Tirana
Comme pour le moment la marche est peu mise entre parenthèses , ce matin départ pour la capitale Tirana en transport en commun.
Mais comme nous voulions être transportés , mais non roulés, nous avons dédaignés les minibus avec leurs couts clairement à la tête du client et sans aucun justificatif.
Malgré plusieurs interpellations de chauffeurs qui démarraient, nous résistames cette fois ci à la facilité et nous attendimes sagement le bus. Nous eûmes la (bonne/mauvaise) surprise de constater qu'à l'aller j'avais payé 8,5 fois le prix de la descente!!!!
Et en prime nous eûmes droit à une grande première pour moi. Le bus, apres avoir éteint, pour une raison inconnue de moi, son moteur, reparti au point mort et embraya directement en seconde pour remettre le moteur en marche.
Nous arrivons néanmoins à Tirana sans encombre.
Nous trouvons rapidement un hôtel à notre convenance et dès onze heures nous sommes sur le trottoir, libérés de nos sacs.
Notre guide était d'un enthousiasme très modéré sur cette ville. C'est probablement une bonne approche, car chaque bonne surprise en est amplifiée .
Le centre est plutôt composé de larges avenues et de grandes places qui ont été plantées de dizaines voire de centaines d'arbres. Mais il faut du temps pour faire un arbre vénérable ....
Nous avons traversé le quartier construit par les italiens, principalement des bâtiments officiels un peu surannés maintenant , mais décorés de têtes de personnages et d'emblèmes martiaux de l'époque mussolinienne sur les façades .
Puis nous avons traversé la Lana pour nous diriger vers le quartier d'où le PC albanais faisait régner l'ordre. Par une ironie de l'histoire , ou peut être pour exorciser le passé, c'est maintenant le quartier le plus branché de Tirana avec une invraisemblable concentration de cafés et de restaurants.
C'est d'ailleurs là qu'Evelyne avait repéré dans le guide la présence d'une pâtisserie tenue par une française, bretonne de surcroît La difficulté actuellement en Albanie, c'est que l'on procède à une grande lessive sur les noms de rue. On change d'époque, on change de héros. L'édition de notre guide ayant deux ans, on nage en pleine difficulté, mais pour une madeleine de Proust, on s'acharne et l'on trouve .
Dans la mesure où nous avions négligé , pour le petit déjeuner , la soupe à la tête de mouton, nous nous sommes rattrapés avec une très bonne salade et pour Evelyne une tarte molle, et moi un Paris-Brest. La proprio , qui est une excellente commerçante avait compris que nous étions "pays" est venue nous saluer, et a voulu savoir ce que nous pensions des produits qu'elle offrait. Tout était délicieux, mais elle le savait elle même , la crème du Paris-Brest manquait, légèrement, de fermeté.
Mais je lui ai aussi dit que j'étais le descendant d'un expert. Elle n'a pas voulu nous laisser repartir sans nous offrir une truffe au chocolat amer.
Nous vous conseillons tous d'y aller lors de votre passage à Tirana.
Pâtisserie française, Rruga Ibrahim Rugova -ish, Tiranë. (rive gauche)
Les rues droites et larges , c'est pour le centre, là c'était un peu moins vrai. Dans le centre d'une ville trouver quelqu'un qui parler anglais, c'est relativement facile, grands cafés, chauffeurs de taxi...
Mais dès la première et immédiate périphérie les choses deviennent vite un peu plus compliquées. Et là la solution s'appelle "pharmacien " et si ce n'est pas l'anglais , c'est l'allemand, la langue des chimistes, ou enfin ici l'italien.
Coup de chance , la pharmacienne est vacante et parle bien l'anglais et
est même extrêmement obligeante, jusqu'à venir sur le trottoir pour nous indiquer où il fallait tourner .
Et nous arrivons sur les lieux. Des fouilles récentes ont mis au jour les reste d'une villa romaine. Accolée à celle-ci avait été érigée dès le quatrième siècle une proto-église.
La.visite est libre et gratuite, mais peut être un peu négligée par les touristes et les albanais eux-même. Et comme je demandais à une jeune femme, qui se révéla être archéologue, présente dans le bungalow à proximité , une information complémentaire, celle-ci nous a entretenu sur les diverses centres d'intérêts architecturaux d' Albanie.
Elle partagea avec nous ses réserves sur la ville Krujë que nous avions vu la veille et qui a souffert d'une urbanisation mal contrôlée dans son périmètre historique.
Nous avons repris notre déambulation dans les rues pour aller voir un pont de l'époque ottomane, dit pont des tanneurs, et heureusement aujourd'hui à l'écart de la circulation.
Dernier info sur la ville. Un maire d'une époque récente, afin de quitter la grisaille précédente, avait eu l'idée de faire peindre un certain nombre d'immeubles avec des couleurs vives. L'idée de départ était surement excellente . Mais avec le temps la peinture s'est beaucoup affadie et l'effet recherché est moins souriant . Une nouvelle couche s'impose.
Pierr
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