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Sucre

Sucre, une nuit chez Monsieur le Consul

Avant de quitter Potosi, nous souhaitions rendez visite à Arnaud GERARD , luthier de son état et belge de naissance . Nous avions hier, repéré où se trouvait son atelier, mais il ne nous avait pas paru convenable de le déranger un dimanche.
Donc , ce jour, à 9 heures , nous sonnions à sa porte. Il nous reçu fort aimablement.
Il nous expliqua en quoi consistait son travail, il fabrique entre autre ,des flutes , de différents modèles , aussi bien pour les professionnels que pour des particuliers.
Puis la discussion s'orienta vers notre périple , et lui qui connait bien la Bolivie , pour y habiter depuis quarante ans, nous donna quelques bons conseils pour bien profiter de notre voyage.
Nous le remerciames et promires ( j'ai un doute sur l'orthographe ) de saluer la Belgique pour lui, la prochaine fois que nous irions.

nous recuperames nos sacs laissés à l'hôtel , puis primes la direction de la station de bus.
Il nous fallu nous y reprendre à deux fois, car Potosi possède deux gares routières, une que nous avions utilisé lors de notre arrivée , mais qui n'était pas celle de notre départ .
Mais avec un peu d'acharnement , nous arrivâmes à celle qui nous convenait.

Le guide du Routard à un bon conseil: avant de prendre votre billet , regarder l'état des bus. La difficulté dans les gares routières modernes , c'est que vous ne voyez pas les bus et donc le choix se fait sur un autre critère , par exemple l'heure de départ. Et quand un compagnie vous annonce un départ dans trente minutes et 'les autres dans 1 heure, vous choisissez la première  . Mais les boliviens sont un peu roublard, car on vous délivre le billet  , vous constatez que la promesse du départ dans trente minutes ne figure plus, mais que c'est dans soixante minutes!!!!
Mais bon.
Le bus n'était pas de premiere fraicheur et était occupé trés trés majoritairement par des boliviens. Un point qui n'a un peu chagriné, nous n'avions pas reçu de récépissé du dépôt de nos sacs en soute, ce que faisait la compagnie garée à coté de nous...
Le départ fut laborieux. Tout d'abord , chose curieuse, vous payez le prix du billet à la compagnie, c'est normal. Mais monte à bord au moment du départ, une employée qui vois frappe d'un droit de quai, minime certes, mais cela reste une premiere pour nous. Est ce pour cela que le premier kilomètre fut entrecoupé de plusieurs arrêts  et nous fit mettre près de trente minutes pour sortir de Potosi.

Ce n'était un fier coursier comme ceux que nous avons eu au Chili, mais il taillait sa route courageusement. 
Apres etre descendu des cimes de Potosi , nous roulames pendant un long moment sur le plateau, où je pus observer les pratiques culturales et les productions  : la pomme de terre, l'enfant du pays était évidemment bien représentée , mais aussi du maïs, également    
du coin, toujours du quinoa, souvent associé au maïs dans la meme parcelle . Du bétail , plus de lamas , mais des vaches, des ânes des cochons.

Un moment un fleuve , créé une faille gigantesque dans le plateau, il me semble que nous sommes descendus de 1000m. Pour vous donner une idée de la pente, la limitation de vitesse sur certaines portions de la descente était de trente kms/ h pour tous les véhicules et je pense que nous étions plus près de vingt kms/h. Et bien sur , il fallu remonter sur l'autre rive, nous n'allons pas beaucoup plus vite , mais en raison de la pente ascendante.
Sur le plateau, notre allure avait été contrariée par un accident de la route , mais cela avait été de brève durée.
Mais là, maintenant, il y avait des camions et des voitures particulières  arrêtées  en grand nombre . Nous nous arrêtons également . Le chauffeur se retourne, apres avoir discuté avec un passant, et dit quelque chose aux passagers. Etant au fond du bus , je ne saisi pas vraiment ( il n'y a peut etre pas uniquement le fait que je sois au fond du bus qui soit la cause de mon incompréhension de son discours )
Ceux qui semblait avoir compris se mettent à parler en eux, et au bout de trente secondes environ, certains se lèvent . Je m'inquiète auprès d'une jeune femme dont le visage ne laissait à penser qu'elle pouvait parler anglais.
"la route est barrée " me dit elle.

Puis tout le monde finit par quitter le bus. Nous avons effectuer environ 65% des 164 kms du trajet.

