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Trinidad2

Trinidad 2

Nous revenons de relever le courrier électronique accessible uniquement depuis la place centrale. Un lecteur assidu croit comprendre de mes propos que l'attitude des cubains pourrait se révéler parfois un peu pesante. Les cubains que nous avons rencontrés à ce jour ont toujours été très urbains et jamais une question simple n'est restée sans réponse. Pour les autres questions , c'est mon espagnol qui est sûrement en cause. Pour ce qui concerne les chauffeurs de taxi et assimilés , il convient d'être ferme et souriant et tout se passe super bien.
Et pour une lectrice très assidue, la température était annoncée à 25° lors de notre arrivée à La Havane, et je n'ai pas l'impression que cela a beaucoup changé . Pour la température de l'eau de mer , plus difficile à évaluer mais , allez, je me jette à l'eau et vous annonce 21°, il ne faut pas oublier qu'ici , c'est le plein hiver....

Nous sommes restés une seconde journée à Trinidad, car il était possible d'aller visiter une raffinerie de sucre (dont l'exploitation avait cessé il y a quelques années .)
Pour compléter l'intérêt de l'accès à cette raffinerie , qui se trouve à une trentaine de kilomètres sur la route de la sierra, elle est accessible par le chemin de fer qui desservait l'entreprise à la grande époque.
Il y a encore peu, c'était une locomotive à vapeur qui tractait ce convoi. Mais l'exemplaire le plus fringant de ces antiquités est en réparation depuis plusieurs années . Étant arrivé bien avant l'heure du départ officiel (à ne pas confondre avec l'heure du départ réel ) , j'ai été traîner mes pas vers , ce que je crois pouvoir appeler le cimetière des locomotives et ce que j'y ai vu ne me paraît pas réparable , à la limite restaurable , mais je n'y crois pas et vous verrez pourquoi un peu plus loin.

Donc , c'est avec une machine un peu plus récente ,de type diesel électrique que le train fut constitué. Les trois wagons sont de type "far west " plateau métallique , superstructures et banquettes en bois . Le tout ouvert à tous les vents, mais surtout au soleil.
À l'heure prévue cent cinquante voyageurs envahissent les wagons et à la vitesse positivement phénoménale de 20 kms/h nous engageons dans une vallée . Ici , à l'exception des paysages, tout est lilliputien, petite vallée, petit tunnel ,petit viaduc.
Malgré une allure de sénateur , nous sommes passablement chahutés , mais le spectacle depuis un train est toujours intéressant . L'ancienneté de cette ligne a permis au temps de "cicatriser " la blessure infligée à la nature , et la végétation à presque repris le dessus.

Nous arrivons à destination.
Trois panneaux expliquent rapidement l'histoire de cette raffinerie. La révolution populaire a permis d' atteindre des sommets de production, mais aussi , avec des explications un peu moins glorieuses pourquoi qu'il a fallu fermer l'usine.
Un très pauvre petit musée présente quelques archives , registres et courriers divers, et brochures techniques à propos d'installations ayant fonctionnées sur place. Mais la chose étonnante pour nous c'est que ces documents sont posés en vrac sur une malheureuse table et que chacun est libre de farfouiller dans ces pièces . Les gens qui étaient là me paraissaient respectueux de tout ceci, mais j'ai des doutes sur la pérennité de ces archives.
La partie industrielle en plein air , avait elle même pas mal souffert , et de rares pièces étaient installées de ci de là, mais globalement la rouille, elle , travaillait avec beaucoup d'entrain.
Au bout d'une heure la motrice lança dans l'air le cri perçant de sa sirène, et le train repris le chemin du retour.
Un second arrêt était prévu dans un petit village " Iznaga " dont le seul intérêt visible au premier coup d'œil était une tour haute de 44 m , elle même sise sur une collinette, et dont l'office était de permettre la surveillance des esclaves à distance...

Nous profitons donc de l'arrêt pour descendre. Ici aussi le touriste est le bien venu, voire même franchement attendu. Mais honnêtement , tout d'abord les colifichets proposés sont les mêmes qu'ailleurs et puis il est 13 heures , le soleil au zénith et l'envie de flâner entre les stands ne me vient absolument pas à l'idée . Mais je suis pas seul.

Le délai laissé aux consommateurs ( trices) étant écoulé , le train peut repartir et rejoindre Trinidad . Mais comme cette fois ci nous sommes dans le sens de la descente, nous avons dû gagner 4/5 kms/ heure et c'est donc à tombeau ouvert que nous arrivons à la gare.

Nous faisons un stop à la casa pour nous rafraîchir , commencer le présent compte rendu et laisser les ardeurs du soleil se calmer un peu.
Vers les 16 h nous ressortons et établissons une liaison internet. (Voir les réponses à vos interrogations, chers lecteurs/lectrices ,mises en début de cet article afin de ne pas oublier)
Dans le même ordre d'idée je dois vous parler de la nourriture, qui pour nombre de voyageurs reste le sujet de prédilection , mais je n'ai pas encore eu une telle panne d'inspiration que je sois obligé d'utiliser ce subterfuge, mais je vous en parlerai.

Pierre

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