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Porto Novo

Porto Novo

Comme conseillé par notre aubergiste d'un soir , nous sommes sur le port de Mindelo à 6h45 pour constater que le bateau de 7 h est quasiment vide. Qu'à cela ne tienne, nous embarquons .
La traversée ne fait pas plus de 15 kms, mais le Canal de Saint Vincent est particulièrement agité, et je peux vous assurer qu'il y plus de moutons sur la mer ci  que dans les prés salés de la baie du Mont Saint Michel.

L'harmattan souffle fort à cette saison et il creuse la mer. Notre ferry s'en tire très honorablement dans la mesure où nous avançons dans le sens de la houle. Sous l'effet du vent, la  crête des vagues offre un joli effet de chevelure qui ravit en général les poètes, surtout s'ils ont le pied marin.

Nous arrivons à Porto Novo , où l'accostage d'un bateau est toujours un moment fort de la journée. Taxis , "aluguers" , taxis collectifs assurant également le transport de marchandises, et vendeuses de produits alimentaires, légumes, fruits , fromages et  huiles forment avec les voyageurs à l'arrivée ou en partance , une joyeuse cohue.
Le challenge consiste à rester courtois envers tous les solliciteurs qui veulent nous héberger ou nous véhiculer . 
Cette animation concerne environ un cercle de deux cents mètres autour de la gare maritime. Au dela , c'est le retour au calme et l'aspect alangui de la bourgade  fait son retour.

Nous décidons de rester ici pour la journée , histoire de nous acclimater à la chaleur et au vent . 
Une fois debarasser de nos sacs, et afin d'accélérer notre adaptation, nous décidons de faire une petite randonnée vers les montagnes. 
Cela nous donne l'occasion de noter les pratiques pastorales du secteur, qui est le plus aride de l'ile. Nous rencontrons trois sortes d'animaux domestiques: les poules, il n'y a rien à en dire de particulier, elles vaquent à leurs affaires en toute liberté .
Les chèvres très nombreuses donnent leur lait en vue de la fabrication de fromages réputés . Elles se nourrissent principalement du feuillage de petits arbrisseaux de la famille des acacias . 
Enfin des porcs peuplent ces collines. Mais ils ne sont pas en liberté, mais dans des enclos. Les plus anciens sont ronds et faits de pierres sèches . A tel point que la premiere fois j'ai cru qu'il s'agissait d'un puit. Les constructions les plus récentes s'apparentent à nos anciennes porcheries, mais en plein air avec parfois une partie couverte . 
Nous sommes montés jusqu'à environ 400m. Mais sous l'effet de l'altitude qui dissipait la brume ,assez dense au niveau de la mer, et du vent très soutenu, la chaleur commença  à se faire sentir. Pour un premier jour , la prudence nous conseilla de rebrousser chemin.

Au cours de cette sortie, nous fûmes extrêmement étonnés devoir combien de gens étaient en mesure de nous répondre en français. 
Bien sur les iles participent au réseau des pays lusophones. J'avais lu qu'elles avaient été invitées à rejoindre aussi  la Francophonie . Je pensais, mauvaise langue que je suis, que cela permettait d' acheter une voix dans les grandes organisations internationales  . Et bien non, cela correspond à une réalité sur le terrain et cela est bien pratique pour les choses essentielles. Et franchement quand' le jeune berger vous salue en français dans les collines , on se pose forcement la question de la réciproque en anglais , chez nous.....

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