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  • Carregado

    Carregado , hameau du village de Castanheira do Ribatejo

    Évelyne ayant cru bon de me lever à 6 heures du matin, autant vous dire que nous avons pris notre petit déjeuner dès potron-minet et qu’à 6h40 nous arpentions le bitume..
    Nous avions envisagé de passer la nuit à Vila Franca de Xira soit 14/15 kms , ce qui pour deuxième étape d’un programme de convalescence, convenait parfaitement. Mais pour cela inutile de se lever en même temps que le soleil. Et malgré deux haltes dont une pour un complément de petit déjeuner,nous étions arrivés à «  l’étape » à 9h30, ce qui est objectivement bien tôt pour poser son sac.
    Nous regardons le programme de ce qui devait être l’étape de demain.
    Nous tombons d’accord pour poursuivre jusqu’à Carregado.
    Nous poursuivons notre itinéraire dans la vallée du Tage et selon les moments nous sommes plus ou moins éloignés du fleuve. Encore aujourd’hui nous progressons sur une magnifique piste cyclo-piétonne bordée de fleurs, bougainvillées, ipomées, lauriers-roses et jacarandas, l’arbre emblématique de Lisbonne qui fleurit bleu .
    Avant d’arriver à Vila Franca , sur l’autre rive du Tage , une très vaste zone humide occupe l’espace . Ici les petits canaux qui sillonnent l’endroit s’appellent « vala » mais aussi « esteiro «  ce qui est proche de « estey » ou « etier «  terme usité plus au nord .
    Si la rive gauche est dédiée à la préservation de la nature et aux oiseaux, la rive droite reste bien ancrée dans les activités industrielles et logistiques.
    Ce qui nous a valu de passer auprès d’une cimenterie qui allait fêter ses 135 années d’existence. Mais le plus remarquable, au moins pour moi qui ai eut l’occasion de connaître quelques sites de la grande industrie, c’est l’existence des habitations mis à disposition du personnel à l’origine du site ou dans les quelques années qui ont suivi la création de l’entreprise.
    Aujourd’hui ce qui reste des bâtiments destinés au personnel ouvrier est toujours en service , mais les villas destinées à l’équipe de direction sont abandonnées. La proximité,pour ne pas dire la contiguïté avec le site industriel, la voie ferrée et l’autoroute à deux pas , ne font plus un cadre recherché.
    La partie additionnelle de notre parcours du jour se fait principalement en bordure de vaste zone logistique en cours d’aménagement, utiles très certainement, mais pas particulièrement enchanteur.
    Nous arrivons à Carregado.
    Le guide indiquait la possibilité d’hébergement sans en dire plus. Premier café en vue « O Manël » nous nous y arrêtons pour nous restaurer.
    Un des patrons parle un anglais très correct et je lui exprime notre recherche. Il me dit qu’en face, dans les locaux de la gare, il y a une possibilité, sous réserve de vacance. Il appelle quelqu’un au téléphone, qui me dit qu’il n’a que des chambre à un lit. Nous faisons affaire.
    Nous avons déjà expérimenté cette situation en Norvège .
    Non ce n’est pas la salle d’attente fumeur avec des banquettes en bois.
    Je prends le pari que le trafic ferroviaire nocturne est faible voire inexistant. Les chambres sont impeccables et les sanitaires à l’avenant.
    En fin de compte, comme pour la cimenterie évoquée plus haut, la réduction du nombre de cheminots dans les gares a conduit à une utilisation différente des locaux .
    La propriétaire actuelle des locaux m’indique que cette gare fut la première construite (1858 quand même) après celle de Lisbonne et qu’elle fut inaugurée par le roi du Portugal en personne.. et cet établissement est exploité sous la raison sociale ER , signifiant Estacao Réale. ( station royale) le tout surmonté d’une couronne.

  • Verdelha de Baixo

    Verdelha de Baixo

    Première étape, petite étape.

    Pour être rapidement dans l’ambiance de la campagne portugaise, comme suggéré par le guide, nous privilégions pour les dix premiers kilomètres, le métropolitain.
    Cela nous conduit à Orente ,en un lieu à l’architecture avant-gardiste très éloignée donc des azuléjos, mais plus près d’une petite Défense.
    Nous traversons cet espace pour rejoindre la rive du Tage.
    Il est huit heures.

