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  • Castiblanco

    Castilblanco
    Dans mon vif désir de vous envoyer des nouvelles fraîches , j'ai oublié de vous parler des oranges de Séville. Les orangers ont partout chez eux ici. Mais il s'agit d'une variété très particulière , des oranges amères destinées à faire des marmelades d'oranges très prisées de nos amis britanniques et par nous aussi. Evelyne en achète chaque hiver pour confectionner cette confiture si spéciale .
    Et l'oranger est vraiment un arbre extraordinaire puisqu'il est simultanément en fleurs et en fruits. Et ceux ci jonchent les rues et les jardins, comme celui de l'Alcazar, puisqu'il semble qu'ici on n'accorde aucune valeur à ce fruit qui effectivement n'a pas une valeur gustative particulière.

    Ceci dit revenons à nos moutons, c'est à dire à l'étape du jour. Pour une deuxième étape , elle était parfaite. 18 kms, idéal pour récupérer , si cela devait être nécessaire .
    L'hébergement où nous étions ne nous proposait pas un petit déjeuner à notre convenance, nous allâmes le prendre dans un café très matinal. Il faisait encore nuit. Dans la mesure où nous étions un poil en dehors du chemin balisé et que par flemmardise, nous n'avons pas voulu faire les cinq cents mètres à rebours , nous demandâmes à l'aubergiste comment rattraper le chemin en allant de l'avant.
    Comme des bleus que nous sommes ,nous écoutâmes le quidam et pour la Xième fois cela nous envoyât sur une fausse piste. Il m'avait fait un petit croquis et nous devions aller tout droit, puis après un pont retrouver le chemin. Non , ce n'était pas tout droit et au second rond point , il fallait obliquer à droite.
    Nous nous sommes rendus compte de notre méprise après quatre kms, une fois avoir franchi un pont, pas de sentier balisé annoncé . Nous étions trop à l'ouest. Nous n'avions pas voulu retourner pour cinq cents mètres , pour quatre kms , alors!!!
    Nous n'avions pas fait deux cents mètres que s'offre à nous "La route de l'eau"
    C,est une route qui longe des lacs de retenue , car les pouvoirs publics ont barré les fleuves partout où cela était possible afin de produire de l'électricité et réguler le débit pour l'irrigation.
    Nous sommes au milieu d'une petite sierra, mais une sierra quand même . Donc sans trop savoir où nous allons, sinon ( un peu ) vers l'est . Car la carte présente à l'entrée de cette route , en terre battue, n'indique pas notre point d'arrivée et la carte incluse dans notre guide , n'indique pas notre point de départ . Détails que tout ceci.
    Ce cheminement à travers les collines est magnifique. Comme même ici nous sortons de l'hiver , les prairies sont vertes à vous faire croire que vous êtes dans l'arrière pays de Deauville. En fleurs les lavandes perroquets , les cistes blancs forment des massifs que l,on croiraient plantés par un paysagiste. Un peu plus loin des genêts .
    Nous arrivons au point le plus extrême indiqué sur la carte plantée sur le bord de la route, dénommé La Cantina. C'est un restaurant qui domine la gorge.
    Nous sacrifions au rituel du café . Et arrivent trois VVtistes. Nous engageons la conversation, en anglais , c'est plus facile. Déjà , le plus âgé nous confirme que nous sommes sur une route qui va bien où nous souhaitons aller. C'est déjà énorme , car nous sommes autour de 12 /15 kms . Faire demi tour , je crois qu'il aurait été préférable de divorcer sur le champ.
    Sur notre chemin ,la route est construite en couronne sur le barrage .
    Cette route serpente dans les collines à travers d'immenses propriétés . C'est une région d'élevage extensif et l'on trouve des chevaux , des bovins mais surtout la réputation du coin est basée sur l'élevage du porc noir en liberté . Ce dernier est réputé , à la bonne saison, se nourrir largement de glands.
    Nous montons, nous descendons, nous tournons à droite, puis à gauche en suivant cette route, qui si elle avait été droite , nous aurait rappelé les routes blanches de Champagne.
    Les minutes tournent, les heures passent, le soleil monte dans le ciel et nous ne sommes pas encore véritablement " forgés " ce qui signifie que nous avons des douleurs un peu partout.
    Finalement nous arrivons à l'étape à 14h45 et après avoir parcouru au moins dix kms de plus que le trajet proposé.

  • Séville

    Séville

    Il n'eut pas été vraiment raisonnable de commencer ce beau voyage à venir, débutant à Séville, sans consacrer à cette ville au moins une journée . Et nous avons fait une sélection draconienne de nos centres d'intérêt , car en réalité nous aurions dû y consacrer plusieurs jours pour en faire la découverte .
    Bien qu'arrivés tard hier soir, nous ne nous attardâmes pas au lit , afin de profiter au maximum de notre journée. Et dès huit heures nous étions dans les rues.
    Au delà d'une pure déambulation , nous avions déjà un premier objectif , c'était de faire tamponner notre credencial , ce document qui nous permettra d'accéder à certains gîtes dont l'accueil est plutôt tourné vers les pèlerins.
    Nos pas nous dirigèrent donc vers la cathédrale.
    Cette formalité remplie, nous nous dirigeâmes vers l'office du tourisme, afin de souscrire une visite guidée de la cathédrale et de l'Alcazar, deux monuments parmi les plus emblématiques de la cité . C'était possible le jour même , mais en anglais. Nous adhérons . Mais nous avions quartier libre jusqu'à 13 h.
    Nous en profitons pour parcourir le Chemin à travers la vieille ville, que nous n'aurons ainsi pas à faire demain matin. En agglomération, le balisage est souvent moins aisé à établir et aussi à repérer . Donc , ce qui est fait n'est plus à faire.
    Nous achetons chacun un chapeau, moi pour avoir oublié le mien à la maison, et Evelyne parce qu'elle avait égaré le sien , il y a déjà pas mal de temps....

