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  • En route pour Santiago

    En route pour Santiago

    Ce matin c'est un rythme très relax car la seule possibilité pour quitter Camaguey est de prendre le bus de 13 h50 .
    Nous sommes retournés en ville prendre un café . J'ai essayé dans deux endroits différents d'établir une connexion internet, sans succès .
    Il existe ici une rue assez étonnante, elle est dédiée entièrement au cinéma. Chaque enseigne rappelle le titre d'un film célèbre et les vitrines exposent des photos d'acteurs et d'actrices ayant marqués le septième art. Bien sûr le cinéma américain est très bien représenté , mais le notre défend sa place et c'est Audrey Tautou pour le Destin d'Amelie Poulain qui tient l'affiche. Des plaques sont également posées sur les immeubles et une est à la gloire des frères Lumière.
    Aujourd'hui dimanche , beaucoup de magasins sont ouverts, et nous avons pu constater une chose particulière . Une personne à l'entrée de la boutique, régule l'accès. Et si beaucoup de consommateurs veulent rentrer , ils doivent faire la queue dans la rue, alors qu'à l'intérieur il n'y a pas particulièrement foule.
    Nous revenons profiter une dernière fois de la casa , de ses grands volumes où une légère brise vient rafraîchir l'atmosphère .
    Nous finissons par quitter ce havre de paix et de sérénité, pour rejoindre la gare routière . Bien sûr le papier nous avions plus d'une demie heure d'avance, on nous indique à notre arrivée que le bus est sur le départ . Je ne sais pas comment les autres voyageurs ont été informés de cette modification, mais le bus est quasi plein lorsque nous montons à bord .
    La route que nous empruntons est d'une grande monotonie: de vastes prairies, puis des champs de cannes , puis des prairies, puis des cannes et parfois quelques bananiers. Tout cela pendant 300 kms. Cela fait beaucoup.
    Nous arrivons enfin à Santiago de Cuba un peu avant 21 h. Compte tenu de l'heure tardive et du fait que je n'avais jamais eu l'occasion de venir à Santiago, nous avions réservé une chambre et demandé au tenancier de bien vouloir nous déléguer un chauffeur.
    Ce dernier nous attendait à la sortie de la gare routière et ce fut , au moins pour moi, pour Evelyne je ne sais pas, l'occasion de monter dans une Moskwitch ( je ne suis pas très sur de l'orthographe, car évidement sur la carrosserie , c'était écrit en cyrillique).
    Nous n'avions pas fait dix mètres que le chauffeur stoppe sa course fougueuse ´ sort de son véhicule , assène un coup de poing sur l'aile avant gauche et rétablit ainsi le circuit électrique défaillant du phare correspondant.
    Nous arrivons rapidement à bon port. Nous faisons connaissance de nos logeurs et ressortons rapidement pour aller dîner , ce qui fut fait d'une excellente pizza.
    Une fois requinqués, nous allons jusqu'au bout de la rue où l'animation bat son plein.
    Nous arrivons sur une grande place où un orchestre de musique cubaine donne toute son énergie et deux couples de danseurs amateurs font le show, parfaitement dans le rythme.
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  • Camaguey 2

    Camaguey 2

    Depuis notre arrivée c'est la première fois que nous sommes confrontés aux moustiques et la nuit fut un peu hachée par la chasse aux bestioles volantes.
    La fumigation des agences bancaires n'était pas une exigence du FMI, mais plutôt de l'OMS.
    Nous profitons de la matinée pour visiter la ville et le musée Finlay avait retenu notre attention. Ce scientifique, né ici de père américain et de mère cubaine est à l'origine, selon notre guide , de découvertes primordiale sur la fièvre jaune. Et poursuit le guide , il passa quelques année à Paris à la fin du 19éme siècle . Immanquablement je pense à Pasteur et à ses disciples. Je pense toute de suite à Yersain , Calmette dont le Vietnam ont fait des héros nationaux avec noms de rues dans beaucoup de villes. Nous nous rendons donc au musée dédié au grand homme et tout ce qu'on nous montre ce sont une copie de son acte de naissance et de vieux numéros de revues cubaines dont je suppose qu'à l'intérieur devait figurer un article à son sujet. Pour le même prix , vous pouvez ajouter un portait d'un mètre sur deux. Heureusement que le caissier guide était un type sympa et que nous avons parlé de choses et d'autres et il était ravi de nous dire qu'il avait entendu parler de Mitterrand.
    Nous sommes allés faire un tour au marché et cela va être pour moi,l'occasion de vous parler de la nourriture que l'on nous propose.

    Pour les petits déjeuners c'est toujours quelque chose de pantagruélique . Jus de fruit frais, morceau de fruit ( ananas, goyave, banane ,papaye...) si on le souhaite, jambon, œufs , pain ou toasts, café ou thé , avec du lait , mais nous dédaignons ce dernier ingrédient, crudités ( chou cru, tomate et concombre..) . Cette dernière assiette est d'ailleurs proposée à tous les repas. Mais j'ai compris que ce n'était pas le repas classique du Cubain moyen.
    Pour les autres repas et dans la mesure où nous ne forçons pas sur la viande , cela limite la variété . Les poissons ont l'air assez générique, c'est pescado ! Et en plus présentés panés. Au moins dans les endroits où nous descendons.
    Par contre les crevettes sous différentes préparations , sont toujours excellentes.
    Pour les légumes ont peut rajouter un peu de citrouille et haricots rouges. Et beaucoup de riz, souvent blanc...
    Si l'occasion se présente des pâtes , des potages et quelques desserts type marmelade ou fruits au sirop.

