.

  • Tomar

    Tomar

    C’est aujourd’hui que nous avons quitté la compagnie du Tage. Nous n’irons pas jusqu’à sa source qui se trouve à plus de 900 kms d’ici, au Sud Ouest de Barcelone à quelques distances de la mer Méditerranée. Toujours surprenante, la ligne de partage des eaux.

    Donc une première partie de la journée sans relief, mais pas sans centre d’intérêt. Dans la mesure où nous sommes encore près du fleuve, les cigognes abondent, mais pour elles aussi , c’est la crise du logement. Nous avons dénombré onze nids sur un seul pylône.
    Plus loin , nous avons traversé la Quinta da Cardiga. C’est une immense propriété dont l’origine remontrait aux Templiers (12 eme siècle) un histoire longue et riche que je vous invite à découvrir en faisant une recherche sur Internet. Aujourd’hui totalement à l’abandon certainement depuis plusieurs décennies, mais qui laisse l’impression que les derniers propriétaires sont partis à la cloche de bois.
    Château dominant le Tage, Nombreuses stalles, un immense manège, nous sommes à proximité de la cité du cheval, tout cela me fait penser, fantasme total, à la fin de l’empire Boussac.

    C’en était fini pour nous de la plaine et commencions à attaquer le pays des collines. L’étape n’était pas plus longue qu’hier, mais le profil était très différent. Tout d’abord une vaste forêt d’eucalyptus qui nous avait réservé une succession de raidillons caillouteux à souhait, et c’est la répétition qui fatigue .

    Nous finissons tout de même par arriver à Tomar.
    Évelyne ayant téléchargé l’application Waze, nous n’avons même plus la difficulté à trouver le lieu de notre hébergement.
    Après les ablutions bien nécessaires et un petit temps de récupération, nous ressortons, car ici , l’Histoire n’a pas été avare.
    Nous n’avons pas été rebutés par les volées de marches indispensables pour atteindre les deux monuments incontournables.
    Tomar est toute à la dévotion des templiers. Le château qui domine la ville est leur œuvre et ce qu’il en reste est spectaculaire, essentiellement des remparts, mais très bien conservés
    Le couvent de l’ordre du Christ qui lui est contiguë dont ils sont à l’origine est inscrit à l’inventaire du patrimoine mondial. Toute l’histoire du couvent s’inscrit dans l’histoire des Templiers , puis ceux ci dissous le site est transféré à l’ordre du Christ dont l’un des protecteurs était Henri le Navigateur. Après un tel patronage la suite ne pouvait qu’être brillante, et elle le fut. Pour votre édification, sachez que ce couvent comporte six cloîtres !!