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Espongiero

Espongeiro



Nous partons d'un bon pas , par la vallée des Piedras que nous avons en partie parcourue hier.

Entre le tiers et la moitié du chemin à parcourir se fait en fond de vallée et donc sans effort particulier et comme c'est une vallée assez peuplée, elle est carrossable sur une bonne partie.
D'ailleurs , nous progressons à la même vitesse que le véhicule de livraison du boulanger qui ravitaille les mercearias que j'ai évoquées hier. Et c'est en raison de la proximité les unes avec les autres que la camionnette s’arrête très fréquemment. Le temps de sortir le casier dans le quel le pain et parfois d'autres produits, sont rangés, de dire deux mots avec la commerçante, et surtout de faire, le cas échéant, des manœuvre pour croiser un autre véhicule. Car depuis que la pente se fait sentir, la route est devenue à voie unique , avec régulièrement des espaces pour le croisement ;

Nous finissons par abandonner le boulanger , car le sentier s'est substitué à la route et maintenant seuls les piétons sont en mesure continuer à monter, ainsi que les ânes qui assument dans cette partie de l'île le port des charges.
Le soleil brille ce qui est très agréable , mais joint à l'effort, cela nous oblige à ne pas négliger de nous désaltérer.
La canne à sucre nous accompagne dans le moindre vallon et nous découvrons, cachées sous les bananiers de petites distilleries, qui sont « trahies » par les fûts qui entreposés dans les replats.

Nous finissons par faire une véritable halte près d'une petite masure de montagne. Nous en profitons pour pique niquer en tentant de nous mettre à l'abri du vent , qui nous oblige à nous couvrir .
A cette occasion un cap verdien descend de la montagne et rencontre un ami. Une fois la conversation terminée, ce dernier va chercher sa vache. Nous hésitons à partir devant, ne voulant pas être gênés dans notre propre ascension. Le temps de prendre nos sacs, la vache et son bouvier sont déjà devant. Nous nous apprêtions à adapter notre allure au pas mesuré du bovidé dans ses pentes très raides, parfois des escaliers aux marches de 30 à 40 centimètres. Mais ici la vache est du genre « jersiaise », c'est à dire petite et légère et en réalité après deux à trois minutes nous les avions perdus de vue , elle et son maître.
Nous suivons leurs traces avec grand peine, en prenant des goulées d'air et d'eau, en appuyant sur les cuisses pour nous hisser sur les marches les plus hautes et , pour ma part, en ne regardant ni à droite, ni à gauche et encore moins derrière.
Le sentier grimpe en lacets serrés et nous avons beau regarder au dessus de nous, nous ne voyons pas de début du commencement du plateau salvateur.
Si, enfin le voilà. Cela donne un sentiment de puissance, d'avoir , croit on , dompté la montagne.
Mais il nous reste encore un portion de chemin avant d'arriver chez Alain , en espérant une chambre de libre.
Près du sommet de cette partie de l'île, le vent souffle maintenant très violemment et de la brume froide monte par l'autre versant.
Autant que faire se peut , nous accélérons le pas. La température baisse franchement, mais nous arrivons à que nous considérons, vu le parcours du jour, comme le refuge .

Pierre

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