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  • Tokushima

    Tokushima city

    La nuit avait été claire et cela pinçait ferme ce matin quand nous avons mis le nez dehors.

    Le premier temple à voir aujourd’hui , Dainichijii, est à plus de quinze kilomètres et nous avons pu le rejoindre par de petites route bien tranquille, si tranquille que cela nous a permis de voir une harde de chevreuils d’au moins une douzaine d’individus.
    L’île de Shikolu, se trouve à peu près à la latitude du sud de l’Espagne et fort logiquement sa végétation lui ressemble beaucoup. Si l’on ne voit pas d’exploitations véritables , en revanche les orangers et citronniers sont légion dans les jardins particuliers ou dans des petits terrains.
    À tel point qu’une orange est offerte aux pèlerins lors de la visite du temple.
    Nous progressons dans une vallée réputée pour ses cerisiers en fleurs.
    Mais comme nous sommes dans une vallée encaissée si le cerisier bénéficie d’une bonne exposition il commence déjà à défleurir , au contraire sur le versant opposé, les bourgeons se forment à peine.
    Je redoutais un peu les difficultés de compréhension, mais en réalité soit les personnes que nous croisons ont déjà des bases voir plus en anglais, mais surtout le commun des mortels soit son smartphone avec une application « traduction «  , la personne parle à sa machine et celle ci traduit, avec plus ou moins de bonheur !!!
    Parmi les petits détails de la vie que nous découvrons, c’est qu’ici les pièces se mesurent en tatamis, 7,8 ou 10 tatamis, sachant qu’un tatamis fait 1, 65 mètre carré.
    Comme prévu , nous faisons réserver notre futur hébergement par l’hôte du soir. Et comme ce futur hébergement figure sur le guide, mais sa catégorisation n’est pas toujours très claire pour nous.
    Donc hier soir , la guest house, s’était récemment transformée en auberge de jeunesse avec dortoir. La pèlerine faisait grise mine, mais notre budget était , lui, plutôt souriant.
    Nous sommes allés chercher dans la supérette voisine de quoi nous sustenter, la quintessence de la nourriture industrielle.

    Pierre

  • Shosanji(12) Kamiyama Town

    Shosanji (12) Kamiyama Town and

    Le petit déjeuner est servi à 6 h....et il sensiblement plus occidentalisé que le précédent. En plus des légumes sous différents assaisonnements,soupe au tofu et le traditionnel bol de riz , il y a une demie banane et un œuf au plat. Si vous vous ennuyez, confiné chez vous , faites avec des amis ou vos enfants un concours consistant à manger un œuf au plat avec des baguettes, c’est assez réjouissant.
    Cette formalité expédiée, nous sommes sur la route à 6h30 et nous découvrons que la canopée de la forêt couvrant le massif est blanche d’un voile de neige tombé pendant la nuit. Et il ne fait pas vraiment chaud.
    Nous avons ce jour deux cols à franchir, le premier à 800 m d’altitude le second vers les 700 m , là où se trouve le temple de la Montagne Brûlée.
    Pour les japonais ce parcours est qualifié de «  Henro korogashi «  qui peut se traduire par « culbuteur ou tueur de pèlerin « 
    La première partie se fait plutôt facilement, le chemin prenant la forme d’une allée large de deux mètres , la difficulté apparaissant quand l’allée se transforme en escalier.

    Nous avions vu la neige sur la cime des arbres , mais il en avait aussi au sol dès six cents mètres . Le tout accompagné de fortes bourrasques, qui n’empêchait pas la progression, mais glaçait l’atmosphère.
    Nous croisons deux chevreuils et les regardons passer , protégés par le vent qui avait masqué notre arrivée.

    Puis la belle allée du début se transforma en un sentier des plus classiques.
    De plus en plus régulièrement nous faisions une petite pause pour retrouver respiration et rythme cardiaque acceptables.
    Nous arrivons enfin au sommet et bien évidement nous redescendons, avec prudence , car la neige cache les pierres glissantes ou les racines traîtresses.

    Puis il faut attaquer le second col et là c’est une progression dans un sentier raviné dont les pierres qui le constituent en très grande part nécessitent bien souvent une petite escalade.
    Nous avions repéré depuis quelques temps des traces de pas dans la neige. Nous finissons par rattraper un japonais déjà bien fourbu . Comme je lui mime des battements du cœur à un rythme élevé , il me fait signe que oui et prend la décision de poser son sac pour une pause. C’était la choses à faire en dépit du temps frais , humide et peu propice au farniente.
    Nous continuons de grimper dans cette forêt magnifique, sublimée par la neige et parfois un coup de soleil furtif.
    Dans un dernier effort nous arrivons au col et sommes accueillis par une allée somptueuse qui serpente à flanc de montagne. Puis après un ultime virage l’entrée du temple se présente devant nous, après une volée de marches.
    Nous avons lu dans la littérature consacrée à ce pèlerinage que seulement 5% des pèlerins empruntaient cette section. Nous avons mis 4h35. Le guide nous informait qu’il fallait compter entre 4 et 6 heures . Cela reste satisfaisant pour nous.

