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Valparaiso

Valparaiso

En raison des circonstances ( équipage et harnachement de nouveau au complet ) nous nous sommes offerts un diner dans un coin des plus sympathiques de Santiago, endroit où la cuisine était délicieuse. Ce quartier (Lastaria) assez tranquille rassemble un grand choix de restaurants, et comme c'est l'été ici , les terrasses sont trés recherchées et cela se comprend aisément . 
Pratiquement à coté du restaurant ,se trouvait une librairie nommée " Ulysse"    Dans la devanture la littérature française y était remarquablement représentée , cinq titre de Modiano, Nobel oblige, mais aussi Simone de Beauvoir, trois ou quatre autres auteurs dont j'ai oublié le nom, mais dans ceux ci , il y avait Francis Ponge. Combien d'entre vous avez lu F.Ponge? Je le connais bien de nom, mais je ne suis pas sur d'avoir lu un de ses poèmes .

Ce matin il est temps de mettre en route nos vieilles carcasses, surtout la mienne parait il!
Pour ce qui nous concerne , nous inaugurons le métro de Santiago. Tout se passe en deux et trois mouvements. Et la aussi nous retrouvons des traces de notre belle patrie , en voyageant dans des rames construites sous la houlette d'Alsthom et rassemblant le savoir faire de plusieurs entreprises du ferroviaires.

Nous arrivons à la gare routière et là règne une activité intense. Dans la mesure où le chemin de fer est quasi inexistant, les transports , bon marché, se font par bus et de trés nombreuses compagnies s'offrent aux voyageurs. 
Rien que pour la compagnie que nous avons utilisée , il y avait un départ toutes les quinze minutes pour Valparaiso! 
Cette compagnie de bus utilise des bus récents et la réglementation prévoit que la vitesse du bus soit affichée sur un petit écran visible par tous les voyageurs. Et si la vitesse autorisée , 100 kms/h , est dépassée une alarme se déclenchera ...

Nous arrivons à Valparaiso vers 11h. Nous avions bien vu qu'une certaine brume couvrait la baie légendaire . En effet la cote du Chili est longée par un courant froid , le courant de Humbolt, qui vient de l'Antartique. Donc cette mer froide au contact d'une terre chauffée par le soleil , produit des entrées maritimes de nuages frais. 
Conséquences: nous enfilons immédiatement une petite laine et nous cherchons , des yeux, en vain la mer!!

Le guide nous informe que le centre ville n'est qu'a une vingtaine de minutes à pied. 
Si Santiago avait l' aspect d'une ville moderne classique, au moins pour la partie centrale, ce n'est pas vraiment le cas de Valparaiso . Bien sur c'est une grande ville, mais il est clair que la période fastueuse est bien passée et nous avons plutôt le sentiment d'être arrivés dans le tiers-monde 

Un café manque à la baroudeuse . Nous ne trouvons pas grand chose de satisfaisant jusqu'au moment où nous passons devant le musée d'histoire naturelle de Valparaiso qui propose au delà de nourriture spirituelle , un superbe café . Dans l'ordre des urgences , nous nous restaurons, puis nous visitons le musée remarquablement bien fait.
Trés complet cet ensemble comporte également une annexe de l'office du tourisme, nous en profitons pour prendre une carte de la ville .

Reste à trouver une chambre.

Nous sommes maintenant au centre de la ville, en réalité à deux pas du port, l'essentiel du territoire de la ville se trouvant sur les 45 collines qui forment comme un balcon autour de la baie. Et cette partie basse est plutôt présentée surtout la nuit comme un vrai coupe gorge.
Pour éviter les mauvaises surprises j'entraine Evelyne dans un bureau de poste où nous pouvons ouvrir tranquillement  cartes et guide pour repérer les établissements qui pourront s' enorgueillir de nous avoir eu comme clients.

La partie basse de la ville étant fortement déconseillée , nous jetons notre dévolu sur un quartier qui est prèsenté comme des plus sympathiques. Mais bien évidement sur une colline. Pour les personnes trés âgées , les handicapés,  il a été construit plusieurs funiculaires , mais nous avons estimé qu'il était grand temps de faire un peu de sport.

Aidés  par les infos disponibles , nous trouvons assez rapidement l'établissement répertorié . Dans la mesure où il est répertorié, il est bien sur plus rapidement complet que n'importe quel autre. Mais heureusement le Cerro Allègré est truffé d'établissement de type "Hostal" (auberge de jeunesse, en langage international) ou de guest house . Et celle où nous sommes descendus est pratiquement en face de celle répertoriée dans le guide pour un prix identique.
C'est Gladys qui nous reçoit et comme il est encore tôt , nous avons le choix de la chambre , madame choisit, c'est parfait.

Nos sacs déposés, nous pouvons explorer les coins les plus pittoresques. Comme souvent les cimetières racontent énormément de la vie du lieu et c'est par là que nous commençons notre visite. Comme ils se trouvent sur une autre colline nous descendons des escaliers quasiment vertigineux, au moins pour moi. Emprunter les escaliers raccourcit le chemin. 
De l'autre coté nous escaladons la colline. Et nous arrivons au " Cimetarios des disidentes".
Je n'ai pas de dictionnaire sur moi, mais je comprends que c'est trés excluant. Il s'agit du cimetière des protestants,  ( anglais , américains  et allemands ) qui furent nombreux ici et qui ont apporté dynamisme et savoir faire.
En face, le cimetière catholique avec ces tombes souvent immodestes . En flânant au hasard nous sommes tombés à plusieurs reprises sur des tombes de familles françaises qui sont venues faire souches ici.

Nous quittons ce quartier pour en rejoindre un autre , lui aussi en balcon au dessus du port, lieu recherché par les familles de négociants ou d'armateurs. Là de belles maisons s'alignent face à la baie . Et certaines ont été transformées en hôtels des plus agréables.
Dans cette partie de la ville, beaucoup de maisons ont été bardées de tôles ondulées peintes dans des tons pastels et cela donne un charme tout particuliers ces bâtiments 
 Cette déambulations nous conduit jusqu'au Palais Baburizza. 
Ce Baburizza est né en 1875, austro-hongrois, aujourd'hui il serait croate.
Attiré au Chili, par le boom du nitrate. Il fait fortune et il acheté cette surperbe propriété . Il se pique de peinture et collectionne en autre quelques seconds couteaux de la peinture française , Harpignie, Dupré et le plus connu Eugène Boudin. Il légua sa collection à l état chilien qui racheta la propriété et en fit  le musée d'art de la ville.

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