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  • Assas

    Assas

    Les travaux de la ligne à grande vitesse évoqués hier se sont rappelés à nous ce matin. Ce genre de chantier s'établit sur plusieurs dizaines de kilomètres et il convenait donc de trouver où il était possible de passer en toute sécurité .
    Un peu de flair, un peu de chance, et nous passons entre les tirs de mine .

    Nous retrouvons le chemin balisé et poursuivons vers l'ouest. 
    Nous progressons sur  la Via Domitia, voie romaine qui reliait l'Espagne à la Gaule Cisalpine (Italie du Nord ) . La Narbonnaise, le grand Languedoc actuel fut conquis plus tard, et le reste de la Gaule encore après. 

    Notre destination de ce soir n'étant pas sur le chemin, il ne fallait pas rater l'intersection qui nous permettrait de prendre la bonne direction, celle de Castries , dans un premier temps.

    Vous vous en doutez, qui dit Castries , dit Château , mais pas de chance, ce monument , caché dans un parc dessiné par Le Notre est invisible de la rue et le tout n'est accessible qu'occasionnellement.
    Notre attention est attirée par une plaque évoquant la pierre de la peste.
    Si toute la France fut concernée par ces épidémies, le midi  le fut particulièrement. Et donc cette pierre logée dans le mur d'enceinte de la ville, évoque l'épidémie de l'année 1475, mais les historiens locaux ne sont pas en mesure de déterminer la finalité de cette inscription, est ce une information/injonction aux pestiférés de passer leur chemin ou plus simplement une sorte d'ex voto ou de plaque du souvenir d'une épidémie ou au contraire d' y avoir échappé .
    Au sortir de Castries, nous longeons pendant un long moment un aqueduc construit par l'ingénieur Riquet, le même qui consacra la plus grande partie de sa vie et sa fortune à la construction du canal du Midi .Malgré l'âge vénérable de l'ouvrage, il reste remarquablement conservé. 


    En levant les yeux au dessus du village, je vois deux Canadairs, ces avions spécialisés dans la lutte contre les incendies de forêt, en cours d'exercices, l'heure n'étant pas , encore , aux incendies.

    Voyager sans carte est  un art difficile et si on nous indique souvent de charmantes petites routes , parfois , comme cette fois ci , nous progressons pendant deux kilomètres sur une" petite" rocade. 
    Mais nous arrivons tout de même à la villa de mon frère François, un peu à l'écart du village. Bien évidement nous sommes très bien accueilli et passons une fin de journée fort agréable à parler de choses et d'autres.

    Pierre

  • Lunel Viel

    Lunel Viel

    Si vous vous promenez à pied à Vauvert, évitez le lundi. Les quelques restaurants ou pizzerias sont fermés.
    Nous nous sommes rabattu sur une boulangerie, qui avait encore une mini pizza de midi et une tarte aux pommes pour huit personnes.

    Comme le Chemin passait devant l'hôtel, nous  fûmes, ce matin, immédiatement en action. 
    Le fond de l'air était un peu frais, le ciel un peu chargé de ce que l'on appel ici les entrées maritimes, c'est à dire des nuages qui viennent de la mer et qui remontent vers le nord ouest .
    Les décideurs des tracés ne vous accordent pas toujours le plaisir de passer dans le centre des villages et de ce fait vous privent d'un éventuel café.
    Mais nous sommes des rebelles et entrons quand même dans Codognan, pour une petite halte . Ceci fait, nous décidons évidement , non pas de retourner là où nous avions quitter le chemin, mais le rattraper après le village. 
    Et c'est parti !

    Au bout d'un kilomètre nous rencontrons, c'est à dire qu'il venait à notre rencontre , un marcheur que nous avions vu la veille et qui est sensé aller aussi à Puenta la Reina. Explication: une habitante du pays, compatissante, avait décidé le lui montrer un raccourci .
    Nous fîmes donc un bout de chemin ensemble.

    En début d'après midi, nous trouvâmes affiché sur un arbre, un avis de FFRP, comme quoi le chemin était interrompu en raison des travaux de génie civil nécessaires à la construction de la Ligne à Grande Vitesse allant vers l'Espagne. Cette note proposait différentes solutions pour rejoindre Montpellier, entre autre de prendre le bus.....

    Si vous avez eu l'occasion de lire le récit de la journée  d'hier, vous savez que ce que lj'ai vu aujourd'hui, c'est grâce  à l'aimable attention de ma moitié qui marche maintenant à 100% avec des verres teintés et que cette solution ne peut être que provisoire. Il fallait impérativement que je passe avec les débris des mes anciennes lunettes, chez un opticien pour voir , mot tout à fait approprié , ce que l'on pouvait faire pour me dépanner.
    C'est pourquoi nous quittons un peu prématurément le chemin pour nous diriger vers Lunel. ( ne pas confondre avec Lunel Viel, situé 3 kms plus loin)

    Nous entrons dans la boutique, nous sommes accueillis par une charmante jeune femme à qui nous faisons un rapide état des lieux. Les circonstances, le temps disponible pour un éventuel changement de montures, et les contraintes budgétaires. Elle prend cet amoncellement de mauvaises nouvelles avec bonne humeur et part avec les bouts de verre rescapés et la monture estropiée . Elle revient quelques courtes minutes plus tard avec trois montures différentes, m'indique celle qui sera la plus fiable, sachant quand même qu'un des verres a perdu un éclat .
    Encore quelques minutes et nous sommes prêts à repartir. 

