Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Pont de Montvert

Le Pont de Montvert

Ce matin l'essentiel des  fatigues d'hier n'était plus qu'un souvenir. 

Une fois passé à la supérette , qui a eu la bonne idée de s'installer devant l'hotel, nous débutons  ce qui prévu comme devant être notre Everest de cette partie du parcours. Et je vous prie de ranger vos sarcasmes .

     Tout d'abord sachez que le temps est toujours très médiocre et le vent fort.
Notre altitude de départ est confirmée par des juges impartiaux à 1068 m.
Dans un tout premier temps , au dessus du village, cela monte tranquillement.
Puis apres deux kms environ, nous nous engageons sur une piste forestière qui attaque la pente frontalement. Je connais des pentes à 15% , nous sommes au delà.
 Pour éviter un ravinement ravageur pour cette piste, les services techniques ont mis en place tous les 150/200 m une sorte de saillie dans le bas coté afin d'y évacuer l'eau qui s'écoule, et parfois trés fort, lors des fameux "épisodes cévenoles" . Et afin de ne pas laisser le choix à l'eau de choisir son parcours, on a surélevée le chemin, par une sorte de petite butte.
Le problème c'est que cette petite butte, le piéton doit , lui, la franchir.

                  Nous arrivons dèja un peu fourbus à la station de ski du mont Lozère (1421 m )
  Jusque là la foret nous protégeait du vent , ce n'est plus le cas .
'Dèja vêtus d'un sous vêtement , d'un sous pull un peu épais, et d'un gilet polaire, léger, nous enfilons notre cape afin d'avoir une couche supplémentaire .
Nous progressons maintenant en terrain découvert, sorte de lande d'altitude, jalonné par des montjoies.  Il s'agit de poteaux de grès taillés, émergeant d'environ deux mètres et  qui délimitaient le domaine des Hospitaliers de St Jean de Jerusalem 
Nous suivons ce balisage pendant plusieurs kms. 
Le vent souffle toujours fort, le brouillard est mainténant suffisamment épais que l'on n'ait  pas plus de  100 m de visibilité.  
Progressivement du givre apparait sur les sapins rabougris , et de la neige forme une sorte de marbrure au sol.
Nous finissons par accéder à un point où il est conseillé de tourner en cas de brouillard et de neige. Dans la mesure où nous avons les deux, nous suivons le conseil.
Cela nous conduit au mont Finiels , point culminant du mont Lozère, 1699 m
    Dans le brouillard , je ne vois pas le balisage et nous engageons à droite d'un bâtiment en ruine, croyant voir au sol des traces de cheminement. 
 Je m'égare, puis  en voulant corriger ma position, j'oblique à droite, à droite, toujours à droite, je me retrouve sur ma trace d'origine et surtout j'aperçois un court instant un bipède . Mais dèja le brouillard l'a fait disparaitre. 

Nous reprenons notre marche, cette fois ci,  dans le bon sens et retournons à cette maison en ruine, et j'aperçois  alors, à gauche , cette fois, la balise qui m'avait échappée .
Et par la même occasion nous retrouvons le fantôme que nous avions vu quelques instants auparavant .
Avant de savoir quelle direction prendre , il faut savoir où l'on est!
Nous cherchons dans le brouillard une indication indiscutable, qui pourrait être la borne géodésique évoquée sur la carte. Nous finissons par la trouver, minable petite plaque de ciment quasiment  recouverte par la végétation.
Nous quittons ce sommet avec notre compagnon de rencontre  que nous quittons un peu plus bas sur le versant sud où la visibilité était redevenue normale.
Au cours de notre descente, nous passons au hameau de Finiels, ce qui nous donna l'occasion de voir une particularité locale, un cimetière privé.
En effet, après la révocation de l'édit de Nantes, les protestants qui ne voulurent pas abjurer, ne pouvaient plus être enterrés en terre consacrée.
En conséquence, ils furent dans l'obligation de trouver d'autres solutions . C'est ainsi que l'inhumation dans l'  espace privé, champ, jardin de propriété se développa . 
Aujourd'hui cette possibilité est toujours admise et le petit cimetière  du hameau de Finiels , où j'ai compté douze tombes, est la dernière demeure de la famille Pantel

Nous arrivons au Pont de Montvert  (875 m)  à 14 h. Nous descendons à l'auberge des Cévennes, comme R.L.S.

Commentaires

  • Eh oui, c'est ainsi que quand nous voulons rechercher les tombes de nos aïeux, nous devons sonner chez les propriétaires des anciennes demeures familiales qui très souvent avec un grand respect continuent d'entretenir des tombes que gens qui sont pour eux de parfaits inconnus ! Je crois que ce droit demeure mais personnellement je n'aimerais pas vivre dans le "cimetière" de les parents ou grands parents !

  • si par hasard en descendant de Lozere vous chercher un lit ? Saint André de Sangonis peut vous ouvrir ses portes..mais il n'y a ni montagne, ni curiosité remarquable.
    peut être à bientôt.
    Michel beaumont

Les commentaires sont fermés.