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En avant , toute - Page 81

  • Mombuey

    Mombuey

    Nous terminons notre troisième semaine et pour ce petit anniversaire nous nous sommes offerts un petit plaisir , 49 kms en 9h45. ( total : 697.6 )
    C'est par un concours de circonstances que cela s'est produit. Nous nous efforçons d'optimiser en permanence le parcours et ne pas être esclave du guide. Donc hier, nous constatons que le parcours "officiel" s'égare dans une "corne" pour desservir une bourgade qui offre une possibilité d'hébergement , ce qui n'est pas négligeable.
    Les rédacteurs du guide propose une alternative parallèle. Nous calculons où cela nous mène et fixons une halte aux environs de 35 kms.
    Lorsque nous travaillons à l'établissement de l'étape du lendemain et de celles des deux trois suivantes, le guide passe de mains en mains. Nous arrêtons une décision et Evelyne souhaite que je téléphone pour retenir une chambre. Je retiens.
    Nous continuons à échanger et des idées et le guide, et je constate alors que nous passons d'une vallée à l'autre et qu'à partir d'un village appelé Villanueva de la Peras et en visant nord-ouest dans la garrigue , on doit arriver à un village dénommé Melgar. Mais à ce moment nous ne changeons rien de nos projets d'hébergement. Assez d'ordres et de contre-ordres.
    Ce matin, nous mîmes nos projets à exécution et à Villanueva, nous prîmes la direction la plus souhaitable. Lorsque les chemins se croisent à angles droits, pas trop de questions. En revanche deux embranchements partent avec un faible angle, au moins au départ , comment être sur? La réponse est évidente , mon cher Watson, on n'est jamais sur, mais on tache de prendre l'option la plus logique. Et cela a fonctionné. Nous avons ainsi économisé 8 kms sur le parcours officiel et à 6 kms de notre hébergement réservé, il était seulement 11h.
    Je décommande la chambre et nous nous restaurons à cette même auberge à 12h et des poussières.
    Demain soir nous devrions faire étape dans une petite ville au patrimoine intéressant et il cela serait dommage d'y arriver complètement cuits.
    Et comme pour le moment nous avons la forme , qu'hier nous avons fait une étape ridicule , nous décidons d'aller jusqu'à un hébergement confortable et sans réserver , cette fois ci.
    Sauf erreur de nous deux, c'est l'étape la plus longue que nous ayons jamais réalisée , et sans être frais , nous sommes pas non plus épuisé . Une bonne bière , un bon repas et une bonne nuit et il ne restera que les bons souvenirs.

    En dehors de cela , nous sommes entrés dans une petite région , appelée Sanabria, Sanabrie en français, faisant partie de la Castille, dans sa partie nord-ouest.
    Comme telle , elle offre une transition entre cette dernière et la Galice que nous aborderons prochainement.
    Nous avons traversé des garrigues parfumées et des petites plaines aux maigres cultures, et même des vignobles en grande partie à l'abandon. De modestes maisons en adobe sont très laissées à l'abandon et se délite sous l'effet des intempéries. C'est dommage, car elles ont le charme de l'authentique.

    Vous imaginez bien que lorsque l'on arrive à l'étape , ici un hôtel restaurant, notre compteur énergétique est complètement dans le rouge.
    Aujourd'hui donc, dés notre arrivée un coca et un palmier géant avec du sucre comme glaçage . Ça c'est pour permettre de monter dans la chambre.
    Pour le dîner, malheureusement à 20h50 (!!!!!!!) et après avoir de nouveau avalé du sucre liquide sous forme de bière , celui-ci se composa d'une soupe de légume ( du liquide et un peu de reconstituant) , puis du lomo, porc grillé, fort bon, même Evelyne à mangé sa part et un belle part, accompagné de frites et enfin un dessert avec du sucre , flan ou yaourt. Le tout arrosé d'une bouteille de vin de la région . Elle ne fut pas consommée en entier, mais presque. Ce n'est pas de la cuisine très fine, mais il nous faut du solide.
    Bon après tout cela , je vais me coucher.
    Pierre

