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  • Saint Jean du Gard

    Saint Jean du Gard

    A l'exception de Saint Germain de Caulberte et de Saint Etienne Vallée Française , nous avons passé toute la journée dans la forêt.
    En tout début de matinée nous étions encore avec des grands arbres , sapins ou hêtres , qui font jusqu'à trente mètres de hauteur, si long qu'ils sont coupés en deux pour le transport. Lorsque la coupe est à blanc, beaucoup de bois est enlevé  sous forme de copeaux, dont on trouve des excédents sur le chemin.

    Mais progressivement , en perdant de l'altitude et en progressant vers le midi, la végétation évolue rapidement. Tout d'abord , le pin d'Alep commence a faire son apparition et au fil de la journée il devient prépondérant.
     Nous voyons aussi pour la première fois de ce voyage des chênes verts et des chênes kermès . Dans un creux de vallon , bien a l'abri, un figuier. 

    Encore plus bas nous rencontrons des cistes à l'état sauvage, devisant avec des thyms et des lauriers, se chauffant au soleil sur les pentes.

    Pour la première fois de notre périple , nous rattrapons des équipages avec âne . Dans la mesure où à  chaque fois le groupe était composé d'au moins un (trés) jeune enfant , cet auxiliaire se justifie. Mais évidemment cela semble se payer d'une vitesse d'escargot. Mais chacun ses plaisirs!!

    En début de matinée , nous avons franchi la ligne de partage des eaux et maintenant, nous coulons avec elles vers la Grande Bleue.

    Pierre

  • Le Cauvel

    Le Cauvel

    La nécessité de trouver un hébergement à une distance raisonnable nous a fait quitter le chemin pour un gite dans les communs d'un château cévenol  du Cauvel.

    Mais revenons un court instant à hier. 
    Au cours de notre déambulation dans Florac, je suis tombé devant une boutique dédiée à la randonnée . Je rentre pour voir, car mes Modestines ont bientôt 2000 kms , et je trouve un choix très satisfaisant de chaussures et autres articles utiles aux randonneurs. Je tâte, je soupèse , j'évalue , je compare ,j'essaye et je me décide pour une paire.

    Ce qui fait que ce matin , j'étais Hermes aux pieds légers , ou mieux , Cupidon qui aurait remplacé sa flèche par un bâton de randonnée et son carquois par un sac à dos. A dix mètres, on pouvait confondre....

    Une bonne partie du trajet de ce matin s'est fait sur une ancienne voie ferrée.
    Donc profil doux, sol ferme et passages dans trois tunnels pour agrémenter l'ensemble. 
    Arrivé à la gare de Cassagnas, tout le monde descend , et nous devons traverser la rivière . Pour se faire un pont routier a été construit il y a bien longtemps'. Trop longtemps. Il était temps de lui refaire plus qu'une beauté. Problème, cela interdit la circulation, même piétonne.
    Comme cette petite gare a été transformée en gite/café/restaurant, nous entrons pour prendre un petit noir. Nous en profitons pour demander ce qu'il fallait penser de la déviation mise en place.
    La serveuse, une charmante personne, nous explique que ce matin même , elle avait traversé la rivière, la Mimente, avec de l'eau à peine à mi mollet.
    A notre tour, nous décidons de traverser ici. Nous nous déchaussons. 
    Même si l'eau est très fraiche, heureusement les cailloux de schiste sont plats , et ne nous contraignent pas à des gestes d'équilibriste.
    Apres cet exploit , nous pénétrons dans la forêt domaniale de Fontmort.
    Pour accéder au gite désiré, nous ne devions pas rater un petit chemin qui s'éloigne du tracé officiel. Nous ne le trouvions pas et redoutions d'être passé devant sans le voir, le petit panonceau annoncé ayant pu être mis à terre lors de travaux de débardage .
    En réalité notre inquiétude était vaine, nous n'avions pas été assez loin. Et l'indication promise était bien là et nous arrivâmes au château .

    Les premières traces de ce modeste, mais élégant, château datent de la fin du  XII ème siècle. La partie aujourd'hui visible date du XVIII ème .
    Il  abritait une petite seigneurie cévenole et aurait été dans sa plus grande expansion, une propriété de 800 ha.
     Il n'a connu , depuis son origine que quatre familles, et le petit cimetière domanial  abrite les tombes de quelques membres de la famille Rauzier, prédécesseur du propriétaire actuel.
    L'exploitation touristique de la propriété  se veut totalement écologique, proche de la nature et militante du circuit court, faisant  notamment déguster les produits du jardin ou du voisinage.

  • Florac

    Florac

    Nous voici donc à Floirac, sous préfecture de la Lozère, 2 000 habitants. Le millefeuille, dont on parle beaucoup en ce moment, ça produit des miettes.

    Mais revenons au point de départ de cette belle journée , qui s'est entièrement passée dans la grande nature. 
    Nous n'avions pas fait vingt mètres en quittant l'hôtel que nous trouvions dèja sur une belle grimpette pour atteindre 1114 m. Mais le spectacle était enchanteur. Comme l'anticyclone de méditerranée avait décidé de nous prendre en charge, c'était un festival de bleu du ciel , du vert des prairies et du jaunes des genets, et malgré l'effort certain, nous grimpions allègrement .
    Puis nous redescendîmes, de notre petit nuage (- 300 m env ) pour attaquer ce qui est en principe la dernière vraie difficulté de cette partie de notre randonnée , le " Signal du Bourgès"  1421 m..
    Meme si par moment la pente est un peu raide, l'ascension se fait bien. Il nous faut évidemment nous ménager quelques pauses pour la respiration et le rythme cardiaque. 
    Arrivé à ces altitudes le soleil ne suffit pas à compenser le vent , glacial, que l'on rencontre sur ces sommets, mais nous disons qu'il est encore tôt, 10 h, et que plus tard et dans la vallée tout cela sera parfait.

    Une petite chose me chagrine tout de meme: depuis notre départ, nous n'avons observer aucun quadrupède , à l'exception de deux lièvres , le premier jour.
    J'en déduis que les nemrods du coin ne sont pas les tartarins de la vallée et qu'ils ont tué tout ce qui bougeait à cent kms à la ronde. Nous avons traversé de nombreuses forets , marché dans des zones les plus isolées et nous n'avons vu que quelques malheureuses traces de sabots de quelques chevreuils

    Apres avoir franchi le point culminant de la journée , nous avons engagé une descente de près de vingt kms, ce qui a permis une moyenne de 4 kms/h

    Dans la mesure où les jours féries de mai s'approchent , cela nous contraint pour les zones les plus dépeuplées, à faire une réservation , car si la région est superbe, les hébergements peuvent etre trés espacés et nous ne souhaitons pas dormir à la belle étoile. 
    Nous voici donc à Floirac, que nous allons explorer, rapidement afin de ne pas mourir idiots.