Dubrovnik I
Lorsque l'on voyage, il vaut mieux éviter les solutions extrêmes, surtout si l'on est à pied. Cette nuit ayant été passablement arrosée , il convenait de profiter du beau temps lors qu'il était là.
Au réveil ciel bleu, marche de dix kms sur une petite route qui surplombait le "fjord"de Ston. Puis poursuite du chemin dans les collinettes ,jusqu'à atteindre notre redoutable JM. L'étroitesse du sillon dans lequels s'insère cette route nous avait convaincu de reprendre le bus pour accéder à Dubrovnik . Cette stratégie fut doublement gagnante, dans la mesure où en plus de l'inconvénient estimé, nous eumes droit à une nouvelle averse orage
use, qui n'a pris fin que bien longtemps après notre arrivée .
Compte tenu de l'intérêt de cette ville , nous avons décidé d'y rester plus de 24h.
Cet après midi , le soleil jouant avec la pluie le nombre de touristes visibles est un peu fonction de la météo instantanée .
Nous avons dèja sacrifié à une premiere visite d'ensemble et l'impresion qui s'en dégage, est une maitrise urbanistique exceptionnelle. Forteresse sur son promontoire pour l'exterieur et ville bourgeoise et marchande à l'interieur. Le tout donnant une impression de force et de raffinement combinés.
Les établissements religieux sont nombreux et nous avons déjà été voir le couvent franciscain, doté d'un très joli cloitre et surtout d'une pharmacie ouverte depuis 1317 et qui a toujours fonctionné en dépit de toutes les vicissitudes vécues par la cité. Aujourd'hui, donc elle fonctionne!!
A l'intérieur du couvent existe un petit musée scientifico-religieux où sont mis en exergue des traces des combats d'y il a à peine plus de vingt ans , combats qui opposèrent les Serbo-monténégrins à la population de Dubrovnik désarmée . Ces faits sont historiques et incontestables, mais afficher cela alors que l'on parle de gens qui sont à dix kms, ne va pas faciliter un apaisement des tensions.
Si dans les dernières petites stations balnéaires où nous sommes passés, la fréquentation touristique était sur le déclin, ce n''est pas le cas ici et nous avons un peu cherché pour trouver une chambre. Chose faite, mais pour une nuit. Notre logeuse étant particulièrement dynamique , elle s'est préoccupée de nous trouver à deux pas une autre chambre pour la nuit prochaine.
Comme le Montenegro se profile maintenant pour les prochains jours, il était probablement judicieux de profiter de cette place forte du tourisme international ,pour boire un dernier Aperol Spritz, bien qu'il fut au prix du champagne le plus réputé, mais nostalgie quand tu nous tiens.
Mais pour sacrifier à ce petit rite, nous n'avons pas trouvé mieux que de le prendre sur le Stradum (ou Placa) qui est la rambla de Dubrovnik . Là se fait , ce que les italiens appelle la "passegiatta" c'est à dire le fait de passer et de se faire voir, en général dans les tenues les plus élégantes possibles, au moins pour les dames.
Et cet endroit , si stratégique, a une histoire bien particulière . En effet jusqu'au moyen âge , la ville était moitié moins importante que l'intra Muros actuel. Et comme un petit canal naturel isolait la partie la plus ancienne du "continent" il fut décidé de combler ce canal afin d'agrandir la ville, selon des règles modernes d'urbanisme , même hauteur d'immeubles pour tous, même agencement.
En particulier les devantures des commerces sont composées systématiquement d'une porte fenêtre simple (un seul vantail ) et d'une fenêtre égale et symétrique à la partie vitrée de la porte fenêtre .
Pierre