Jusqu'à maintenant je ne vous pas dit que des élections de gouverneurs et de maires étaient en cours en Bolivie, d'une part parce que vous en foutez royalement et à vrai dire, moi aussi.
Mais cette route barrée, l'était précisément pour des raisons politiques !!!

Puis observant les voyageurs, ceux ci prennent leurs affaires et se mettent à franchir le barrage. Nous fîmes de même ayant cru comprendre qu'un bus nous attendait de l'autre coté . 
Ce barrage consistait en lignes de cailloux, qui n'aurait peut être pas été infranchissable, malgré leur nombre, mais c'était surtout de nombreuses lignes de branches d'un arbre aux branches très épineuses .
Cet ensemble mesurait  700/800 m.
Ayant franchis cette zone , nous trouvâmes effectivement un bus mais nettement plus petit que le précèdent et je houspillais un peu Evelyne , indécise sur la conduite à tenir, alors qu'elle ne semblait limpide. Monter à l'assaut des places disponibles, et après on verrait bien.
Tout se passa pour le mieux.
Sauf que ce bus ne put parcourir que huit kilomètres, un second barrage était devant nous. En réalité , c'était simplement une barrière de péage que le bus ne voulait pas franchir, car un autre barrage, un vrai cette fois, était établi quelques kms plus loin.
Nous descendîmes donc de ce second  bus et tout le monde parti sur la route, vers ce qu'on espérait être le dernier barrage, mais sans aucune certitude sur ce qui nous attendrait après.
Et là l'on vit la différence entre un porteur de sac à dos et un marcheur....
Cherchant à comprendre ce que signifiait de s'élancer sous un beau cagnard et la belle cote qui se présentait à nous, nous ne partîmes pas dans les premiers.
Mis à part deux femmes de la campagne, certainement habituées à marcher de longues distances et un homme dans la force de l'âge, et pourtant lesté d.un sac de riz d'au moins vingt cinq kg, nous n'eûmes aucune difficulté à nous retrouver en tête de cette troupe.
Cette petite balade nous fit faire environ quatre kilomètres, et passer devant le piquet des manifestants, un peu étonnés de nous trouver si loin de l'endroit où nous aurions du rester en rade.
Nous évitâmes bien évidemment le contact et franchir discrètement mais fermement cet espace, mais il nous fallu encore faire un bon kilomètre en demandant à chaque personne rencontrée si il était utile de poursuivre cette marche , un peu forcée.  Tous nous indiquaient de poursuivre.

Nous arrivâmes alors dans un petit hameau , le long de la route où se trouvaient des gens d.un bus précédent qui attendaient eux aussi, un bus qui viendrait de Sucre  et ferait demi tour du fait des barrages.
Après un heure d'attente, arriva , non pas un bus à proprement parlé , mais un mini bus.
Dans un premier temps le chauffeur prétexta que sa journée était terminée.
Apres un jeu de comédien et des palabres dignes de l'Orient,  il finit par accepter de reprendre le volant et de prendre la direction de Sucre, mais resta intraitable sur le prix et fit descendre une vieille femme,qui ne pouvait ou voulait payer le prix (très exagéré au demeurant )

Evelyne me dit dans l'oreille, "il ne reste plus qu'il nous fasse le coup de la panne."
Et il nous fit le coup de la panne, ou la panne nous fit le coup!
Roue crevée . Mais là, nous avions à faire à un pro et en moins de cinq minutes l'affaire fut entendue.

Nous arrivâmes enfin à Sucre.

Nos compagnons de voyage, restés à Potosi, avait attiré notre attention sur les chambres que le consul honoraire de France à Sucre mettait à disposition des voyageurs, moyennant finance, bien sur.
Nous trouvâmes sans difficulté l'endroit et une chambre était disponible .
Du fait de nos aventures du jours , nous n'avions qu'une hâte un petit diner et au lit

Pierre

Commentaires

  • Hello vous deux!
    En effet ,quand je vous lis, notre voyage en Mayenne fut beaucoup plus calme .....même pas de la pluie.....ni de manif non plus!!
    Grand soleil ce midi ! ce matin une légère gelée....
    Pierre , promires!!!! je suis glacée d'effroi..Bien que le passé simple est employé peu maintenant; je fais la maîtresse d'école ! donc verbe : promettre 3éme groupe...1ére personne du pluriel ;, nous promîmes.....Le doute t'est il ôté? rires! Je vous embrasse georgia

  • Les voyages en bus donnent souvent envie de continuer ses déplacements par d'autres moyens de transport.

    Belle aventure que ce trajet !

Les commentaires sont fermés.