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  • Arles

    Arles

    Nous voici au point de départ de la seconde partie de notre périple .

    Mais pour arriver ici en partant de Nîmes , nous pensions à une balade de santé, mais c'était sans compter avec un ami qui vous veut du bien, le Mistral.
    Évidement , pour vous il chasse les nuages et par conséquent le risque de pluie, ce qui pour le randonneur, n'est pas rien. 
    Mais pour obtenir ce résultat , il ne ménage pas ses efforts, et je pense que n'avons été loin des rafales de 100 kms/h.
    Le matin c'est réfrigérant , ( pour les non initiés, il souffle du nord ). Nous n'avions pas plus chaud que lorsque nous étions à 1500 m d'altitude.
    J'évoquais  hier les difficultés pour sortir des villes. A Nîmes pas de problème, il existe une rue/avenue d'Arles. Et c'est tout droit!

    Mais trés vite cette avenue se transforme en route d'Arles et là, c'est toujours tout droit, mais c'est beaucoup moins drôle et nous cherchons alors des échappatoires . 
    Et avec des cartes tout à fait inappropriées , nous cheminons au mieux de nos intérêts , mais avec des indications sur le terrain inexistantes. 
    C'est ainsi que nous arrivons à un carrefour , cherchant le moyen le plus efficace de rejoindre Bellegarde. 
    Dire que nous étions perdus est totalement inexact , égarés serait peut être exageré, dubitatifs est probablement le bon qualificatif.
    Et une voiture arriva..
    Nous demandons notre chemin à l'automobiliste fort aimable qui non content de nous remettre dans le bon chemin avec un petit tour de voiture d'environ 5 kms, nous fit voir les points de vue les plus intéressants de Bellegarde.

    Apres moult remerciements, nous le quittâmes près de la tour des Templiers qui surveillaient depuis la crête des Costières  l'ensemble de la Camargue, depuis la France , de l'époque.

    Apres un complément de ravitaillement dans cette belle ville de Bellegarde, nous attaquons la traversée de la Camargue et par chance nous trouvons un balisage qui nous indique la route à suivre.
     Pour les connaisseurs , un balisage PR ,en jaune , vous fait explorer une zone limitée au tour d'un lieu donné.  Il est fait dans une bonne intention, mais maltraité par des malandrins du coin, nous eûmes le plus grand mal a en faire notre miel, car le balisage était trop inconstant et quand ce n'est pas déroutant ( dans les deux sens du mot )

    Pour compléter notre/votre herbier virtuel, j'ai à vous offrir aujourd'hui du riz.
    Certes il n'est pas encore semé, mais les rizière attendent. Plus inattendu, je peux rajouter du sorgho. Je n'en ai pas vu, je ne sais pas à quoi cela ressemble, mais nous sommes passés devant un centre d'expérimentations de la Ste des semences du Sud qui affichait travailler sur ce végétal. Vous noterez que je ne le qualifie pas plus ne sachant pas si cela est ou non une céréale .
    Le mistral souffle toujours et il est parfois difficile d'avancer franchement droit. Non, non je suis pas devenu marseillais en franchissant le Rhône. Tout d'abord le Petit Rhône, puis un kilomètre plus loin le Grand Rhône, pour arriver enfin à Arles. J'ai des souvenirs de passages autoroutiers à proximité de l'étang de Berre, où il convenait de faire fonctionner ses essuies glaces du fait des embruns soulevés par le Mistral
    Arles  est , comme vous le savez surement la commune la plus étendue de France , sept fois la superficie de Paris, puis que presque toute la Camargue  fait partie de son territoire.

    Bien qu'un peu fatigués sommes allés voir l'église Saint Trophime du nom d'un des compagnons de saint Paul. Église romane du XII siècle mais avec des partie plus ancienne , VIII eme siècle.
    Les origines d'Arles remontent au IV eme siècle avant JC , ce qui en fait une des plus anciennes villes de France.
    Nous sommes aussi passés devant le café jaune peint par Van Gogh.

    A la prochaine

    Pierre

  • Nîmes

    Nîmes

    Dans un monde merveilleux , vous souhaitez vous arrêter quelque part, vous vous dirigez vers l'hôtel des Voyageurs et vous prenez une chambre. Mais ça c'est dans un monde où il n'existe pas de WE du 1er mai, donc un monde bien triste.
    Donc dans le monde réel , vous programmez une étape d'une trentaine de kms et vous envisagez  de vous arrêtez à Saint Gènies de Magloirès. Mais en raisons des circonstances èvoquees plus haut l'hôtel est complet et nous le savions depuis la veille. 
    Nîmes n'ètait plus qu'à quinze kms, mais c'était trop à ce stade de notre périple . La chance ne souriant qu'aux audacieux, la route que nous  suivons depuis Alès est largement parallèle à la voie ferrée qui va vers Nîmes.

