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  • Golega

    Golega

    Une très bonne nouvelle pour commencer. J’avais pris mon décamètre et je suis donc en mesure de vous informer que la convalescente a parcouru 30 kms ce jour et qu’elle n’a pas l’air particulièrement abattue.

    Pour reprendre depuis le début de la matinée, je vous confirme que Santarem est sur une hauteur et qu’il nous a fallu retourner dans la plaine du Tage. Et l’exercice fut un peu délicat , car le chemin emprunte un petit raidillon rendu bien glissant par la pluie tombée cette nuit.
    Nous avons repris notre progression à travers les champs de tomates, mais très vite celles ci ont cédé la place à la vigne .
    Malheureusement dans cet environnement, les sols ne sont pas particulièrement sauvegardés et l’arrivée de la pluie n’avait rien arrangé.
    Sur la fin de l’étape, c’est le mais qui occupe l’essentiel de l’espace.

    Nous retrouvons notre ami coréen rencontré il y deux jours et qui se bagarrait avec ses battons, voulant réduire leurs tailles. Nous le laissâmes à cette saine occupation.
    Nous n’avançons plus au centre de la vallée mais plutôt dans sa partie occidentale, ce qui nous conduit encore aujourd’hui à grimper sur les coteaux, où se trouvent les villages, qui nous sont très utiles, cafés entre autres, mais nous redescendons très vite.
    Nous traversons pour la première fois une forêt d’eucalyptus, profitant de ce parfum si agréable.
    Pour préparer ce petit compte rendu, je suis allé voir la rubrique « eucalyptus «  et j’ai ainsi lu que les incendies considérables constatés ces dernières années au Portugal, étaient liés au trop grand développement de cette essence.
    Dans la dernière partie du parcours du jour , nous avons pu apercevoir de magnifiques « quinta «  mot que l’on doit pouvoir traduire par domaine.
    Quinta da Boavista, juste au dessus de la vallée ou près de l’arrivée à Golega, la quinta da Broa.

    Enfin nous voici arrivés et un panneau, en quatre langues, à l’entrée de la ville indique que nous sommes dans la cité ( portugaise) du cheval.
    N’étant pas propriétaire, je vais voir si il y a un restaurant pour un palefrenier.

    Nous découvrons en rentrant de dîner que le grand homme du coin est José Saramago prix Nobel de littérature en 98.




  • Santarem

    Santarem

    Je reviens brièvement sur la journée d’hier à propos du survol des petits avions , cela vous a peut être rappelé une séquence du film de Hitchcock « La mort aux trousses » avec Cary Grant et Èva Marie Saint.

    Nous quittons notre gîte de bonne heure, le propriétaire était revenu à six heures pour préparer le petit déjeuner. !!!
    Après la bonne journée d’hier, le programme était allégé, seulement 20 kms au cas où Santarem, justifia une déambulation urbaine.

    Route et chemin très largement en ligne droite adossés à la digue qui contraint le fleuve pour les débordements moyens. Vers la fin du parcours , une borne évoquait les hauteurs d’eau atteintes de façons décennales . Aux abords de Santarem une route traverse la plaine alluviale et franchit le fleuve par un pont suspendu. Des deux côtés du pont , c’est un viaduc qui assure un passage garanti.

    Nous naviguons toujours dans une mer de futures tomates . A un moment donné, je pense avoir eu une perception correcte de la longueur des rangs, ils faisaient 1500 mètres env.

    En dehors de cela pas grand choses de remarquable, à l’exception d’une balançoire installée à l’intention des pèlerins!!
    Paysage déjà connu, ligne presque droite , terrain plat,cela nous a permit de tester le 5,5 kms/h que nous avons pu tenir pendant deux heures.
    Les bonnes choses ayant une fin nous avons terminé sur la base de 4,5kms/h. Mais l’info est intéressante.

    L’accès à Santarem se fait par une belle rampe, la ville dominant la plaine. Après un bel effort, un stop au premier café s’imposait.

