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  • Murat sur Vèbre

    Murat sur Vebre

    Ce matin nous savions que nous avions une belle étape devant nous. 23 kms seulement , mais un passage à 1017 m en partant de 329 m.

    Nous n'avons pas été déçus par le décor. Nous traversâmes des forêts de châtaigniers, puis de pins et enfin de hêtres. 
     Et c'est dans l'une d'elles , à proximité d'un petit ruIsseau que nous vîmes nos premiers chevreuils du voyage. Comme souvent , surpris ils détalent , puis s'arrêtent quelques dizaines de mètres plus loin, pour observer l'élément intrus. Comme il était trop tôt dans la saison pour qu'ils nous prennent  pour des fraises des bois, ils finirent par partir en sautant par dessus les petits obstacles sur leur chemin.

    Jusque sur les pentes du mont Frech, la forêt n'étant pas grande pourvoyeuse en emplois, nous ne rencontrâmes quasiment personne, et trés peu de constructions. 
    Mais ayant franchi ce point haut de notre randonnée , nous avons aussi franchi la ligne de partage de eaux. Nous sommes maintenant plutôt sur un plateau et l'activité agricole est beaucoup plus prèsente aussi bien par l'élevage que par  la culture proprement dite et nous voyons réapparaitre des petits hameaux.
    Les constructions ont d'ailleurs ici un système  de bardage particulier. Les murs sont souvent recouverts de grandes ardoises, environ un tiers de m2, ce qui est surement efficace, mais ne concoure pas à égayer ces  maisons.

     Cette randonnée essentiellement sylvestre, agrémentée de petites rivières,  de ruisseaux bondissants et de cascades jaillissantes fut un enchantement par le spectacle donné. Elle fut aussi , comme au theatre, l'opportunité pour les éléments du ciel de nous montrer ce qu'ils sont capable de faire à la mi-mai.  Bourrasques de vent, pluie et grêle , ont accompagné une température des plus fraiches, mais chaque jour la personne qui nous reçoit nous certifie que demain sera mieux.

    Encore aujourd'hui nous avons dépassé des pèlerins -randonneurs, dont un groupe d'une petite dizaine de personnes. En un tel équipage , la progression est forcement un peu ralentie.

  • Saint Gervais sur Mare

    Saint Gervais sur Mare

    Nos co-randonneurs rennais s'en retournent chez eux ce matin et cela ne semble pas les ravir. Mais ils savent déjà que au mois d'aout prochain ils reprendront le fil du chemin.
    Nous  quittons nous aussi , ce gite  sympathique où nous avons été si bien reçu .
    La journée s'annonce bien remplie car nous avons trois cols au programme. Deux cols de 3eme catégorie , col des Clares 500 m, puis col du Liourel 702 m et enfin le point haut du jour 902m que nous rangerons dans les cols de 1ère catégorie .
    Si la journée fut trés nettement moins ventée qu'hier , les températures ne remontent que lentement , et selon que nous passons d'un adret à un ubac , nous ajoutons ou retirons un vêtement .
    Nous retrouvons dans l'ascension du premier col nos américains d'hier qui s'avèrent être des Porto-ricains. Les conditions climatiques plus favorables nous permettent de converser avec chacun d'eux, car ils progressent séparés d'une centaine de mètres en fonction de leur âge et de leur condition physique!!
    La veille , de la littérature touristique nous avait fait miroiter le spectacle de nombreux animaux sauvages, y compris des mouflons dont le département de l'Hérault s'enorgueillit de posséder le plus grand troupeau de France. 
    Pour nous rien , sinon une  trace d'un bi-ongulé de belle taille et des fouilles faites par des sangliers.
    Nous rattrapons dans notre progression un groupe de trois randonneurs , et que nous saluons d'un peu loin, car ils s'étaient mis à l'écart.
    Et à l'occasion de l'un trés nombreux lacets de ces montées du jour , nous les retrouvons devant nous à se demander quelle route ils devaient suivre.
    Nous étions quasiment en train de former un groupe, qu'ils mettent le pied au plancher et filent vers le dernier sommet . Sachant ce qui nous restait à faire, nous restons à notre rythme .
    Nous finissons par rattraper un petit troupeau de moutons encadré par deux chiens, type berger de pyrénnées . 
    Nous hésitons un instant sur la conduite à tenir . Nous cherchons des yeux le berger, mais pas de berger en vue.
    Nous nous rapprochons du troupeau et attendons un peu pour voir la réaction des chiens. Ils nous voient et s'activent vers nous. A titre de précaution , je sors mon épée de Stars War.
    Le chien le plus âgé vient nous renifler, ne se montre pas du tout agressif, et considérant que cette attitude valait sauf conduit, nous dépassâmes le troupeau. Les deux chiens nous accompagnèrent pendant encore une centaine de mètres. 
    Apres cette péripétie , nous reprenons notre progression à bonne allure et c'est à ce moment que nous voyons sur le sol un petit rouleau de documents .
    Nous avions remarqué sur le sommet du sac de l'un des randonneurs rencontrés précédemment ce petit paquet constitué de cartes et d'un descriptif de la randonnée en cours . Une adresse de gite était entourée, laissant supposé le lieu de leur hébergement.
    Vingt minutes plus tard nous les retrouvons en train de faire une pause et leur restituons leurs documents et échangeons alors les phrases de rigueur lorsque deux pèlerins/randonneurs se rencontrent.

