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  • La Havane

    La Havane
    Cuba a au moins un point commun avec la France, c'est que pour passer de l'est à l'ouest vous devez impérativement passer par la capitale. Mais ici c'est peut être plus justifié car à la hauteur de La Havane, l'île n'a pas une grande largeur.

    Et pour passer par La Havane, il faut un bus que le système ne prévoit pas en nombre suffisant pour les voyageurs qui souhaitent les utiliser. Donc si vous voyagez au gré du vent, vous devez accepter les horaires un peu extrême .
    Si pour pimenter le tout , vous n'avez pas trouvé à réserver une chambre à l'avance, vous arrivez à destination en période de haute fréquentation , à 20h30 à la gare routière et vous prenez un taxi pour le centre ville.
    Et le centre ville, c'est bien sûr la zone favorite des touristes et donc des tours opérateurs qui offrent aux hôteliers un flot régulier de clients, en échange d'un tarif compétitif . Si bien que quand se présente un pigeon, avec encore quelques plumes...
    Nous trouvons néanmoins une chambre dans un hôtel d'inspiration soviétique. C'était précisé dans le guide, mais pour vous donner une indication sur la pression touristique et la difficulté actuelle à y répondre, nous avons payé à peu près le double du prix indiqué dans le bouquin!!. Chambre moins bien que une casa particular, petit déjeuner pitoyable, service à l'avenant. En partant je voulais faire une remarque ,désagréable , à la réceptionniste , mais elle était au téléphone en train d'expliquer l'affolement dans tout La Havane, où il ne restait plus une chambre de libre. Nous sommes partis en gardant notre mauvaise humeur pour nous.

    Pierre

  • Santa Clara

    Santa Clara
    La nuit fut bonne, comme elle peut l'être quand on est quarante personnes enfermées dans une coque en métal , avec un compresseur qui vous transforme un bus en réfrigérateur .
    Prévu pour 22 h , le bus est arrivé à 23 h 45. J'ai crains un moment qu'il ne soit supprimé, et alors là , nous aurions été mal.
    Comme j'ai encore la chance de dormir à peu près partout ( ce qui n'est pas du tout le cas d'Evelyne), je ne suis pas en mesure de vous parler de ce parcours sinon que nous sommes arrivés à 9 h.
    Comme partout , dès que vous descendez du bus ,vous êtes assaillis de chauffeurs de taxi, de rabatteurs de tous poils, alors qu'il convient , d'abord, de sortir de cet état comateux dans lequel vous a mis le bus.
    Si Evelyne ne possède pas encore toutes les subtilités de la langue de Cervantes , elle commence à savoir négocier les tarifs de ces prestataires en puissance. Je la laisse faire.
    Elle trouve un taxi, à son prix, et nous voilà en route. Le chauffeur a évidemment une casa à nous proposer. Elle ne se laisse pas détourner de son objectif.
    Pas de chance la casa visée n'a pas de chambre de libre. Mais le maître de maison à déjà téléphoné à une amie , à deux pas, qui nous attend.

    C'est parfait, nous déposons nos sacs et prenons une douche.
    Il est une chose que nous ne voulons pas rater ici, c'est la fabrique de cigares.
    Pour ce faire direction Cubatur, qui encaisse l'argent des billets. Puis nous nous dirigeons vers la fabrique. Nous patientons à l'accueil que le car de touristes arrivés avant nous en aient fini. Une guide prend en charge le petit groupe que nous formons avec quelques autres venus en individuel.
    Une soixantaine de personnes travaillent à cette fabrication véritablement artisanale et manuelle. Chaque ouvrier possède un petit établi où il assemble les feuilles de tabac qu'il a ,au préalable, été chercher auprès du service des stocks. Ce qu'il prend est inscrit sur une feuille de papier et permettra un contrôle en fin de période .
    Une fois confectionné , le cigare est installé avec neuf autres, dans une forme qui servira à la compression. Cette dernière séquence dure 30 minutes.
    L'opération suivante va conduire à ajuster la longueur et à coller à l'un des bouts ´ une petite feuille de tabac , bout qui sera coupé par le fumeur.
    Ensuite, s'engagent une série de vérification, poids ,diamètre ,éventuellement couleur, afin que le produit à vendre soit conforme au standard.
    Face à l'atelier de fabrication se trouve une personne chargée de lire les nouvelles, éventuellement des messages personnels, et lorsqu'il n'y a plus rien à raconter , de lire un livre. Et l'histoire dit que les noms de Monte Cristo , Roméo et Julietta auraient été attribués par le personnel à ces cigares de légende , charmé par la lecture de ces récits.
    Nous déjeunons vite fait et poursuivons la quête des lieux remarquables. Et parmi ceux ci figure le musée des Arts décoratifs . Comme vous peut être lu en début de ce récit , celui de Paris étant fermé et celui-là ouvert , il ne fallait pas le rater.
    Facile à trouver, il est sur la place principale, Parque Vidal. Il est logé dans une maison coloniale des plus agréables et promet un florilège des arts décoratifs du 18 au 20ème siècle . Et il présente plusieurs pièces dignes d'intérêt , mais chose étonnante pour nous, aucune explication pour aucune pièce présentée .
    Cette place Vidal est l'endroit où l'on peut obtenir une connexion internet. Je me pose la question si je ne devrais pas dire " l'endroit où certains peuvent obtenir une connexion internet" . Je connais maintenant deux procédures et aucune ne fonctionne. C'est légèrement énervant , non, c'est positivement énervant .
    Nous revenons de dîner, mais je ne suis pas sur d'être en possession de toutes mes facultés , ou tout du moins de celles qui me restent.

