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Boukhara

Boukhara
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À 3h59 le chauffeur de taxi est devant la guest house.
Nous référant à la littérature relative à l’Ouzbequistan, nous devrions aborder la partie la plus délicate du voyage , et donc nous nous attendons à toutes les tracasseries administratives , les retards en tous genres et autres avanies.

Le projet est de prendre le train pour rejoindre Boukhara et nous avons juste deux heures entre l’atterrissage de l’avion et le départ du train, sachant qu’il faut intégrer l’achat des billets, pour autant que le train ne soit pas complet. Sinon c’est 12 heures d’attente pour un train de nuit ou 24 heures pour le prochain train du matin.

Première satisfaction , l’avion arrive avec 10 minutes d’avance sur l’horaire .
Les récits de voyageurs décrivent les formalités comme kafkaïennes.
Il y avait suffisamment de policiers pour que j’arrive tout de suite sur un guichet où je suis le premier, Evelyne me suit comme mon ombre. Durée une minute chacun.
Il est aussi décrit par les voyageurs une formalité consistant à déclarer les espèces disponibles. Et l’on ne devait absolument pas repartir avec plus d’argent que la sommes déclarée à l’arrivée . Les distributeurs de billets installés dans le pays rendaient cette formalité dénuée d’intérêt. Elle a disparu.

L’attente des bagages de soute est souvent épuisante pour ceux qui ont un timing tendu. Bien que cela faisait à peine dix minutes que l’avion s’était immobilisé, nos bagages étaient déjà sur le tapis roulant.
Nothing to déclare et nous voilà sorti de l’aéroport en moins de quinze minutes là où j’aurais été heureux de passer une heure.
Un peu d’argent local ne peut pas nuire. Pour un euro , on me donne 9200 soums, la monnaie locale. Et encore c’est le cours officiel, il paraît que l’on espérer 30% de plus au noir!!!
Il faut maintenant rallier la gare. Comme nous tranchons un peu avec les locaux , un homme me demande comment va se poursuivre notre périple . Il parle un peu anglais , cela facilite la relation. Après lui avoir exposé notre objectif, il nous conduit auprès d’un chauffeur de taxi. Dans un pays où l’inflation galope , il parfois difficile de déterminer le juste prix.
Il me demande dix dollars. Je sais que c’est beaucoup trop, mais même si nous avons retrouvé une certaine souplesse côté pendule, cela serait idiot de discutailler pour pour un ou deux euros.
Histoire de justifier son tarif, je lui demande de s’informer sur la disponibilité sur le train envisagé. Il passe un coup de fil, tout en fonçant.
Il nous dit que oui , il y a de la place, mais en business. Ce n’est pas notre choix, mais va pour le business. Cela fera 200 000 soums pour nous deux, soit environ 20€ !! Pour à peu près cinq cents kms.
Arrivé à la gare, il nous indique du bras ,la zone des guichets.
Ici, les gens ignorent le principe de la queue. Ils s’agglutinent , genre mêlée , devant le guichet et n’hésitent pas à vous passer devant.
J’essaye de rester souriant, dans la mesure où nous avons finalement du temps.
Tout d’un coup surgit une jeune femme parlant anglais et appartenant à la compagnie , qui nous invite à la suivre. .
Ici, pas d’achat à un distributeur, le passeport est indispensable car les références de ce dernier figurent sur le billet.
Patience, sourires et quelques mots d’anglais plus tard , nous repartons avec nos billets pour le train désiré.

Nous montons dans le train, le contrôleur nous conduit à nos places. Tout va bien.
Nous avons pour six heures de trajet.
Ici encore plus qu’ailleurs, pas d’eau pas de culture. Et l’eau n’est conduite partout. Donc nous traversons de large portion de désert , entrecoupée d’espaces verdoyant entièrement dépendant de la bonne arrivée de l’eau par des canaux ou des conduites.
En fait comme la nuit avait été très courte et peu réparatrice , j’ai somnolé une bonne partie du trajet, ce qui ne me facilite pas la tâche pour vous expliquer ce qu’il y avait ( peut être) d’intéressant sur le parcours. Dans la mesure où nous ferons la route en sens inverse , je tacherai d’être plus attentif au retour.

Nous arrivons à Boukhara . Il fait très lourd. Le ciel est gris.

Nous arrivons à la guest house , Hélène Oasis, qui est tenue par une française. Marc et Camille avait fait sa connaissance lors de leur passage en 2011.
L’accueil est chaleureux . Le bâtiment s’inspire des caravansérails, c’est à dire après avoir passé une lourde porte, vous arrivez sur un cour entourée par des bâtiments. Les chambres donnant directement sur la cour aussi bien au Rez de chaussé qu’à l’étage , une coursive faisant le tour.
Sitôt arrivé, la propriétaire nous propose de l’accompagner à un spectacle organisé par l’association locale pour la diffusion du français .
Cela se passe dans une petite medressa ( je connais plusieurs orthographes pour ce mot , probablement lié à l’origine géographique de sa prononciation) restaurée par une équipe d’architectes franco- ouzbeks. Là quelques collégiens et lycéens nous ont récité des poèmes ,joué des saynètes tirées des légendes locales et exécuté une danse traditionnelle locale.

Dans la mesure où la journée a été un peu longue , balade rapide dans la partie de la vielle ville attenante à la guest house, après le dîner.
Pierre

Commentaires

  • Tant mieux si l'Ouzbékistan administratif n'a pas pris le pas sur l'Ouzbékistan culturel !
    Je me rappelle que la sortie du pays (par voie terrestre) avait été, pour nous, épique.
    Avez-vous fait des trouvailles gastronomiques jusqu'ici ?

  • Je n'avais jamais entendu parlé des soums... dans le cas où il vous en resterait au moment de quitter le pays, pensez à moi (et à ma collection de "plus petite pièce de chaque monnaie" ). Bises quasi équatoriales de Lyon

  • je suis admiratif de voir le nombre de choses que vous faites en si peu de temps.Heureusement que vous êtes rodés par vos voyages précédents.
    j'attends de voir si vous maintenez le même rythme. A bientôt

  • Carte à mes côtés pour vous situer dans cette contrée quasi inconnue pour la pauvre malouine que je suis . Ravie que les démarches ne furent pas trop compliquées: celà vous donne le moral. J'espère que vos nuits ont été sereines et réparatrices car le plus difficile n'est pas en Ouzbékistan. La Maison ets toujours à la même place , la voiture aussi ! Peu d'animations à la Petite Parlotte car je n'ai plus mes interlocuteurs privilégiés. Je soliloque presque . Je passe au chapitre 2 de Boukhara. Bises

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