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Dalat

Dalat

Nous nous sommes quittés  hier soir à 20 kms de la gare et ce matin , cela n'a pas changé
Donc il nous faut intégrer ce temps de retour vers le chemin de fer.
Mais comme il fait jour tôt, nous ouvrons le premier oeil vers les 7 heures, ce qui nous laisse le temps de faire nos ablutions, de faire le point sur les commentaires et d'aller prendre notre petit déjeuner. 
La plage étant juste devant l'hôtel , nous n'avons pas résisté, en complément , à faire une balade sur le front de mer.
Nous posons la question à la réceptionniste du  pourquoi des éclairages nocturnes vus la veille. La seule chose, mais importante, que nous avons comprise, c'est qu'il s'agit des "fleurs de dragon" qui produisent un fruit commercialisé sous le nom de pitaya.

A la gare un employé principal, la soixantaine, nous informe en anglais qu'il est temps de nous rendre sur le quai, puis comprenant nous sommes français nous dit qu'il a appris cette langue en nous disant: "ceci est une chemise, ceci est un pantalon, cela est un château d'eau" . Cette dernière phrase est particulièrement utile lorsque vous travaillez dans les chemins de fer et que les locomotives sont encore à la vapeur . Mais cette période étant maintenant révolue , l'opportunité de placer cette dernière  phrase se fait chaque jour plus rare.
Le train arrive à l'heure et nous quittons notre cicérone 

Nous arrivons à Phan Rang.
Il est midi et il fait vraiment très chaud. Pour rejoindre Dalat nous devons prendre un bus, et pour cela nous devons rejoindre la gare routière . Je demande à un chauffeur de taxi , qui avait  littéralement fondu sur nous, pas au sens de la chaleur,mais au sens des vautours,  la direction de la fameuse gare routière . Apres lui avoir expliqué que je ne souhaitais pas monter en voiture , mais y aller à pied, il  s'exclafa  , disant que c'était à 6 kms, et donc infaisable. Sentant ma partenaire assez désireuse d'éviter les kms en question sous un soleil de plomb et agrémentée  d'un joli petit sac de 7 kms, nous montâmes dans le véhicule en question.
Il nous dépose dix minutes plus tard au centre d'un sorte de caravansérail qui aurait pu être tenu par un afghan . Nous demandons au chauffeur où se trouve le bureau de vente des billets, il nous désigne une sorte d'échoppe fermée, à cette heure?
Nous demandons à l'entour, et les avis sont partagés , certains affirmant que  nous étions à l'endroit du départ du bus pour Dalat, d'autres affirmant le contraire. Et ces derniers nous proposent de nous y conduire en moto taxi.
Ce que nous refusons, à leur plus parfaite  incompréhension. Un taxi , en maraude vint à passer. Nous lui posons la question de confiance et il nous dit , lui aussi, que nous ne sommes pas au bon endroit
Nous montons derechef dans ce nouveau véhicule qui nous fait faire 2kms et nous dépose dans belle , grande , neuve mais très vide gare routière.
Dans ces endroits , hors des  grands centres touristiques, l'usage de l'anglais est trop occasionnel pour être opérationnel et nous avons un peu de mal à nous faire comprendre. Dalat, tout le monde avait compris, mais dans combien de temps et à quel guichet prenait on les billets, je n'arrivais pas bien à comprendre ce que l'on m'explique, plus en vietnamien qu'en anglais!!

On me fait comprendre que l'on va téléphoner pour avoir les réponses??
Je vous passe les démêlés et quiproquos.
Puis le moment venu, on nous désigne un homme qui arrive avec une moto!
Je demande , si c'est le chauffeur. On répond :non. Je suis en plein potage.
Je crois comprendre alors qu'ils se sont coalisés pour nous convaincre de faire les 110 kms en moto.
En fait un second motard est arrivé et entraine Evelyne, qui s'installe sur la moto. Je l'imite.
En réalité nous faisons moins d.un kilomètre pour rejoindre un dépôt d'autobus où les choses reprennent un cours que nous pensions normal.

A 14 h 30 le bus s'ébranle . Tous les sièges sont occupés, la plupart des strapontins également , des tabourets sont aussi disponibles. Le coffre du car est plein comme un oeuf, et comme il fallait en assurer le transport , une moto à été embarquée dans le couloir du  bus. 
Avant de quitter l'agglomération , nous prendrons des passagers qui nous attendaient le long de la route. 

Une bonne partie du trajet s'est faite sur une route en totale reconstruction, y compris les ouvrages d'art. Comme c'est la saison sèche , un nuage de poussière nous suit de près.
 
Pendant une trentaine de kilomètres le trajet s'effectue en plaine, puis nous attaquons le relief, ce qui va nous faire grimper , jusqu'à 1500 m.
Mais comme nous l'avons déjà vu dans d'autres circonstances, le chauffeur et les passagers ont besoin de se restaurer . Il n'est jamais que 15 h30!!
 Après plus de trente minutes d'agapes, l'heure d'attaquer le plat de résistance est venue. Et nous montons, montons, montons toujours dans le chantier de la route.

Puis après encore environ une heure de route, le chauffeur se range, peu, sur le coté de la route et je le vois descendre de son car , une clef plate à la main et se diriger vers l'arrière du véhicule. Petit à petit le car se vide de ses passagers et je me joins donc aux spectateurs, regardant le chauffeur sous bus. Je comprends que l'engin à un problème de freins. Apres avoir probablement resserré quelque chose, il verse le reste d'un bidon de liquide frein dans le réservoir approprié. Il reste sous le véhicule pendant qu'un assistant bénévole actionne la pédale de frein.
Nous repartons à allure des plus réduites. Par chance , le risque était plus faible dans la mesure où nous montions.
Quelques kms plus loin , se trouvait une station service. Le conducteur achete un bidon de liquide de frein, celui qu'il avait à bord m'ayant paru bien vide.
Nous repartons. Il fait maintenant nuit noire et progressons à 10/15 kms/h .

Puis grâce au téléphone  portable, il avait pu contacter son entreprise qui avait délégué un véhicule de remplacement, qui nous faire les quinze derniers kms à une vitesse plus convenable, même si elles ne peuvent être dans ces régions montagneuses, bien élevées .
Arriver dans une ville inconnue, c'est bien . Arriver à la gare routière .c'est très bien, mais arriver à l'hôtel c'est formidable . Et coup de chance le terminus de la ligne de bus était à 100 m de l'hôtel.

Vous comprenez mieux pourquoi, la région de Dalat étant une région vinicole, nous nous offerts une bouteille du cru local, pour accompagner une cuisine vraiment très savoureuse 

Pierre

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