L'Isle Arné

L'Isle Arné 

Après l'épisode météorologique de la soirée dernière , le ciel était serein, mais le brouillard un peu présent lors des premières heures de cette matinée .
Cela n'a freiné en rien notre ardeur et nous parcourûmes des collines gersoises à belle allure.
 Ce fut une jolie balade agreste, où nous avons pu voir les premiers blés dont le vert le cédait à un soupçon de doré, annonciateur de l'été.
 Cela nous fit passer à Gimont petite localité où le marché au  " gras" à lieu chaque semaine toute l'année et même deux fois la semaine en hiver. Il s'agit du marché des oies et canards!!!
Il y a également là une très belle halle  qui la particularité d'être traversée par la rue Nationale, qui se trouve donc couverte pendant une trentaine de mètres .
Lorsque vous quittez Gimont vous arrivez , une fois franchi la Gimone, à Cahuzac....
Une fois faites toutes les remarques sarcastiques que ce nom peut aujourd'hui susciter, vous poursuivez , par les collines.
Puis sous un beau soleil , vous arrivez au gite de L'Isle Arné , en pleine nature, où nous retrouvons un couple de randonneurs helvétiques, Anita et Patrick que nous avions rencontrés au gite du Reclos. Se trouvait également là un couple de Hollandais....

Pierre

L'Isle Jourdain

L'Isle Jourdain

Nous sommes déjà dans le Gers  et deux mots d'explication sur ce nom un peu particulier de L'Isle Jourdain.
 Raymond de l'Isle, cousin de Raymond IV de Toulouse, le suivit à la croisade de Jérusalem en 1099, accompagné de sa femme  . Cette derniere accoucha en Terre Sainte d'un fils qui fut  baptisé avec l'eau du Jourdain . C'est ainsi qu'on accola le nom de Jourdain à celui de L'Isle

Mais parmi les éléments les plus marquants du jour se trouvent deux guerres, l'une, picrocholine  entre la fédération française de randonnée pédestre et les associations jacquaires  à propos des tracés, la première favorisant les digression en forêt, mais on connait la forêt de Marly, celle de Brocéliande ou mieux encore la forêt de Lyons (suivez mon regard ) il n'y a pas vraiment,t de forêt qui vaille le coût de 5 ou 10 kms supplémentaires, surtout quand la seconde organisation vous propose un chemin à travers les villages où l'on peut admirer ou rêver devant de superbes constructions.

La deuxième bataille, elle fut plus titanesque. Elle opposa en soirée, les forces de l'Est représentées par un vent d'Autan soufflant violemment  depuis quatre jours . Jusqu'à hier ce n'était que branches cassées sur le chemin , mais dans l'après midi deux chênes jumeaux et au moins quinquagénaires furent projetés au sol quelques heures avant notre passage. Alors les forces de l'Ouest , avec, comme souvent, un certain retard ,se mirent en marche. Un ciel gris barra alors l'horizon et une pluie s'abattît, sans violence particulière, mais avec détermination pendant une petite heure.  Dans ces conditions le vent cessa quasi immédiatement et la paix régna sur la région 

A l'Isle Jourdain , si nous étions arrivés un peu plus tôt , nous eussions pu visiter le musée campanaire . Il est d'une richesse remarquable,plus de mille pièces en provenance du monde entier,  mais la saison n'étant pas encore véritablement commencée, il ferme à 17 h 30 . Une autre fois...

Nous sommes descendus à l'hôtel du vélodrome. On y sert un diner pantagruélique ,  pour un somme que l'on peut qualifier de dérisoire .

Pierre.

Ps: mon logiciel reconnait sans difficulté pantagruélique , mais picrocholine, le laisse songeur.

Toulouse

Toulouse

Enfin une grande ville pour les nuls en géographie.
Ce matin nous avions un peu plus de vingt kms que nous avons avalé dans la matinée  et il n'y a pas grand chose à raconter à ce propos.

Une fois à Toulouse et être passé  à l'office  du tourisme, nous avons d'abord réglé le problème prioritaire de chaque jour, celui de l'hébergement. A cette,occasion, nous avions eu notre attention attirée par le programme de la conference promenade du jour qui aujourd'hui se concentrait sur quatre monuments phares de la ville : le Capitole, la cathédrale St Sernin, l'église des dominicains , et un hôtel particulier du début de la renaissance . 
 le Capitole, symbole même de Toulouse,  première  ville de France à avoir des élus , appelés "capitouls ". Ils étaient au nombre de huit, élus pour un an , non rééligible avant trois ans et pas plus de trois mandats. C'est un peu que certains préconise pour nos actuels élus.
Puis nous sommes partis visiter l'église St Sernin la plus grande église romane existante à ce jour, reflétant la richesse de la ville au moyen âge. Nous poursuivîmes par l'église des dominicains, église typique du style occitan, toute en briques, avec deux nefs inégales et entièrement décorée en trompe l'oeil  destiné à figurer le marbre..
Et enfin, nous terminons cette visite éclair par un hôtel particulier du XV-XVI eme siècle, 

J'ai une nouvelle plante à mettre dans notre herbier. Elle n'est pas réputée pour sa fleur qui ressemble a s'y méprendre au colza et qui , il y a peu, n'offrait pas un grand intérêt , hormis de produire les graines d'un nouveau semis, ce qui n'est pas rien.
Tout l'intérêt de cette plante se concentrait dans ses feuilles, qui après un savant travail de macération donnait une teinture bleue . D'ailleurs si je vous donne son nom cela n'évoquera peut être pas grand chose pour vous, Ysatis Tinctoriae.
Mais si je vous dit  que Toulouse est le centre du pays de Cocagne? Cocagne étant l'altération du mot "coque" ou "cocaigne" qui désignait les boules compactées des feuilles d'ysatis tinctoria plante dont est issu le  pastel. Et le pastel fut pendant un siècle le colorant bleu dominant avant l'arrivée de l'indigo arrivant d'Amérique du sud.
Pour vous donner une idée de la richesse engendrée par cette plante, le roi François 1 er , prisonnier de Charles Quint , a vu sa rançon payée par un pastelier de Toulouse, celui dont nous avons visité l'hôtel particulier.. (cette rançon correspond à environ , valeur d'aujourd'hui, à quatre tonnes d'or)

Nous dinons en compagnie du fils d'une amie de Bretagne.