    Tout ceci nous ramène à ce qu'offrent les marchés ou les vendeurs de quatre saisons encore très présents ici. De manière générale , les étals sont très peu garnis et de produits très moyennement frais et les tenanciers de casa doivent faire des efforts considérables pour assurer.
    En effet ici , il n'est pas rare que les tenanciers de casa proposent de vous servir le dîner , ce qui permet de consommer une nourriture pas trop éloignée de la cuisine familiale, mais toujours trop riche pour nous.( et pour eux aussi sûrement , ce qui nous met mal à l'aise si ils ont l'impression que nous faisons la fine bouche..)
    Même si le commerce a été en partie dé-étatisé , les rayons sont très largement ,non pas vides, mais remplis du dernier arrivage , qui très souvent peut être de l'alcool qui est outrageusement bon marché. Un magasin un peu spécialisé peut n'avoir que vingt à trente références différentes et pour des produits très frais comme les laitages, nous passons à plusieurs reprises devant un magasin où il y a , à chaque fois la queue.
    Autre particularité dont le gouvernement cherche à sortir, c'est le régime de la double monnaie , le peso dit CUP, monnaie du Cubain de base et le CUC monnaie des touristes qui est 25 fois plus élevée.
    Mais malgré ce qu'en pense , chez nous, les partisans d'un certain isolement , il est très difficile de vivre à l'écart et des tas de produits, très répandus ici, comme par exemple , les téléphones portables, nécessitent des devises pour les acheter à l'extérieur . Ici les devises c'est largement les touristes et les touristes veulent louer des voitures et pas des Lada des années 70 , mais des petites urbaines de 2017 fabriquées en Corée , en Argentine pour Peugeot ou Renault . Un avis assez partagé semble dire que ces cinq dernières années les évolutions ont été considérables , la digue du discours ayant été rompue par celle de la réalité quotidienne , même s'il reste encore à faire.....

  • Camaguey

    Camaguey
    Nous faisons aujourd'hui un premier vrai bond vers l'est, environ 200 kms pour arriver à Camaguey.
    Nous traversons de nouveau une immense plaine dédiée à la canne à sucre et à l'élevage . Dans un cas comme dans l'autre nous pouvons rouler pendant de longs moments sans que le type d'exploitation change. De la canne pendant des kilomètres des deux côtés de la route, idem quand c'est le moment de la prairie, avec bœufs, zébus , chèvres ou moutons et même poulets en batteries.
    Le bus ne progresse pas particulièrement vite car la route que nous suivons est à deux voies seulement et chaque cycliste, chaque carriole tirée par un petit cheval ou un tracteur oblige le bus à ralentir si jamais un véhicule arrive en face. Il y a donc des ( courtes ) portions de route où nous roulons à 10/15 kms/h.
    Mais comme l'a dit le fabuliste, patience et longueur de temps.....

    Nous voilà arrivé à Camaguey.
    Evelyne avait repéré une casa qui semblait bien sympathique avec un emplacement favorable . Nous nous y rendons. Nous allions quasiment appuyer sur la sonnette , quand Raphaël le propriétaire de la casa qui se trouvait sur le trottoir , nous dit que, malheureusement, il est complet. Mais il ne va pas nous laisser en plan , il a un ami qui a également une casa et qu'il peut nous dépanner.
    Nous n'avions pas fait dix mètres que me reviens les mises en garde dix fois répétées dans le guide sur l'activité des jineteros, des rabatteurs qui vous harponnent en vous tenant le discours que nous avions reçus . Pendant qu'il nous fait traverser l'ensemble du quartier historique, je dis à Evelyne que si la proposition qui nous est faite ne convient pas il faudra être très ferme. Nous arrivons enfin à la nouvelle adresse. Bizarrement le tenancier ne connaissait pas le rabatteur, et les chambres ne nous convenaient pas. Nous faisons demi tour et retournons d'où nous venons.
    Contrairement aux affirmations du rabatteur, la casa n'était pas complète et c'est là que nous avons élu domicile.
    Nous déposons nos sacs et prenons une douche, car il fait vraiment très chaud.
    Nous ressortons pour aller à la banque, ce qui est vraiment un souci, les distributeurs sont très chiches, quand ils acceptent de donner quelque chose. Je fais encore choux blanc. Aujourd'hui les banques ferment plus tôt pour cause de fumigation.
    Dés la gare routière nous avons vu des mises en garde de la population a propos du moustique d'Egypte, celui que nous avons appelé "du Nil " . Comme il y a encore des zone à malaria, je prends consciencieusement ma Malarone . Pour notre ami du Nil je ne sais si le vaccin que j'ai pris peut être d'une utilité quelconque.

    La maîtresse de maison nous avait tout de suite donner les bonnes adresses et donc encourager à prendre un verre sur la terrasse du Gran Hôtel . Evelyne veut un jus de fruit. Nous y allons donc et montons au sixième étage . Très belle vue sur la ville, l'hôtel étant pratiquement l'immeuble le plus élevé de la ville .
    Pas de chance tous les jus de fruit sont allongés de rhum. Et comme nous pensons que vous en avez peut être assez du mojito, nous prenons donc un "Havana Spécial " du jus d'ananas, rhum, marasquin et glace pilée , mais le tout au shaker. Dans la vie il faut parfois se faire une raison.
    Dans les bonnes adresses , il y avait également celle d'un restaurant. Je n'ai encore rien dit de la cuisine cubaine, mais en avant première et pour vous mettre l'eau à la bouche , nous avons pris des crevettes à la cubaine , qui pourrait sans grande difficulté s'appeler "basquaise" de votre côté de l'Atlantique, si ce n'était la petite coupelle de riz blanc qui accompagne beaucoup de plats par ici.