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Gênes, la JOURNEE des musées

Gênes, la journée des musées 

Ce matin , nous avions rendez vous pour une visite guidée de la vieille ville et nous fûmes à l'heure avec dix autres personnes.
Globalement et quelque soit l'endroit , nous n'avons jamais été déçu par ces conférences - promenades et ce fut une fois encore très agréable et instructif.
La conférencière attira notre attention sur les caractéristiques des rénovations en cours ou sur la façon dont les génois , pris entre une impécuniosité tenace et une réputation d'être réticents  à sortir son argent, font pour néanmoins préserver leurs magnifiques palais. 
Tous ne pouvant etre transformer en musées , certains trouvent une nouvelle jeunesse dans l'utilisation par une banque. Et le terme "nouvelle jeunesse" est parfaitement approprié , car beaucoup de leurs propriétaires initiaux étaient banquiers aux 16 & 17 eme siècle. Les palais les moins chanceux ont été convertis dans le prêt à porter !! Spectaculaire de trouver des colonnes de marbres et une statue immense d'Hercule terrassant l'Hydre au milieu du magasin plutôt bas de gamme.
La même chose pour une supérette Carrefour , mais sans la statue.

La conférencière nous indique également que compte tenu de l'extrême étroitesse des rues de la vieille ville, le prix des appartements peut énormément varié dans un même immeuble en fonction de l'étage. 
Au 1er il n'y a' jamais de soleil , alors qu'au quatrième ou cinquième étage cela est beaucoup plus lumineux. 

La vieille ville ne possède que deux rues droites, la plus ancienne, a été créé dans le cadre de ce que l'on pourrait appeler un lotissement, les familles patriciennes ne voulant plus cohabiter avec le petit peuple dans le vieux Gênes. Donc une rue droite , quasiment composée uniquement de palais dont les porches se faisaient face afin que l'on puisse apercevoir réciproquement jardins et patios. Autre particularité la totalité de ces palais ont leurs escaliers à l'ouest. Les visiteurs venant généralement l'apres midi , il y faisait ainsi , un peu, moins sombre. Dans cette rue, la rue Garibaldi , se trouvent trois musées plus impressionnant par le volume des pièces et des espaces de réception que par la nature des choses présentées .

Si ce matin le temps était incertain , à midi , la question ne se posait plus vraiment , il pleuvait et il ne faisait pas chaud. 
Ce fut l'occasion de poursuivre les visites à l'intérieur et là nous allâmes voir une expo consacrée à une manufacture de tapisseries artistiques et d'édition de  tissus. 
En italien une tapisserie se dit "Arrazo" . Ce mot est dérivé du nom de la ville d'Arras qui avait à la fin du moyen âge , une telle réputation dans ce domaine , qu'il se transforma ici en nom commun. Cette exposition fut l'occasion de constater le réel savoir faire des créateurs italiens dans le domaine textile.

Au cours de la conference du matin, nous avions entendu le plus grand bien du musée de la mer et comme il n'était que 15h30 , nous nous y dirigeâmes.

Il relate dans une trés bonne  scénographie l'histoire du port et les différentes étapes de son développement. Il raconte aussi dans le détail la grande époque des galères ,  la vie à bord  , puis comment celles-ci furent supplantées . La marine moderne est également évoquée. 

Enfin au dernier étage, se trouve le musée de l'émigration , sujet qui doit beaucoup parler aux italiens, même si  leurs ancêtres sont partis il y a bien longtemps. En effet ce mouvement massif débuta vers les années 1865 /1870 pour se terminer dans les années 1950.
Ce musée est la version italienne de celui  de New York.
Ici on parle donc des conditions qui ont poussé les gens à partir et chose remarquable, il a été reconstitué une fraction grandeur nature d'un bateau transportant les émigrants. Et sont précisées les conditions de vie des troisièmes classes (2000 personnes en moyenne, une quarantaine en premiere et seconde). Hommes et femmes séparés. Les repas, la promiscuité, et la présence à partir de 1896 d'un minimum de compétence médicale .il existait également à bord , une prison pour les fortes têtes.

Tous ces gens ne partaient pas tous pour les USA . Beaucoup partaient pour l'Argentine ou le Brésil. Au Brésil où l'esclavage venait d'être aboli et où on cherchait de la main d'oeuvre . Mais il semble que la condition de l'italien libre était très proche de celle de l'esclave.
Cette expo rappelle donc que des millions d'italiens allèrent chercher une vie meilleure loin de leur mère patrie. Elle se termine en montrant que c'est l'Italie qui est aujourd'hui une terre d'espoir pour beaucoup de gens venus d'ailleurs.

Pierre

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