    Là, nous prenons plein Nord, en suivant le fleuve, qui à cet endroit est extrêmement large, huit kms , peut être plus.
    Ici a été aménagé quelque chose qui ressemble à la Digue chez nous, une longue promenade, 6 kms env. ,arborée , loin de la circulation et largement utilisée à cette heure par les coureurs et les coureuses.
    Nous poursuivons ainsi jusqu’à l’embouchure du rio Trancao.

    A suivre la berge de cette rivière nous nous élevons modestement, mais surtout nous avançons maintenant dans un espace plus rural.

    Ici l’été, tout du moins le notre , est arrivé. Et même marcher le matin justifie de porter un couvre-chef. Ce matin après avoir mis mon sac sans dessus dessous, j’ai été obligé de conclure que mon bob était resté à la maison…..
    Nous lâchons le chemin balisé pour pénétrer dans Alpriate , dans l’espoir de trouver chaussure à mon pied. Après moult requêtes auprès de commerces variés, j’ai finalement trouvé dans un super marché tenu par des asiatiques, pour pas dire chinois. Je suis maintenant équipé de pied en cap.
    Après avoir parcouru 16 kms , nous avions prévu de nous arrêter si nous trouvions un hébergement. Après un refus, nous avons fait affaire avec son concurrent qui se trouvait quasiment en face.
    Distance parcourue à un pas de sénateur , mais à notre décharge le thermomètre affichait 29° et c’était notre premier jour !!.

  • Lisbonne

    Lisbonne

    Avant de quitter Lisbonne, il faut d’abord y arriver…
    Comme à chaque fois que possible, je choisis un siège à côté d’un hublot, ce qui m’a permis de voir que l’autoroute allant vers le centre ville était bien chargé. En conséquence nous avons choisis le métro.
    Je fais la queue bIen sagement pour accéder au distributeur de billets, et au moment d’accéder à la formidable machine, je suis hélé par une brave dame qui me propose deux billets. Dans la mesure où j’avais l’intention de payer par carte et que j’avais cette dernière dans la main, elle me fait comprendre que c’est bon.
    Mais vous verrez plus tard que le don implique un contre don.
    J’avais repéré que notre hébergement était situé à proximité de l’avenida de la Libertad, artère majeure de Lisbonne.

    Pour faire cette randonnée / pèlerinage dans les meilleures conditions, il peut être utile de posséder le fameux credenciale qui donne accès , parfois, à des hébergement à des conditions favorables. Et je savais obtenir le précieux sésame à la cathédrale , mais celle ci fermait à 18 heures.
    C’est donc un peu , une course contre la montre qui s’engage.
    Nous arrivons à 17h40 à l’hôtel .
    Je réalise le Check in et je laisse Évelyne sur place et je me lance dans les rues lisboètes . Au coin de la rue un policier municipal m’indique en anglais que j’en ai pour cinq minutes. Malgré la petite marge que je viens de recevoir , j’escalade en courant un rue en pente , tourne à gauche , trouve une église, mais ce n’est pas la bonne. Je poursuis un peu plus haut.
    C’est évidemment un bâtiment imposant caractérisé par deux tour crénelées de section carrée lui donnant un caractère fortifié, le tout sur un style roman.
    La proximité avec le Tage doit probablement justifier cette allure.
    Si j’ai bien compris le calicot ornant la façade, le bâtiment daterait de l’an 1200.
    Pour accéder au bureau délivrant les credenciales , il fallait pénétrer dans la cathédrale. Je paye mon écot. Je me dirige vers l’endroit recherché.. c’est bien là, mais en fait je ne suis pas entré dans le saint des saints.
    En repartant , j’ai donné mon billet à une visiteuse qui sera ainsi dispensée de mettre la main à la poche.
    De retour à l’hôtel , je peux brandir mes trophées .
    Nous ressortons pour jouer les touristes et poussons jusqu’à la Place du commerce où nous avisons un restaurant pour nous offrir notre première morue. Sur cette place carrée immense ouverte sur le Tage quelques encablures en amont de la tour de Belem où devait être déclaré les marchandises , on pouvait probablement voir les navires déchargés de leurs précieuses cargaisons en provenance des colonies.