    Nous sommes rentrés dans cette boutique parce qu'elle se trouvait avenue de la République, avenue où se trouvait également notre hôtel. comme nous n'étions pas encore passés devant , nous poursuivons dans l'avenue jusqu'au numéro 258.  Pas d'hôtel ?!?!

    Et pour cause c'était bien au 258 avenue de République , mais pas à Lunel , mais à Lunel Viel, à trois kms de là.
    Pour plus de sureté , nous appelons pour ne pas nous taper trois kms de route nationale pour rien. Il y a une chambre pour nous, c'est parfait.

    Quelques hectomètres avant d'arriver à l'hôtel nous passons devant  une belle propriété , qui a été acquise pour devenir l'hôtel de ville. Mais le plus i,tressa,t fut de voir l'orangerie du château, un superbe bâtiment exposé plein midi avec de magnifiques portes fenêtres . Le parc est également très didactique chaque arbre étant signalé par petit panneau où figure , outre l'origine et les noms en latin, mais aussi les circonstances de l'arrivée de la plante à l'arboretum.

    Pierre

  • Vauvert

    Vauvert

    Hier, nous traversions la Camargue dans le sens O/E, aujourd'hui, nous faisons l'inverse,  mais par une route différente ( heureusement ) .
    En effet les baliseurs, peut etre par un soucis d'authenticité , ont tenu à nous faire passer par ce qui doit etre considéré comme "le" chemin. Pas de chance il est bitumé sur plus de quinze kms.
    Une alternative était proposée par les Amis de St Jacques, mais nous n'avons pas trouvé le début de la variante.

    Traversée de la Camargue, façon carte postale, chevaux blancs, taureaux noirs et rizières. Seuls les flamants ont été remplacés par des intermittents du spectacles , de belles grues blanches.

    Âmes sensibles attention ! ' j'ai été victime d'un accident, on peut dire un accident de la route , puisqu'une voiture est en cause.
    Voici les faits: tout d'abord, à peine avions nous véritablement quitté l'agglomération d'Arles, que nous commençons par être assaillis par les moustiques. A cet instant, il n'y a pas de voiture en cause.
    En un mois de Vietnam, pas vu un moustique, dix minutes de Camargue et nous nous rappelons que nous avons conservés dans nos sacs les produits achetés à grands frais pour l'extrême orient.
    Nous posons nos sacs dans une allée herbue pour rechercher la lotion miracle. Et pour m'en mettre sur le visage , je pose mes lunettes sur mon sac.
    C'est alors qu'une voiture arrive d'on ne sait où et veut accéder à la route.
    La voyant venir, même sans mes lunettes, je porte mon sac, sur le coté du chemin afin de libérer le passage. A cette occasion, et sans mes lunettes sur le nez, j'ai fais choir ces dernières sur le sol, et l'herbe a amorti l'éventuel bruit que cela a pu faire.
    La voiture arriva normalement et tourna à gauche et s'en va.
    Je mis mon sac sur mes épaules et constatais alors quelque chose d'anormale. Ma vision était devenue un peu floue. Je cherche ces foutues lunettes, explore rapidement mes poches. Non , elles n'y étaient pas . Evelyne se penche à l'endroit où le sac avait été posé la première fois et là, il a fallu constaté les dégâts. J'ai ramassé les morceaux, on ne sait jamais.
    Si je n'avais, personnellement rien, j'étais peut être handicapé pour très longtemps.
    Mais la prévoyante Evelyne m'a sorti de mon embarras. Elle possède , avec la même correction , une paire de solaires et une paire normale, qui ne vont fort bien.

    Jusqu'à St Gilles, la Camargue la plus plate. Après, nous abordons un paysage de collines dédiées à la vignes et surtout aux arbres fruitiers.
    Nous nous sommes faits vos ambassadeurs pour apprécier la qualité de la cerise locale. Vous pouvez en acheter , elle est bonne
    La récolte étant imminente, nous avons vu un conducteur de tracteur qui allait avec son engin auquel était attelé une remorque,chargée  d'escabeaux  , équipés avec des roues, qui allaient être utilisés par les cueilleurs 

    Nous avons rencontré de sympathiques marcheurs qui faisaient route en sens inverse de la notre. Apres être partis de Vezelay, ils sont allés à Pau, puis ont décidé de partir vers Rome. Pourquoi pas?

    Nous avons fait une belle étape. Selon les uns, cela fait environ 37/38 kms, selon de podomètre de Madame, 32.  Le principe du podomètre c'est de mesurer le nombre  de pas , qui sont ensuite multipliés par la longueur du pas, ici enregistrée à  62 cms.
    Mon point de vue c'est qu'en plaine, avec beau temps et plutôt d'attaque, le matin, si le pas fait 65/66cms le résultat final sera évidement différent.