    La salle du calligraphe étant particulièrement vaste , nous demandons à y déposer nos sacs . Ce qui nous est accordé très aimablement.
    Nous faisons un rapide tour , car une fois à l’arrêt, l’impression de froid vous saisit assez vite. Nous retournons vers nos sacs et demandons maintenant s’il est possible de pique-niquer ici. Là aussi aucun problème et même mieux , le calligraphe vient nous voir et nous propose du thé ,ce que nous acceptons avec empressement.
    Mais ce n’est ni le temps , ni le lieu de se goberger et nous repartons après les remerciements d’usage.

    Notre hébergement n’est qu’à six kilomètres et nous y serons rapidement.
    À partir de demain , nous passons aux choses sérieuses et 35 kms sont à l’ordre du jour.
    Surprise à la guest house, il n’y a pas beaucoup de clients , seul un japonais en plus de notre clientèle. L’établissement est agréable , mais il y fait un froid de canard notamment dans les couloirs et dans la salle de bains commune.
    Pour le dîner le grand jeu, nous avons revêtu le kimono et yukata. Repas encore une fois délicieux mais servi , cette fois ci , sur une table basse. Moi qui suit souple comme un verre de lampe , une véritable torture , mais avec plusieurs positions j’ai réussi à tenir tout le dîner.

  • Fujiidera (11) Yoshinogawa ciry

    Fujiidera (11) Yoshinogawa City

    Ce matin, nous partons à notre convenance puisque notre hébergeur n’assurait pas le petit déjeuner.

    Nous avions pris du solide dans la chambre , mais le café a été pris dans supérette que nous avions repérée un peu plus loin.
    Nous arrêtons au temple 9 qui est désert et le calligraphe absent.
    Nous poursuivons vers le temple appelé Kirihataji. Celui -ci à la particularité de se trouver à flanc de coteau et il faut gravir 300 marches pour accéder au temple le plus élevé. Nous nous contenterons du temple principal qui est un peu en dessous. Ayant voulu jouer les malins en laissant nos sac en bas , pour éviter d’avoir à les porter pendant cette ascension, nous fûmes bien narri (?) quand pour présenter le livre au calligraphe , nous nous aperçûmes que le livre était resté en bas dans nos sacs. J’ai fait une  ascension supplémentaire.

    Alors que nous allions reprendre nos sacs, nous voyons un japonais avec des ampoules à un pied mais pas grand chose de sérieux pour y remédier.
    Nous lui offrons deux pièces de Compeed que nous considérons comme souverain pour ce genre de problème. On peut dire, je crois que c’était notre « O setai » du jour. Il nous remercia chaleureusement dans un anglais très correct.

    Nous reprenons la route pour traverser la vallée de la rivière Yoshino.
    C’est une large vallée alluviale et la rivière est contrainte par deux digues destinées à un canaliser le cours. Néanmoins deux bras occupent cet espace avec au milieu des terres maraîchères.
    Peu avant d’arriver sur les berges , une voiture s’arrête à notre hauteur et une jeune femme nous offre un « O setai » un sac dans lequel se trouvait une boîte très élégante fermée par un élastique rouge.
    Elle nous demande d’où nous venons et à notre réponse , elle s’exclame : » oh oh France, bonjour «  . Nous la remercions chaleureusement et elle repart comme elle était venu.
    Et cette boîte contenait cinq gâteaux fourrés d’une pâte de fruit , que j’identifiais comme de la purée de marron , Evelyne penchant pour quelque chose à base de fruits. Qu’importe c’était délicieux.

    Si nous nous référons au trajet prévu, nous avons fait tout juste quarante kilomètres en deux jours , ce qui est notoirement insuffisant, mais nous avons demain une étape présentée comme très difficile et il était probablement judicieux de ne pas y arriver déjà un peu entamé. Mais une fois l’obstacle franchi , il va falloir allonger le pas.

    Nous sommes accueillis dans un ryokan , petit établissement familial où le repas du soir et le petit déjeuner sont assurés.
    Lorsque nous descendons dîner , à 17h45, nous retrouvons avec deux américains ,une néo-zélandaise et trois japonais,dont une femme. Comme s’était la première fois que nous dînions ensemble , les échanges de souvenirs sont restés mesurés, même si vous venez de nouvelle Zélande ,des states ou d’Europe, c’est que vous avez des heures de vol.
    À 18h30 le dîner est terminé et il fait nuit noire.

    Pierrea