  • Tabara

    Tabara
    Après la belle étape d'hier , une étape plus courte fut appréciée , même si de façon incongrue, elle prit fin à 12h30.
    Nous sommes toujours , et pour quelques jours encore en Castille et Léon , mais pour la partie la plus matinale de notre randonnée , le paysage prenait des signes annonciateurs des reliefs à venir.
    Nous avons franchi , puis progressé le long de la rivière Esla. Les gorges en sont escarpées et le niveau de l'eau assez haut, en raison d'une retenue qui doit barrer la rivière en aval du point où nous l'avons franchie.
    Comme c'est un espace touristique important de la région, je ne doute pas que vous trouviez une illustration de mon propos.
    En quittant les rives de cette rivière et après avoir grimpé au sommet d'une , petite, falaise, nous sommes attendus par un pèlerin français . Il nous fait le coup du corbeau et du renard, en nous disant que nous marchions bien , etc....
    Et il s'accroche à notre train, et commence à nous raconter qu'il y a de moins en moins de vrais pèlerins , qu'au cours d'une autre randonnée il avait voyagé pendant cinq jours avec un autre solitaire.
    Au bout de dix minutes , et sans trop nous consulter, nous accélérons le pas, mais le bougre n'est pas cul-jatte , et nous avons du mal à lui mettre cent mètres dans la vue, ce qui nous interdisait de nous arrêter pour quelques motifs que ce soit, sous peine de le retrouver à nos basques.
    Puis de nouveau , nous avons retrouvé des lambeaux de la grande plaine, mais dans sorte de grand cirque, dont les bords se referment progressivement sur nous.
    Le vent reste constamment de nord-est, ce qui nous assure pour le moment un ciel d'un azur sans tache, mais des petits matins frais.
    Nous retrouvons nos amis australiens dont nous avons fait la connaissance hier.
    Lui nous dit qu'il très content de nous avoir rencontré, car c'est la première fois qu'il rencontre des randonneurs ayant réalisé des randonnées aussi longues que celles que nous avons faites. Nous nous quittons sur des voeux de succès de et de santé .

    Pierre

  • Granja

    Granja de Moreruela

    41 kms expédiés sans problème , car le profil de l'étape ne comportait aucune difficulté et le balisage était très clair.
    Nous sommes toujours sur la Meseta castillane et je ne sais plus quoi vous raconter sur les paysages qui sont , il faut bien le reconnaître , d'une grande monotonie.
    Des céréales à perte de vue et parfois une petite vallée souvent utilisée par un barrage, mais pour le moment, les étiages sont très bas.
    Ici les terres sont rouges et si l'on espère un village, il n'est pas rare que dans son attente on confonde toitures et champs juste labourés. Cette terre argileuse donne également une matière première appréciée pour des poteries culinaires.
    Quoi de neuf, donc, qui puisse justifier que je mobilise votre attention, ce soir ( ou ce matin, selon vos habitudes).
    Voilà , nous sommes passés par très loin de Tordesillas . Pour les très rares à qui le nom de cette ville ne dirait rien, laissez moi vous rafraîchir la mémoire . Les portugais sont sur les mers depuis longtemps et ils progressent le long des côtes africaines.
    Les espagnols ont choisis , ou ont pris ce qui restait du monde , l'ouest.
    Mais les portugais par un heureux hasard, viennent de découvrir les côtes brésiliennes. Et donc demandent que soit repoussée la ligne de partage vers l'ouest. Les espagnols , peu méfiants acceptent cette condition et signent sous l'égide d'un pape alors espagnol. Et c'est en raison de ce traité que les Brésiliens parlent portugais, alors que , presque, tous les autres sud américains parlent espagnol.

    Parmi les petites nouveautés du jour, le bocadillo à la tortilla, en français, un sandwich à l'omelette aux pommes de terre . C'est remarquable comme en quelques jours la "culture du porc" a disparu. Ce qui était incontournable hier , est devenu quasi introuvable. Les frontières culturelles sont vraiment encore fortes.

    Ce soir c'est la fin notre quête de l'étoile polaire . En effet dès demain, nous entamons
    un ample virage vers le nord-ouest . C'est donc ici que nous nous séparons des pèlerins qui iront aussi à St Jacques, mais en passant par Astorga, c'est à dire en retrouvant ceux empruntant "le camino francés "
    Passons la nuit dans une "Casa rural" avec un couple d'australiens vivant en Grande Bretagne et qui ont déjà arpenté pas mal de chemin en France et en Espagne
    Nous continuons à bénéficier d'un temps très agréable , même s'il est frais le matin.
    Pierre