    Avant même le logement du jour, qui dans une ville relativement importante ne devrait pas poser de problème , nous devons assurer celui de demain, un samedi soir. A l’endroit que nous avons choisi pour faire étape, une seule possibilité. Complet. La propriétaire nous donne néanmoins le n° de tél de son fils. Qui se révèle être hôtelier dans la ville qui est à 30 kms de Santarem.
    Nous aurions aimé encore faire une étape plus courte. Nous aviserons sur le terrain.
    Reste à régler l,hébergement de ce soir.. Comme nous étions venus à l’office du tourisme qui se trouve dans la vieille ville, nous allions nous diriger vers une des adresses indiquées dans notre guide, un charmant retraité portugais exclusivement lusophone , nous voyant tourner notre plan un peu dans tous les sens, nous propose de nous accompagner, mais il préfère doucher notre enthousiasme en nous disant qu’il croyait cet hébergement fermé.
    Sur place la triste réalité s’imposait.
    Nous pointons une deuxième adresse , même résultat.
    Il nous accompagne jusqu’à l’auberge des pèlerins, il mène la transaction pour notre compte. C’est complet.
    Il a beau être à peine midi, la situation vire au rouge.
    Il prend alors l’initiative d’appeler un numéro, une petite conversation et me passe une personne qui ne dit que c’est OK pour elle, à des conditions qui semblent acceptables.
    Et toujours bras dessus bras dessous , il nous y accompagne.
    En réalité c’est un auberge de jeunesse new look avec des chambres multi lits , des sanitaires derniers cris, et joint à cela au rez de chaussée un restaurant…..japonais.
    Au delà de ces petites péripéties, que dire de Santarem ? Pas grand chose de la ville nouvelle, fonctionnelle et aérée.
    La vielle ville a , elle , bien du souci à se faire, de nombreux beaux bâtiments, mais dans un état de délabrement bien avancé, même si dans de nombreux cas , des façades agrémentées d’azulejos apporte une note de couleur. Mais même ces immeubles semblent avoir un destin incertain. Rues étroites , impossibilité de stationner, très gros travaux, doivent probablement décourager les investisseurs potentiels.
    Au cœur de cette ensemble, une visite à l’église de la Miséricorde, où la totalité des murs est couverte de carreaux de couleurs. Ambiance finalement assez joyeuse.

    Nous avons cédé à la tentation du restaurant japonais, ceviche de thon, burger de crabe et calamar et riz avec une sauce aigre douce.

    En réponse à Georgia: nous n’avons pas vu la moindre fortification, c’est une bourgade qui semble plutôt récente , mais c’est mon impression. Pierre

  • Valada

    Valada


    La nuit dans la station fut on ne peut plus paisible pour moi, pour Évelyne dont la chambre donnait sur la rue et le café restaurant où nous avions pris nos habitudes, la nuit commença bien plus tardivement. En effet la clientèle de cet estimable établissement possède une soif inextinguible et le verbe haut.
    Cela ne nous a pas empêché de partir à 6h15. À cette heure rien d’ouvert dans Carregado. Mais cela faisait un bon objectif pour la première heure de marche .
    Notre altitude reste très modeste et la plaine alluviale très large. Les conditions idéales pour développer la culture du riz. Et dans cet environnement d’un grand calme , nous aperçûmes nos premières cigognes, celles-ci à la recherche de nourriture pour les cigogneaux restés à paresser au nid parental.

    Tout cela nous conduIt à Azambuja, petite ville animée qui se prépare pour le WE prochain à un lâcher de taureaux dans les rues de la ville.
    Afin de sécuriser la fête, le parcours est enserré dans de puissantes palissades que des employés municipaux étaient en train d’installer

    Pour rassurer les âmes sensibles, ici les corridas n’ont pas pour finalité, la mort du taureau. Et cela nécessite des bêtes moins puissantes.
    Nous ne serons pas là pour voir ce spectacle, qui à Pampelune se termine toujours par des hospitalisations.

    Nous reprenons la route et nous nous retrouvons au milieu d’une mer de pieds de tomates . L’expression «  à perte de vue » pourrait presque s’appliquer littéralement. Associé à chaque rangée bien évidemment un système de goutte à goutte en dépit du fait que nous soyons entouré des « esteiros. »
    Nous sommes passés à côté de deux ensembles immobiliers de ses exploitations et chose surprenante pour nous , dans les deux cas, une piste en terre battue, une manche à air et un bâtiment abritant deux ou trois petits avions. Nous sommes restés près de trois heures dans cette zone et nous avons été survolés en permanence.
    Arrivés a l’étape notre hôte nous a confirmé que ces avions servaient à épandre des produits chimiques sur les plants. Donc pas étonnant de trouver des annonces libellées comme suit: recherche ouvrier agricole possédant son brevet de pilote. Le monde change….

    Aujourd’hui l’étape approchait les 24 kilomètres, ce qui commence à faire beaucoup. Même si le temps le permet et toujours une absence de relief.
    Prévoir de s’arrêter dans des petits villages est souvent très agréable à condition que l’hébergement annoncé existe toujours. Mais aujourd’hui c’était maison close ( définitivement)
    Et évidemment lorsque vous êtes dans la situation contraire, vous interrogez à qui mieux mieux et les personnes que vous croisez sont prêtes à tout pour vous aider. Mais en réalité ils ne sont jamais confrontés à cette situation.Le problème est que la bonne volonté ne remplace pas l’expérience et nous en avons encore eu un bon exemple.
    D’après notre guide il ne restait plus ( et c’était très hypothétique) que la salle paroissiale, qui ne répondait pas au téléphone. Nous déambulions un peu comme des âmes en peine , ce qui n était pas une bonne idée pour trouver la salle paroissiale, lorsque nous tombons sur un petit écriteau «  auberge du pèlerin «  . Nous nous rendons à l’adresse indiquée et sous réserve de patienter jusqu’à 14 h, nous avons trouvé un hébergement.
    Situation particulière, le tenancier, italien, ne parlait ni anglais ni français.
    Nous y rejoignons un coréen, un irlandais et arrivaient lorsque nous sortions deux femmes portugaises.