Monastère d'Oseira
La nuit dans une chambre avec 38 personnes, cela vous fait peut être fantasmer , mais quand on l'a vécu , on revient sur terre.
C'est le problème des grands refuges , c'est la gestion des individualités et même si chacun y met du sien, le résultat est quand même différent d'une chambre d'hôtel aussi modeste soit il.
On repose peut être , mais dormir est une autre question. Rentrer dans les détails n'a que peu d'intérêt . Le temps qui s'était maintenu au beau ces derniers jours a fait place à un temps très variable.
D'ailleurs ici, on dit qu'il peut y avoir quatre saisons dans la même journée .
Nous partons dès sept heures et à peine avions nous parcourus un km qu'il fallait sorti la cape de pluie. Et selon le moment de la journée celle-ci fut un peu utile, très utile et parfois pas utile.
Hier nous étions arrivés à Ourense par une longue descente d'un dénivelé très agréable . Aujourd'hui, il nous fallait ressortir de la ville, mais des pentes véritablement sévères. À tel point que il était demandé aux cavaliers de descendre de monture dans certaines portions.
Arrivés au sommet de chemin, nos cuisses et mollets eurent un peu de mal à reprendre une foulée normale.
Après avoir digéré cet effort, nous progressames régulièrement . Ceci nous amena à 13h45 au monastère d'Oseira. C'est une importante abbaye cistercienne , qui offre un dortoir, dont nous espérons que il sera peu fréquenté.
Comme il ne faisait pas très chaud et l'accès au dortoir n'est prévu qu'à 15h30, très aimablement on nous apporte de la nourriture et des bouteilles d'eau, puis un moine vient nous chercher sous le porche de l'abbaye pour nous conduire dans une pièce du monastère .
Cette pièce , un peu chauffée , doit servir lors de la réception de visiteurs de marque. Tableaux aux murs, quelques pièces de mobilier , bibliothèque et vitrines et côté salle à manger une grande table avec chaises et un fauteuil en bout de table. Plafond voûté à au moins cinq mètres de haut, soixante mètres carrés , des murs d'un mètre trente d'épaisseur , difficile de faire monter la température .
Après une heure, deux autres pèlerins se joignent à nous.
L'heure venue , on nous dirige vers le dortoir. Même architecture que la salle de réception mais encore plus grande et le poêle minuscule a beau faire des efforts titanesques , la chaleur reste bien basse ici.
36 lits, comme à Ourense, mais pour le moment nous ne sommes que cinq. Pourvu que cela dure.....c'est une étape intermédiaire , en général peu prisée par les pèlerins , d'autant que sur cette partie , il y avait deux parcours possibles.
Quand on la chance d'être logé dans un monument historique et que l'on ne paye le prix d'un parador, on peut s'offrir une visite guidée de cette grande et belle abbaye . D'ailleurs sa taille, trois cloîtres !!!, permet de comprendre que tout ceci ne s'est fait en une seule fois, mais au contraire à différentes époques depuis les "éclaireurs" arrivés de Claivaux, jusqu'à un abandon total il y encore quelques décennies . J'attire votre attention, fan de Google , sur les fresques de l'église et les quatre colonnes torsadées de la salle capitulaire.
Après un dîner léger , le bar ayant été dévalisé par un afflux de touristes imprévus (?)
nous regagnâmes nos lits , dans cette immense salle.
Pierre
En avant , toute - Page 79
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Monastere d'Oseira
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Ourense
Ourense
La distance à parcourir aujourd'hui est restreinte, cela devrait de récupérer d'une part et de disposer de temps pour visiter Ourense.
Pour nous faciliter la vie , cette étape est pratiquement qu'une longue et tranquille descente.
En route, nous arrêtons dans un bar pour compléter notre petit déjeuner. Là, trois personnes, toutes les trois parlaient ou comprenaient le français.
Nous arrivons à Ourense sur le coup de midi, et nous dirigeons vers l'hôtel que nous avions choisi. Complet.
Je laisse Evelyne avec les sacs et part à la recherche d'une chambre. Je comprends vite que ce sera difficile. Je passe à l'office du tourisme pour avoir la liste complète des hôtels de la ville. Coup de fil à droite et à gauche , toujours complet.
