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Santa Clara

Santa Clara
La nuit fut bonne, comme elle peut l'être quand on est quarante personnes enfermées dans une coque en métal , avec un compresseur qui vous transforme un bus en réfrigérateur .
Prévu pour 22 h , le bus est arrivé à 23 h 45. J'ai crains un moment qu'il ne soit supprimé, et alors là , nous aurions été mal.
Comme j'ai encore la chance de dormir à peu près partout ( ce qui n'est pas du tout le cas d'Evelyne), je ne suis pas en mesure de vous parler de ce parcours sinon que nous sommes arrivés à 9 h.
Comme partout , dès que vous descendez du bus ,vous êtes assaillis de chauffeurs de taxi, de rabatteurs de tous poils, alors qu'il convient , d'abord, de sortir de cet état comateux dans lequel vous a mis le bus.
Si Evelyne ne possède pas encore toutes les subtilités de la langue de Cervantes , elle commence à savoir négocier les tarifs de ces prestataires en puissance. Je la laisse faire.
Elle trouve un taxi, à son prix, et nous voilà en route. Le chauffeur a évidemment une casa à nous proposer. Elle ne se laisse pas détourner de son objectif.
Pas de chance la casa visée n'a pas de chambre de libre. Mais le maître de maison à déjà téléphoné à une amie , à deux pas, qui nous attend.

C'est parfait, nous déposons nos sacs et prenons une douche.
Il est une chose que nous ne voulons pas rater ici, c'est la fabrique de cigares.
Pour ce faire direction Cubatur, qui encaisse l'argent des billets. Puis nous nous dirigeons vers la fabrique. Nous patientons à l'accueil que le car de touristes arrivés avant nous en aient fini. Une guide prend en charge le petit groupe que nous formons avec quelques autres venus en individuel.
Une soixantaine de personnes travaillent à cette fabrication véritablement artisanale et manuelle. Chaque ouvrier possède un petit établi où il assemble les feuilles de tabac qu'il a ,au préalable, été chercher auprès du service des stocks. Ce qu'il prend est inscrit sur une feuille de papier et permettra un contrôle en fin de période .
Une fois confectionné , le cigare est installé avec neuf autres, dans une forme qui servira à la compression. Cette dernière séquence dure 30 minutes.
L'opération suivante va conduire à ajuster la longueur et à coller à l'un des bouts ´ une petite feuille de tabac , bout qui sera coupé par le fumeur.
Ensuite, s'engagent une série de vérification, poids ,diamètre ,éventuellement couleur, afin que le produit à vendre soit conforme au standard.
Face à l'atelier de fabrication se trouve une personne chargée de lire les nouvelles, éventuellement des messages personnels, et lorsqu'il n'y a plus rien à raconter , de lire un livre. Et l'histoire dit que les noms de Monte Cristo , Roméo et Julietta auraient été attribués par le personnel à ces cigares de légende , charmé par la lecture de ces récits.
Nous déjeunons vite fait et poursuivons la quête des lieux remarquables. Et parmi ceux ci figure le musée des Arts décoratifs . Comme vous peut être lu en début de ce récit , celui de Paris étant fermé et celui-là ouvert , il ne fallait pas le rater.
Facile à trouver, il est sur la place principale, Parque Vidal. Il est logé dans une maison coloniale des plus agréables et promet un florilège des arts décoratifs du 18 au 20ème siècle . Et il présente plusieurs pièces dignes d'intérêt , mais chose étonnante pour nous, aucune explication pour aucune pièce présentée .
Cette place Vidal est l'endroit où l'on peut obtenir une connexion internet. Je me pose la question si je ne devrais pas dire " l'endroit où certains peuvent obtenir une connexion internet" . Je connais maintenant deux procédures et aucune ne fonctionne. C'est légèrement énervant , non, c'est positivement énervant .
Nous revenons de dîner, mais je ne suis pas sur d'être en possession de toutes mes facultés , ou tout du moins de celles qui me restent.

Dans la mesure, où notre dernière chambre d'hôtel était sur roulettes et qu'ici le guide évoquait un établissement sympathique....
Nous avions donc réservé une table. Et nous avons bien fait , car outre que l'établissement doit être signalé dans nombre de guide , il est largement à la hauteur de sa réputation.
Tout d'abord , je demande aux défenseur des animaux de détourner le regard et aux adhérents des ligues anti-alcooliques d'aller voir à la cuisine si la soupe est chaude.
Pour les autres, dans un cadre quasi-idyllique de plantes vertes à profusion dans un patio d'une maison coloniale, et avec un service en français , nous avons pu prendre pour une somme dérisoire ,une langouste grillée à la tomate et un cocktail citron vert -rhum ,du genre que l'on qualifie de bien tassé, servi dans des verres à jus de fruit , plein à ras bord ,qui vous font trouver les rues bien étroites .
Je ne sais pas si deux de nos lecteurs ont conservé le souvenir d'une langouste sous les alizés , mais je pense que celles ci s'inscriront dans cette lignée .
Nous regagnons la casa en évitant de chanter dans les rues, par respect vis à vis des populations locales, mais le cœur y est.

Commentaires

  • Compte tenu du nombre de palinurus elephas que vous avez dû vous engloutir au cours de vos voyages, je ne sais pas si tu fais référence à celle que nous avions mangé ensemble il y a presque 20 ans (!!) mais si c'est de celle-ci dont il est question, alors oui, je m'en souviens.
    Mais le goût commence à s'estomper, faudrait y remédier...

  • Oh oui !!! Miam miam ...... C'est quasi indécent d'écrire ce genre de choses..... et moi qui lit ça à 11h30...... Je suis intéressée par ton cocktail aussi !!! uniquement citron vert et Rhum ??

  • Votre séjour semble bien se dérouler, malgré tous ces Kms en bus et vous apprécier également les plages!!
    Les habitants sont-ils accueillants?
    Nous vous souhaitons une bonne fin de voyage.
    Espérons voir des photos!
    À bientôt. Bises amicales à tous les deux.
    Anne et Paul

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