    Une petite collation et nous voilà au rendez vous de la visite guidée .
    Nous commençons par la cathédrale . Comme apparement nombre de monuments ici , elle marie des styles différents et allie des parties musulmanes et catholiques, à l'exemple de la Giralda , cette tour connexe à la cathédrale , supportant d'ailleurs le carillon, dont les trois quarts de l'élévation sont clairement arabes, mais dont le sommet fut construit après la Reconquista. Afin que le muezzin puisse monter cinq fois par jour faire l'appel à la prière , les architectes ont prévu , non pas des marchés, mais une rampe permettant ainsi à un quadrupède de facilité son ascension.
    Dans la cathédrale proprement dite ce mélange est plus subtile, car elle fut ravagée par un tremblement de terre , et donc ce que nous voyons aujourd'hui date du
    17ème siècle . Je ne peux que vous renvoyer vers un site internet pour un descriptif un peu complet car les superlatifs sont sollicités pour chaque élément. Je ne parlerai que de la tombe de Christophe Colomb, qui n'est pas " enterrée " mais aérienne c'est à dire soutenue par quatre statues représentant les quatre royaumes constitutifs de l'Espagne ( Castille, Léon Aragon et Navarre ). Et vous serez sûrement aussi étonnés que nous en apprenant que le souhait de l'intéressé était d'être inhumé à Saint Domingue. Ce qui fut fait. Lorsque les français envahirent l'île , sa dépouille fut transférée à Cuba et à l'indépendance de l'île , elle fit le voyage vers Séville . Souhaitons lui , un repos bien mérité. De l'architecture musulmane, il reste une grande cour , dotée en son centre d'une très grande fontaine prévue pour les ablutions .
    Nous quittâmes la cathédrale et nous dirigeâmes vers l'Alcazar. En français , le château. Son nom indique clairement son origine, même s'il fut lui aussi modifié par le premier roi catholique à prendre la ville, mais également par ses successeurs . La guide nous a assuré, que dans la mesure où des travaux sont régulièrement effectués , il est encore en mesure de recevoir des hôtes de qualité . Le président Obama devait y être hébergé , mais des contraintes de dernières minutes ont annulé sa visite l'an dernier. Ce petit compte rendu ne pouvant faire le tour de la richesse de cet ensemble , je vous encourage à vous reporter à votre tablette ou ordinateur favori.
    Nous terminons cette visite , par les jardins , îlot de fraîcheur , pour cet après midi déjà très agréable .
    Au moment de nous séparer , la guide nous invite à assister à une visite gratuite du quartier juif de Séville qui débute à 20 h.
    Nous retournons à l'hôtel pour une pause.
    À 20 h précise, nous sommes au point de rendez vous et nous retrouvons certaines des personnes du groupe du début de l'après midi.
    Dans le premier temps de la Reconquista , la cohabitation musulmans/ juifs/catholiques, se passa relativement bien , sous réserve du payement d'un impôt particulier assez élevé . Mais avec l'arrivée d'Isabelle la Catholique et de l'Inquisition, le choix devint le suivant : la conversion, l'expulsion ou la mort.
    Pour les musulmans, ce fut très majoritairement l'Afrique du Nord , pour les juifs une grande dispersion.
    Un bon dîner pour clore la journée .

  • Guillena

    Guillena

    Première journée pour une étape raisonnable 24 kms.
    Départ à 7h30 mais ici encore nuit noire et température bien fraîche .
    Nous traversons Séville encore largement endormie.
    Une fois en dehors de l'agglomération , nous remettons une épaisseur car le petit vent s'en donne à cœur joie.
    Après une dizaine de kms , nous atteignons la ville de Santiponce , sur le territoire de laquelle se trouve les ruines de la cité romaine primitive, nommée Italica. Comme le chemin passe devant l'entrée , nous ne résistons pas à nous offrir un intermède récréatif et culturel. Chose remarquable par les temps qui courent où l'eurosepticisme fait florès , les habitants de l'Union Européenne ont entrée libre, en échange probablement des subventions nécessaires aux fouilles.
    Des mosaïques superbes ont été dégagées et l'amphithéâtre montre encore de beaux restes. Ceci permet d'ailleurs au corps enseignant de venir , costumé, toge pour monsieur et madame, expliquer in situ aux jeunes élèves quelques notions...

    Nous avançons dans une plaine très favorable aux céréales . Mais heureusement à quelques distances les premières collines bordent cet espace . À certains égards , cela pourrait rappeler les paysages de Toscane.
    Sur le chemin devant, puis derrière nous , quelques marcheurs.
    Notre surprise sera grande au gîte de voir arriver pas mal de gens dont beaucoup de français , mais il est vrai que l'hôtesse est une redoutable commerçante qui se tient sur le devant de sa porte avec un sourire enjôleur . Il est vrai que ses tarifs sont très compétitifs et sa maison bien tenue.
    Arrivés les premiers, nous avons eu l'une des rares chambres de l'établissement , le reste des marcheurs étant logés dans des dortoirs.
    Franchissant le pas de la porte à 12 h 30 , cela nous laisse un bon après midi pour récupérer.

    Pierre