    Dans la mesure, où notre dernière chambre d'hôtel était sur roulettes et qu'ici le guide évoquait un établissement sympathique....
    Nous avions donc réservé une table. Et nous avons bien fait , car outre que l'établissement doit être signalé dans nombre de guide , il est largement à la hauteur de sa réputation.
    Tout d'abord , je demande aux défenseur des animaux de détourner le regard et aux adhérents des ligues anti-alcooliques d'aller voir à la cuisine si la soupe est chaude.
    Pour les autres, dans un cadre quasi-idyllique de plantes vertes à profusion dans un patio d'une maison coloniale, et avec un service en français , nous avons pu prendre pour une somme dérisoire ,une langouste grillée à la tomate et un cocktail citron vert -rhum ,du genre que l'on qualifie de bien tassé, servi dans des verres à jus de fruit , plein à ras bord ,qui vous font trouver les rues bien étroites .
    Je ne sais pas si deux de nos lecteurs ont conservé le souvenir d'une langouste sous les alizés , mais je pense que celles ci s'inscriront dans cette lignée .
    Nous regagnons la casa en évitant de chanter dans les rues, par respect vis à vis des populations locales, mais le cœur y est.

  • Bayamo ou presque

    Bayamo ou presque
    Pour quitter Bayamo, vous avez trois possibilités , le bus de quatre heures, deux jours de suite à ce tarif, c'était trop. Celui de quatorze heures, il était plein. Restait donc celui de 22h30, celui que nous allons prendre. Pour un trajet de neuf heures!!!

    Dans la mesure où Bayamo est une ville agréable , mais de dimension limitée , il fallait que nous trouvions des choses à faire, et peut être des choses à vous raconter...

    Hier je vous ai entretenu des calèches dont on nous disait qu'elles étaient quasiment innombrables alors que je n'en avais vu aucune. J'ai découvert pourquoi dans la soirée et je voulais bien sûr vérifier cette information. C'est le principe du reporter consciencieux. En fait les calèches ont été concentrées sur la ligne " gare SNCF-hôpital " sortS de ligne 1 de la RATP Vincennes Neuilly.
    Et la , en effet nous avons vu un ballet , une noria, que dis-je, une fantasia de calèches dont les petits chevaux trottaient à qui mieux mieux. Vous pouvez donc être rassurer , comme indiqué dans le guide" on estime que 40 % de gens de Bayamo prennent chaque jour une de ces calèches .
    Franchissant un rio , nous apercevons un peu plus haut sur le fleuve, un train qui traverse lui aussi, mais une vitesse d'escargot. N'y voyez pas une figure de style propre aux grands écrivains, non, non il avançait au pas.
    Nous nous rapprochons par un rue de traverse le la voie ferrée et le train s'arrête , sur le passage à niveau , à environ 800 mètres de là gare. Il n'y bien sûr pas de quai. Des gens descendent quand même . Une dame âgée fait de même , mais la hauteur séparant la dernière marche du marché pied et le sol est trop importante. Elle a du mal à assurer son appuis au sol, chute sur le dos et sa tête vient finalement heurter le sol. Les personnes les plus proches viennent à son secours. Scène de voie ferrée à Cuba.
    Cela nous a permis de confirmer les allégations des détracteurs des chemins de fer cubains, même si ce n'était pas "notre" train que nous avions sous les yeux. Vétusté inimaginable, entretien déplorable . Le train d'opérette que nous avons pris il y a quelques jours avait au moins un côté "far west " amusant.
    Nous poursuivons notre déambulation en attendant 22 h. S'asseoir d'un bac à l'autre
    pour observer ses contemporains a quand même ses limites. Nous connaissons maintenant bien le grand parc de Bayamo, sa belle place centrale , ou bien que les calèches y soient interdites, elles seraient pourtant parfaitement à leur place dans ce cadre d'une sérénité évoquant le début du vingtième siècle.

