Vercelli jeudi 6 septembre
Le beau temps est de retour et notre désir d'allonger les étapes se heurte au fait que les campagnes italiennes ressemblent beaucoup aux nôtres en matière de (dé)peuplement. Donc pour aujourd'hui, du classique, de l'éprouvé : Santhia-Vercelli , 27,3 kms, par nos chemins.
Hier , je vous entretenais du fait que nous avions longé, entre autres , une rizière . C'était anecdotique. Aujourd'hui ce fut rizière jusqu'à l'indigestion.
Il est nécessaire que je vous parle ici d'un autre élément du paysage qui s'appelle " la cascina" ou cascine en français. Il s'agit de l'ensemble des biens immobiliers d'une exploitation agricole. Beaucoup des bâtiments que nous voyons datent de la fin du 19 eme ou début du 20 eme siècle , époque où une main d'oeuvre considérable était nécessaire pour faire fonctionner les exploitations. Donc de véritables hameaux, souvent organisé autour d'une grande cour et fermée alors par un grand portail, intégrant de nombreuses familles, et pouvant comporter, par exemple une chapelle. Aujourd'hui, ce sont des grands corps sans vie, les terres sont bien évidement cultivées , mais les bâtiments sont dans la plus part des cas désertés.
Ce matin, nous fûmes accompagnés par des myriades de petits insectes volants, probablement favorisés par ce temps chaud qui succède aux averses qui sont tombées ces derniers jours, et dont les flaques au milieu des chemins marquent encore la trace. Parmi la gent animale , nous avons aussi rencontré une colonie considérable de grenouilles et chacun de nos pas était accompagné d'un ploc ou plaf la plus part du temps et parfois d'un gros plouf pour les congénères les plus gros.
Et bien sur quand on parle "froggies" les "rosbeefs" ne sont pas loin. Comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le narrer , ils sont plutôt adeptes de la route. Nous avons déjà gouté à ce régime et même si nous râlons sur les tours et les détours de notre chemin, globalement , celui-ci tente de réduire la part de bitume. A un moment de la journée , nous les apercevons derrière nous, mais en suivant la route nationale, ils nous dépassent. Ce que nous constatons à un moment où ils décident d'emprunter le même chemin que nous . Pendant trois quart d'heure nous les avons en ligne de mire, puis tout à coup, ils disparaissent. Nous voyons deux hommes sur notre droite, cela nous sommes perplexe, il faut aller à gauche. Puis tels des diables sortant d'une boite, ils apparaissent effectivement d'un chemin à gauche, mais c'était un chemin trop tôt . Cela nous est déjà arrivé plus d'une fois... Nous échangeons quelques mots et nous repartons vers Vercelli. Qui fut vous vous souvenez bien évidemment la préfecture du département français de Sesia de 1802-1814
Comme hier arrivée en début d'après midi, pour une très bonne récupération. Pierre
deux exemples de cascine
vues de Vercelli