Deux se trouvent près de la gare , de l'autre côté du fleuve . Cela fait un bout de chemin, donc appel téléphonique préalable. Le premier , cela ne décroche pas. Le second répond mais la communication n'est pas excellente et je ne comprends pas ce qu'on me répond. Nous décidons d'y aller quand même . Un bon km ..
La réponse sur place: nous sommes complets
Reste celui qui ne répondait pas. De nouveau un bon km . Il ne pouvait répondre, il était fermé . La liste de l'office du tourisme est à revoir....
Evelyne était favorable à voir devant , jusqu'à vingt kms. Une troisième étape à plus de quarante kms de suite , j'étais pas trop chaud. Les hébergements étaient eux aussi complets.
La solution de raison , était de nous diriger vers l'auberge des pèlerins . Avantages, c'était en ville et il y aurait sûrement de la place. Inconvénient, pas de chambre mais un grand dortoir où les ronfleurs s'en donneront à cœur joie.
Nous finissons par agréer cette solution.
Retour en centre ville en bus pour nous épargner un trajet urbain à 14 h .
Ce retour dans le centre faisait plutôt mon affaire, car l'occasion de renouveler une partie de mon équipement (chaussures et chaussettes) qui , vous vous en doutez souffrent beaucoup dans ce genre de voyage .
Tous ces petits problèmes réglés , nous avons pu arpenter le centre historique , ses multiples places et placettes , sa cathédrale bien sûr et le cloître de San Francisco. Ce dernier est en cours de restauration après avoir hébergé pendant des décennies l'armée espagnole.
Un souci , néanmoins, le vent se lève , ce qui pourrait signifier la fin de l'embellie dont nous bénéficions depuis quelques jours.
Comme première grande ville galicienne , vous voulions goûter à la cuisine régionale .
Nous redescendons en ville où nous avions repéré un restaurant à notre convenance.
Poulpe et encornets . Ils étaient préparés de façon délicieuse , accompagnés par un vin blanc du pays. Un régal qui nous changeait du porc sous toutes ses formes.
Pierre -
Xunquiera de Ambia
Xunqueira de Ambia.
Il y des choses que vous n'avez jamais faites, soit parce que l'occasion ne s'était pas présentée pour les faire ou parce que vous pensiez , ou l'on vous disait, que c'était impossible à faire.
Faire quasiment 100 kms en deux jours ( 46 et 48 kms ) , nous ne pensions, ni l'un ni l'autre que nous étions capables de le faire . Sommes nous épuisés, ratatinés, incapables d'aller boire une bière ce soir?
Ce matin, après avoir grimper quelques mètres de dénivelé, nous avons bénéficié d'une descente de 14 kms, avec un % très favorable, c'est à dire pas trop fort, pour nous permettre d'y aller bon train, tout en jouissant du spectacle des montagnes au lever du soleil.
Nous sommes désolés de constater les dégâts causés par la dernière vague de froid.
La vigne, mais aussi la totalité des arbres fruitiers , des pommes de terre et même des fougères et des arbres comme des chênes .
Petit déjeuner complémentaire à Laza. Nous en profitons pour réserver une chambre, car engager une telle distance sans être sûr d'avoir une chambre à l'arrivée.....
Nous repartons et à quelques mètres près, il a fallu récupérer le dénivelé du matin, mais cette fois ci , en positif , en seulement cinq kilomètres .
Bel effort nécessitant , malgré tout, de récupérer en cours d'ascension, les % étant parfois redoutables , probablement 15% et plus pour quelques endroits.
Une fois cette difficulté avalée , nous arrivons dans le hameau d'Albergueria. Il y a la un homme excrément sympathique qui tient un refuge pour pèlerins et un bar.
Et à chaque pèlerin pénétrant dans son établissement , il fait remplir, non pas une fiche de police, ce qui le cas dans les endroits où l'on dort, mais mettre votre prénom votre date de passage et le message que vous voulez, sur une ...coquille saint Jacques, qu'il accroche, maintenant ou il peut , compte tenu du nombre impressionnant de coquilles qui tapissent son bar et les pièces attenantes.
Chose rarissime ici , il vend des fruits et nous en achetons.
Nous poursuivons notre chemin sans mollir.
Notre guide indiquait une distance de quatre kms entre l'avant dernier village et la fin de l'étape . Manifestement, il y avait au moins deux kms d'erreur et les derniers hectomètres furent un peu difficiles qu'escomptés...
Pierre