    Il y plusieurs choses que je ne vous ferais pas goûter .
    Tout d'abord le cocktail huîtres / crevettes . Si nous avons mangé à plusieurs reprises des crevettes , ces cocktails en question sont vendu par des commerçants ambulants et ils tirent leur marchandise d'une vulgaire glacière . Cette recette comprend des huîtres coupées en morceau ,crevettes, tomates, citron vert et sauce piquante .
    Des huitres à Cancale ou Arcachon , oui , à Bayamo et 35° , non.

    Autre chose à la quelle nus avons renoncé, et là, nous étions encore indécis hier soir, c'est un voyage en camion. Et quand je dis en camion, je dis en camion. Camion dont la partie benne a été surmontée avec un toit en métal ou en bâche. Sur le côté peut se trouver des impostes ou des barreaux. Les voyageurs peuvent être debout ou assis , selon la fréquentation . Nous envisagions d'aller visiter un jardin botanique à 25 kms. Si l'aller était envisageable, le retour me faisait penser au supplice infligé au colonel Nicholson dans le Pont de la rivière KBayamo

    C'est dit, c'est fait, nous entamons la seconde partie de notre séjour et nous devons commencer à rebrousser chemin.
    Je ne souviens plus si je vous l'ai dit , mais nous avions la ferme intention de retourner à La Havane par le train. Le guide en parle, certes avec certaines réserves , mais qui nous semblaient pouvoir être dépassées .
    Il y a donc quelques jours , nous nous étions rendu dans une agence de voyages pour regarder les conditions de réservation et les dates de départ, sachant que ce train ne circule qu'un jour sur trois.
    La charmante jeune femme de l'agence de voyages nous fait un descriptif de ce train qui pourrait s'apparenter à un train de transfert de prisonniers. Des gens pas bien du tout , pas corrects, toujours en train de bouger, etc...
    Évidement quand quelqu'un de rémunéré pour vous vendre une prestation, vous fait un tel descriptif , cela vous refroidi un peu.
    Sachant que notre logeuse de Santiago, nous indique que ce train est un train de proximité et que les gens qui le prennent, montent et descendent sans arrêt .

    Ce fut donc le bus, avec un lever à 4 h55.
    Arrivée à Bayamo à 8h30
    Nous trouvons une chambre à l'endroit souhaité et l'hôtesse répond à notre demande en vue de la préparation d'un petit déjeuner.
    Dans la clientèle présente un couple de canadiens de Vancouver nous dit qu'ils nous ont déjà vu sur la route!!!
    Nous discutons, et elle se révèle aussi une marcheuse qui a fait une partie du chemin de Compostelle à partir du Puy.
    Bayamo se trouve être une ville moyenne extrêmement agréable , moins touristique que Trinidad, mais en réalité beaucoup plus authentique. Rien d'aménagé pour les touristes , mais pour le plaisir de vivre des locaux. Une grande place ombragée des bâtiments en bon état , le bureau de postes où l'on fait la queue comme ailleurs, mais au lieu de la cohue habituelle, quelqu'un a installé une quinzaine de sièges ,devant le bureau, sur le trottoir . Cela est beaucoup plus convivial, un sorte de salon où l'on cause. Car il y a une chose que les cubains ignorent , c'est que le silence est d'or, la parole en argent seulement. Et comme le mot murmurer n'est pas dans le dictionnaire...
    Nous arpentons ensuite une très longue rue piétonne et commerciale en choisissant le côté à l'ombre .
    Nous passons ensuite sur la place de l'hymne. En effet c'est ici que fut créé l'hymne national cubain, qui commence grosse modo par "Allons z' enfants de Bayamo..."

    Le guide nous a fait rêver en évoquant une baignade dans le fleuve. Dans la mesure où nous avons survécu à une baignade dans le Nil..., mais non le rio était presque à sec et le cours très encombré de plantes aquatiques .
    À défaut de bain, la ville dispose d'un atelier de fabrication de calèches. Alléchant !!
    Nous sommes accueillis avec la plus grande amabilité . Mais c'est une activité en plein déclin , une malheureuse calèche en réparation , mais une reconversion est en cours avec la fabrication de calèches miniatures. Quatre femmes se livrent à ce travail que l'on pourrait presque qualifier d'orfèvre , mais je le crains ,d'une rentabilité aléatoire .
    La fragilité des objets ne nous permet même pas d'en acquérir une calèche .WAÏ.

    Et le voyage en train ..