    Nous décidons de ne rien changer à notre exercice quotidien , et nous partons de bon matin.
    Dans cet exercice qui simple , partir, nous rencontrons , dans les villes, une difficulté particulière . Tant que nous sommes en chemin, nous suivons scrupuleusement le balisage, car il est notre fil d'ariane. 
    Lorsque le centre ville est indiqué, nous le perdons un peu de vue, car alors c'est l'hébergement qui devient notre priorité . Et alors nous sommes parfois éloignés de plusieurs centaines de mètres , voire d'un ou deux kilomètres du fameux balisage.
    Dans le cas de ce matin, nous avions emprunté la veille au soir un axe un peu plus au nord, mais globalement sur la bonne route. Il convenait donc de retrouver le balisage à la périphérie d'Alès. 
    Sans rentrer dans des détails qui ne seraient pas totalement en notre ( ma ) faveur, nous avons un peu erré avant d'embrayer vers le sud.

    Nous sommes passés à Vezenobres. Dans un premier temps j'étais enthousiaste . Petit village perché sur une colline, tourné vers le sud, avec des restes de fortifications, des bâtiments et maisons de cartes postales.
    Mais trop c'est trop, en fait un village quasi momifié. Nous avons rencontré en dix personnes en comptant large, et encore parce que nous sommes restés un quart d'heure pour prendre un café et que cela a laissé du temps aux habitants de sortir de chez eux, à dix heures .

    Plus de chemins difficiles, mais au contraire des pistes quasi plates, qui reposent le randonneur tout en lui permettant d'avancer à bonne allure.

    Nous croisons un premier cerisier avec des fruits murs, nous l'ignorons.
    Nous en croisons un deuxième , nous l'honorons de notre clientèle , de façon très modérée .

    Depuis le matin , nous sommes accompagnés par un mistral trés fringant, mais qui selon une coutume bien établie, nous dégage le ciel, afin de la peindre en un bleu vif.
    A la mi journée nous passons au bourg de Plagnol qui est lui aussi desservi par la SNCF et dispose à cet effet d'une halte. Nous en profitons pour consulter les horaires et établir notre rythme de marche pour ne pas attendre trop longtemps à la gare de Saint Géniès qui est encore distante de 4,5kms.

    Ce qui fut dit , fut fait et nous arrivâmes dix minutes avant l'arrivée du train.
    Chose qui me surprend toujours ici, comme ailleurs, c'est que personne ne vous demande de payer pour le trajet. Pas de distributeur de billet sur le quai, les gares n'existent plus, mais le contrôleur, ou le chef de train, je ne sais, qui vois, qui voit monter une dizaine de personnes, les ignore superbement. En va t-il de sa sécurité ?

    En quinze minutes, nous voici au centre, ou presque, de Nîmes.

  • Alès

    Alès

    L'hôtelier de Saint Jean du Gard, est un homme aimable et  efficace.
    Comme hier soir nous lui avions fait connaitre que le petit déjeuner à 8 h était peu compatible avec nos journées , il nous avait préparé, pendant le diner, un plateau que nous avons emporté dans notre chambre. Ceci nous a permis de partir à notre heure.
    Le trajet du jour n'était pas particulièrement long, 28 kms, mais il avait changé de logique.
    En effet jusqu'à hier soir, meme si le tracé actuel du chemin de Stevenson , prend des libertés avec la réalité historique, le principe de base c'est que partout un âne  devait passer . 
    Le problème ,c'est que R.L.S.  s'est arrêté à Saint Jean, a revendu sa Modestine et est monté dans la malle poste.
    Je n'ai rien contre cette prolongation jusqu'à Alès, pour des raisons pratiques, réseau ferré, et économiques , maintenir les touristes une journée de plus dans une région où cet apport est très utile. Mais il aurait fallu conserver l'esprit du voyage , ce qui n'a pas été  fait.
    Cette dernière étape est plutôt le GR 20 du pauvre. ( le GR 20 est un sentier corse réputé pour sa beauté, mais aussi  pour sa difficulté )
    Le topoguide le précise bien, impossible de passer avec un âne, ni quand le temps est humide. Mais sur certaines sections c'est de l'escalade qu 'il faut faire, puis de la désescalade et cela à plusieurs reprises. Sans compter que le chemin , même quand le profil est a peu près plat, le sol est couvert de pierres plus ou moins grosses, ce qui implique une attention de tous les instants.
    Autre sujet d'étonnement de cette fin de parcours:  le tracé proposé nous fait traverser  pendant des kms une forêt méditerranéenne , faite de maquis et de pins, aujourd'hui accompagnée d'un fort vent, sans prendre en compte le risque d'incendie. 
    Bon bref, nous sommes un peu fatigués.

    Nous avons  néanmoins poursuivi l'enrichissement de notre herbier virtuel, avec des mimosas, un eucalyptus, un chêne liège , des oliviers, des muriers.

    Nous arrivons enfin à Alès, où nous avons un peu de mal à trouver une chambre, l'offre semble un peu limitée et nous sommes en début de WE .
    Il convient également que nous réadaptions bien vite à la vie du midi, après plus d'une semaine dans les grands espaces et une quiétude parfaite.

    Pierre