Abbadia San Salvatore ,
lundi 24septembre Nous entamons probablement la dernière semaine de notre beau voyage , mais cela veut aussi dire qu'il n'est pas totalement fini et l'étape d'aujourd'hui en est un rappel. Point bas de la journée 263 m, point haut 876 m dénivelé net: 613 m dénivelé brut 1000+ m.
Tout ceci commença comme une belle journée d'été , chaude et ensoleillée , ce qui ne facilita pas particulièrement ces diverses ascensions, puis passé midi, le vent se leva brusquement , le ciel s'obscurcit, et la température chuta notablement. Probablement pour nous rappeler que même dans la douceur toscane, l'automne existe aussi.
Aujourd'hui le chemin, où plutôt ses superviseurs , ont deux voies à proposer, ce qui fait que les pèlerins qui voyagent au même rythme se verront peu aujourd'hui. Les une sont partis à l'est, les autres, dont nous sommes, sont à l'ouest. Demain soir tout rentrera dans l'ordre(?) et nous essayerons dans cette terre de Babel d'échanger nos impressions. Nous ressortons pour avoir une idée plus précise de la partie ancienne d'Abbadia.
Est ce parce que le temps est gris, ou que nous sommes fatigués, mais nous n'avons pas trouvé le charme que le guide nous avait fait miroiter. L'altitude a du rendre les choses plus âpres, et même les murs des maisons anciennes,fait de pierres très foncées et non recouvertes de chaux, qui permet de si belles couleurs, renforcent ce coté un peu triste et pas très avenant.
Mais si la première impression est souvent la bonne, il ne faut pas confondre la ville et ses habitants. Au cours de notre petite exploration de la vieille ville nous avions repéré un restaurant qui nous tentait.
Nous y retournons, quelqu'un est en train d'allumer les lumières . Il s'avère que c'est le propriétaire . Nous lui demandons à quelle est le service, il nous réponds :maintenant ! Il a 75 ans voire plus, et nous sommes pour le moment les seuls clients,mais il est 19h15. Il nous a introduit dans la salle à manger dont trois des quatre murs présentent des oeuvres du 17 eme siècle. Celles-ci ont probablement été peintes pour le propriétaire des lieux de l'époque, les cadres étant faits de stuc et ajustés aux tableaux . Magnifique. Le maitre de maison , musicien par ailleurs, met sur une platine des disques vinyles 33tours ( Beethoven, Schubert ....) Il nous propose des choses sympathiques, mais sans indication de prix, et une aventure pas si ancienne , m'a rendu nerveux dans une telle situation. Mais le cadre et la cuisine raffinée servie détendent l'atmosphère. Pour clore ce diner d 'exception , le maitre de maison, apres nous avoir expliquer que sa famille avait eu des relations d'amitiés avec Lucien Bonaparte, "Le frère du grand Corse" , se met à nous jouer des airs à l'accordéon !! Le prix se révélera des plus raisonnables compte tenu du contexte. Mais nous resterons les seuls clients de la soirée .
Mais les bonnes surprises ne s'arrêtent pas là. Nous avions été un peu étonné que notre guide qui aide le pèlerin à trouver des hébergements bon marché, recommande un hôtel 3 étoiles, dont le prix affiché dans la chambre s'élevait 150 €. Je m'étais déjà inquiété de cela , et l'hôtelier m'avait répondu qu'il ne fallait pas en tenir compte. J 'étais déjà à moitié rassuré. il faut vous dire que le guide indiquait un prix de 15€ par personne. C'est en général le prix à payer quand l'on dort en dortoir . Et bien si ,mes amis, il y a des gens extraordinaires, qu'il faut aller rencontrer. C 'est bien le prix que nous avons payé pour un hôtel 3 étoiles. Et en plus il voulait nous donner des brioches pour le petit déjeuner que nous ne pourrons pas prendre chez lui compte tenu de l'heure programmée de notre départ. Dernière info, nous sommes passés sous la barre des 200 kms. Pierre
Villages et maison fortifiés
La salle de restaurant de Pietro
Ce dernier nous joue une petite sérénade