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La Serena 2

La Serena 2

Je vous laissais  hier sur un suspense , qui me mettait pas ma vie en cause , mais les oreilles peut être. Mais, c'est vrai,  les conditions d'hébergement étaient franchement limites, surtout les sanitaires et Dieu sait que les femmes sont sensibles à cet aspect des choses...

Bon. Malgré cela la nuit aurait pu etre  agréable car la literie ne pourrait susciter d' ire , malheureusement des manoeuvres de chargement d'objets métalliques , trainés au préalable  sur le sol ont gâché , ce qui aurait du etre une nuit réparatrice .

Nous fuyâmes ce gite de bon matin, pour retrouver un moral d'acier en nous baladant en ville pour, d'une part prendre un petit déjeuner à notre convenance et , d'autre part trouver un nouvel hébergement , un poil plus sympathique, ce qui nous laissait une marge énorme . 

A 9h30 tout ceci était derrière nous et nous pouvions nous consacrer entièrement à l'objectif du jour, la vallée d'Elqui.
C'est une vallée qui s'enfonce vers la Cordillière et où se trouvent plusieurs bourgades nichées sur la route des observatoires. Les 240 nuits annuelles,sans nébulosité ont favorisé l'implantation de ces installations
Mais son attrait principal ,de notre point de vue ,était que son écosystème en fait une région riche en culture de fruits et légumes , tomates , toutes sortes d'agrumes , papayes et vigne. 

Le centre urbain de ce territoire s'appelle La Vicuna. ( 13000 h)
Nous prenons donc le bus pour cette , petite , ascension.  
Plus de compagnies aux bus rutilants, mais des minibus hors d'âge et pour couronner le tout un conducteur, pas unijambiste quand même , mais sérieusement handicapé. Allez, rouler belle jeunesse!!!

Apres 65 kms de route , globalement pas si sinueuse que nous pouvions le redouter ,nous arrivons à destination. Le village est trés animé, nous sommes encore dans la saison touristique. Nous déambulons sur la place principale, cherchons un restaurant qui offre à la fois des spécialités locales et des prix raisonnables.
 Evelyne s'offre donc un podre , plat qui a l'occasion comprenait des oeufs mollets, du riz , et des frites qui malheureusement sont proposées ici trés peu cuites  et des oignons .
Pour ma part je prends un pastel de choclo, sorte de hachi Parmentier , dans une  grosse, cassolette et comprenant un morceau de poulet, un oeuf entier, des olives des grains de raisin et le tout assemblé par de la farine de maïs. J'étais satisfait d'y avoir gouté, mais sans plus.
Au début de chaque repas il vous est apporté un pebre ( tomates pillées, oignons, coriandre, ail , piments) que vous tartinez sur du pain.nous aimons bien

Hier nous avions gouté des empenadas , sorte de petits chaussons fourrés , pour ceux que nous avions pris , de fromage ou de fruits de mer.
 
Le tout arrosé d'un vin chilien fort satisfaisant

Le guide nous encourageait à visiter la Casa muséo Madariaga.  Il s'agit d'une maison que l'on peut qualifier de coloniale., bâtie comme beaucoup , ici, autour d'un joli patio fleuri et semi couvert d'une galerie courant le long de la maison s'apparentant à une sorte de cloitre. Le sol de cette galerie est fait de plancher ce qui vous donne un aperçu du climat qui règne ici.
A l'accueil, un aimable octogénaire nous demande l'équivalent d' un euro de droit de visite. Comprenant vite que nous étions étrangers ,  il s'enquiert  de notre provenance dans un anglais excellent enrichi d'un charmant accent sud américain. 
Apprenant donc d'où nous venions , il très volubile , nous indique que la maison a été construite par un aïeul de son épouse , un basque espagnol venu faire fortune dans les nitrates, et que beaucoup des meubles et objets que nous verrons ici proviennent d'Europe et même de France.
Bien entendu, comme beaucoup des gens que nous croisons en voyage , il souhaite savoir plus précisément d'où nous sommes. Pour le monde hispanique, il convient d'indiquer " la Isla San Miguel" et tout de suite cela parle, pas autant que Paris, mais cela parle.

Il laisse la caisse à sa petite fille, et nous partons en visiteurs  privilégiés .
Il nous présente les différents portraits des ancêtres , nous explique les différents destins des nombreux enfants de la première génération , homme politique, musicienne , peintre , j'en passe et des meilleurs.
Il nous indique parmi les coutumes révolues , celle qui consistait à ce que les femmes mariées étaient toujours habillées de noir, les jeunes filles toujours en blanc, ce qui était un affichage des plus explicites!!  Pour illustrer son propos, il nous désigne d'une part une belle photo de groupe avec cinq ou six hommes en noir, trois femmes , mariées, donc en noir également et une brochette de jeunes filles en blanc. D'autre part, il nous indique une belle robe, noire bien sur et faite à Paris avec un maximum de dentelle et brodée de strass.
Je n'insiste pas sur la cristallerie de Baccarat ni la porcelaine de Limoge.
Il y avait évidement dans sa présentation la nostalgie d'une époque révolue , mais fait avec bonne humeur et un vif plaisir d'échanger avec des visiteurs en mesure d'apprécier les richesses de ces vies passées. 

Désireux de profiter des commodités de notre nouvel hébergement, nous décidâmes de rentrer en milieu d'après midi. 
La ville de La Serena  n'est pas à proprement parlé au bord de la mer, mais plutôt sur un plateau à deux kilomètres de la cote . Nous décidons d'aller voir comment était aménagée la partie balnéaire de la cité. 
La raison de cette séparation est que cet espace  était manifestement une lagune, que la pression démographique et touristique a conduit à un début d'urbanisation . 
Malgré l'heure avancée la plage était noire de monde . Le drapeau orange étant de sortie , les baigneurs se limitaient prudemment à l'extreme frange littorale. Ici aussi les rouleaux, nullement impressionnant, donnaient quand même le sentiment de claquer sec .

Désireux de poursuivre notre initiation gastronomique , nous nous offrîmes un "pisco sour" apéritif local composé d'eau de vie de raisin , de jus de citron , de sucre glace, , d'un peu de blanc d'oeuf , le tout sur un lit de glace. En résumé c'est délicieux , mais à boire avec grande prudence, car la perception se rapproche de la sangria .....

A demain

Pierre

Commentaires

  • Buenos dias ! youpi des détails gastronomiques !! Tout cela a l'air très bon , mais j'ai a priori un petit faible pour le pebre !! Amusez-vous bien !! Hasta Pronto !

  • Me revoilà!
    Pas emportée par une vague mesquine ....normal ,je n'ai pas joué aux touristes ....
    En effet , quels paysages ....Google Maps donnent des vues au compte-goutte cependant...
    Mais un petit aperçu de vos premiers jours ......
    Je vois que vous ne vous laissez pas dépérir non plus ! entre l'apéro local et les vins chiliens .
    Continuez à vous envoyer du rêve et aussi quelques adresses qui me permettraient de bien vous situer et ausi de vous "taquiner" ..... Temps gris , pluvieux , t°8...
    Profitez bien du soleil même si parfois trop chaud!Bises

  • enfin, après pas mal d'ennuis avec internet, j'ai changé ma livebox et ça va mieux.Pour l'instant, vous parfaites vos connaissances hotelières et culinaires, un peu déroutantes.
    profitez bien des températures australes,loin de nos pluies et grandes marées
    à bientôt

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