    Nous entamons alors une trés longue descente, tout d'abord sur une piste forestière , puis ensuite sur un sentier qui emprunte le lit d'un ruisseau, à moins que cela soit l'inverse. Mais pour le marcheur le résultat est identique, beaucoup de cailloux qui roulent, avec toujours le risque d'un pied mal positionné et une fin de parcours imprévue .
    Nous avons fait 23kms sans rencontrer la moindre maison et nous arrivons au hameau de Mècle.  Heureusement que le chemin existe, il fait vivre deux gites. 
    Dans la dernière partie de la randonnée , nous trouvons des fraises des bois et nous ne les laissons à d'autres!!
    Nous terminons notre étape à Saint Gervais, où comme beaucoup d'endroits où nous sommes passés, on a l'impression que la vie active s'est retirée il y a vingt ou trente ans. Le maitre du  gite étant absent jusqu'à 16 h, nous posons nos sacs devant la porte et partons faire un tour du village.

    Pierre
    Ps: nous avons dormi "chez Camille" l'accueil y est très aimable, mais le prix des repas n'est pas en rapport avec ce qui est servi. Avis aux randonneurs.

  • Le Bousquet d'Orb

    Le Bousquet d'Orb, la Seguinerie

    Lorsque nous avons quitté Lodève, ce matin, le ciel était bien gris et le vent à l'affût . 
    Dans la mesure où nous avons à franchir un col à 635 m, nous allons avoir toute la matinée , un oeil  rivé sur le ciel et un autre  sur le sol, ce qui est un exercice bien difficile .
    Au fur et à mesure que nous grimpions, le vent se renforçait et l''atmosphère fraichissait . Malgré l'effort, nous sommes contraints de nous couvrir d 'un vêtement supplémentaire . 
    Dans cette ascension , nous rattrapons un groupe de trois américains , mais ce n'est ni le temps , ni  le lieu pour engager la conversation. Nous continuons les cheveux dans le vent...
    Nous finissons par atteindre le point haut, , un peu au dessus du  col de la Baraque du Bral.
    Nous engageons la descente et progressivement nous nous mettons à l'abri du vent le plus fort.
    Nous croisons quelques prairies, mais l'essentiel de la journée se fait dans la garrigue. Si les jours précédents le thym, le pin et le romarin avaient parfumé notre chemin, aujourd'hui rien de tout cela, mais il reste les couleurs des plantes sauvages.
    Nous ajoutons à notre herbier virtuel le géranium . Attention pas le pélargonium , appelé abusivement géranium dans les jardineries, mais cette plante plutôt basse aux feuilles rondes , mais trés dentelées et à la fleur en corolle de couleur rose à bleu en passant par le parme.
    J'ai omis de joindre à cet herbier, une lavande , qui dans le commerce , s'appelle lavande perroquet. Je pensais que c'était une fantaisie de pépiniériste /obtenteur. Mais non ,elle existe dans la nature.
    Dans ces périples, les villages n'abondent pas . Nous rencontrons le premier après 22kms. Il se nomme Joncels.  A la suite d'une histoire mouvementée et pas forcement trés claire, la place du village s'est constituée en partie sur le cloitre de l'abbaye du lieu. Ce qui fait que nous avons profité de ce morceau de cloitre pour pique niquer à l'abri du vent et de la pluie. Nous partageons cet abri avec un groupe de randonneurs. 
    Pour terminer cette etape , nous poursuivons dans la vallée de l'Orb.

    Nous arrivons à bon port au Bousquet d'Orb au lieu dit La Seguinerie, où nous sommes bien accueillis. Quelques temps après notre arrivée , se présentent deux randonneurs rennais avec lesquels nous avions partagé notre gite de Montpeyroux.

    Pierre