Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Hjerkinn

Hjerkinn, à l’auberge de jeunesse

Ce fut une journée un peu folle que cette journée.
Tout d’abord comme nous savions qu’elle allait être particulièrement longue , nous partîmes aux aurores , 5h.
Le profil du parcours était le suivant: 500 m, 1200 m, 900 m, 1200m 1000 m.
Le temps était plutôt clément , alors que depuis deux jours les uns et les autres nous annonçaient des horreurs.
Nous allons traverser un plateau d’altitude placé en grande partie sous la sauvegarde du parc national de Dovre ou Dovrefjell. Celui-ci est quasiment contiguë d’un autre grand parc créé il y a 60 ans , le parc de Rondane.

Il faisait bien sur déjà grand jour lorsque nous partîmes.
Le paysage était celui d’une campagne cultivée , l’élevage était consacré aux bovins, nous croisâmes même le camion de ramassage au moins aussi matinal que nous .
Puis au fur et à mesure que nous élevions les quelques exploitations que nous rencontrâmes se consacrent aux ovins, quand ces derniers ne sont pas en liberté ( conditionnelle) dans les espaces qui semblent de pacage libre , mais ce n’est qu’une impression.
Nous poursuivons notre ascension et plus nous montons, plus les arbres et autres végétaux rabougrissent.
Bientôt il ne reste plus que quelques bouleaux rachitiques et des conifères nains.
Ce parc de Dovre est installé sur une cuvette d’altitude qui forme en quelque sorte un château d’eau. Cela est dû , d’une part aux neiges dont il est abondamment recouvert et d’autre part aux pluies qui tombent sur ce relief.
Nous arrivons bien évidement par le sud du massif et le soleil de printemps à fait fondre, cette année l’essentiel des neiges. Le sol regorgeant d’eau, elle suinte de toutes parts et nous passons une partie de nos efforts a contourner ces espaces spongieux avec de succès relatifs.
En nous approchant du point le plus haut de cette partie, la seule végétation se résume en des lichens blancs et efflorescents , faisant penser à du chou fleur, en plus joli, vous l’avez compris.
Une fois franchit ce point haut, on découvre , au centre de ce qui n’est un cratère une succession de lacs, créant un biotope particulièrement favorable aux oiseaux.
Comme nous traversons cette cuvette , en ayant perdu environ deux cents mètres nous sommes confrontés en plus des ruissellements divaguant, à de véritables petites cascades et de gros ruisseaux qui viennent alimenter les lacs .
Nous avons ainsi franchi des dizaines de gués en sautant d’une pierre à l’autre, parfois en ne sautant pas aussi gaiement que l’expression pourrait le laisser entendre.
Et puis assez vite un premier gué où il n’est pas du tout question de sauter, mais bien de se déchausser , de pendre ses chaussures à son cou et de se jeter à l’eau. De l’eau qui était encore de la neige dix ou vingt mètres plus haut.
De l’eau jusqu’au mollet et des pierres parfois plates et compréhensives, parfois moins. Pas de chance les services compétents ont déposé sur une des rives une passerelle métallique qui devrait être installée prochainement.
Un quart d’heure plus tard’, l’opération se répète, mais entre temps l’eau n’avait pas eu le temps de chauffer.
Nos pique niquons à une sorte de point mendiant de cette espace, une ferme qui accueille des pèlerins et les sportifs qui ne manquent pas de venir ici.
Mais oasis qui nous aurait bien convenu , nous avait informé de sa réouverture prévue le l’a demain du jour de notre passage, nous obligeant à cette étape très longue.
Nous poursuivons notre chemin sous un soleil radieux ce qui. Est enchantement.
Et voici que se présente un troisième gué. Les deux premiers avaient des rives assez franches et on savait où on mettait les pieds. Là, c’était un peu different, car la petite rivière coulait au milieu des herbes , tout en inondant copieusement les rives. Et donc , nous nous déchaussâmes de nouveau et partîmes dans les herbes, puis le lit de la rivière .
Une dernière technique pour franchir un gué c’est le pont de neige. Autan dire qu’à cette époque de fonte, c’est risqué mais bien tentant et on se laisse tenter. On ne peut s’empêcher de penser à ceux qui passeront demain ou un peu plus tard et qui se risqueront , à tort.
Enfin une technique pour traverser de vastes étendues de prairies inondées , c’est celle connue en cas d’alta acqua à Venise., à savoir une succession de planches soient posées à même le sol ou sur de petits pilotis.
Et terminer cette magnifique journée ensoleillée, une erreur de parcours qui a bien dû nous coûter 2,5/ 3kms.
Le responsable de l’auberge de jeunesse dont nous étions apparement les seuls clients, ne nous attendait plus,mais nous nous comptions bien sur le dîner et le petit déjeuner . Mais c’est vrai que nous étions crevés après 14 heures sur le chemin.

Commentaires

  • J'ai attendu ce jeudi , jour de café à la petite Parlotte pour vous donner des nouvelles.
    Votre jardinier a tondu la pelouse hier .... La femme du jardinier a pris son petit café pendant ce temps! nous nous sommes loupés de peu ,je crois. La patronne de cet estaminet ne m'a pas donné d'autres nouvelles.J'ai pu me rendre compte par photos les endroits assez mouillés que vous avez traversés. On imagine bien ce sol spongieux et les ovins!!
    Sur l'une d'elles , une borne (sans doute l'avez-vous vue) til Nidaros indiquait 208 kms. Allez courage , le tiers à ce moment-là était fait .
    Un panneau indiquait avec un graphique les dénivelés: après les avoir déchiffrés, j'en étais épuisée virtuellement; je n'ose imaginer votre fatigue.
    Des photos prises en mai 2019 montraient bien encore la neige en altitude.... Ce qui explique que vous avez marché sur cette neige encore présente .
    Il est 11h30 ..... le temps est mitigé . Cet après-midi , le rituel ........
    Hier petite vraiment très petite balade dans Cancale , de belles éclaircies ... Une paye que nous y étions allés.
    La semaine prochaine s'annoncerait meilleure : le conditionnel est de rigueur.
    En vous espérant sans trop de bobos handicapants, je vous embrasse : je joue avec la souris pour lire votre post d'hier soir. Bises Georgia

  • Certes, l'eau doit être fraîche mais..."une fois qu'on est dedans, elle est bonne" paraît-il

Les commentaires sont fermés.