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  • Stange

    Stange 25 kms au sud de Hamar.


    Déjà la veille au soir le vent avait chassé les nuages et le ciel était limpide. Ce matin était tout à fait radieux , mais nous allons nous apercevoir , alors que nous sommes royalement à 420 mètres d’altitude que cette belle nuit cachait une gelée que nous n’attendions pas trop.
    Pour vous donner une idée du climat ici, les muguets sont à peine en fleur .
    Puisque j’en suis au rayon botanique , nous marchons pendant des kilomètres dans des champs de myrtilliers, entrecoupés de framboisiers et de des groseilliers . Bien évidement si parfois les fruits sont un peu formés , la récolte n’est pas pour demain.
    Donc nous partons à 7 h, pour profiter de celle belle journée qui s’annonce.
    Depuis hier midi nous sommes au milieu d’un massif forestier et à part le hameau où se trouvait notre hébergement, nous n’avons pas rencontrer âme qui vive. Certes une grande partie du parcours se fait sur des pistes forestières et qu’en cas de problème une voiture passerait peut être , mais un bon tiers se fait sur des sentiers étroits et surtout piégeux car très humides , de nombreux gués pas toujours faciles à passer si l’on souhaite ne pas trop se mouiller les pieds. Dernière difficulté, de nombreux arbres sont couchés en travers et comme la saison a peine commencé , il n’est pas sur qu’ils aient été signalés .
    Nous finissons par quitter ce massif montagneux et forestier, pour revenir sur les bords du lac Mjosa ( pour les norvégiens le O est barré.)
    Comme nous sommes maintenant en fin de matinée , il fait une douce température.
    Nous arrivons à Tangen, heureusement dotée d’un supermarché. Dans les gîtes que nous croisons , les repas du soir ne sont pas assurés et comme ce sera le cas de ce soir , il faut prévoir le pique-nique du midi et le repas du soir , qu’il faudra ajouter dans le sac.
    Comme le gîte est nouveau, il n’est pas répertorié sur notre guide, mais nous l’avons trouvé sur le listing de l’organisation du parcours. Pour plus de sûreté , je téléphone pour m’assurer de notre nuit à l’abri.
    La propriétaire, lors de la réservation, m’avait informé qu’elle ne serait pas avant 5 h, mais qu’un banc au soleil nous ferait patienter.
    C’est finalement le maître de maison qui nous accueille à l’heure dite. Nous accueille est mot un peu fort, car intellectuellement il nous paraissait un peu sortir de la forêt.
    Il nous montre le chalet , en bois bien sur, qui va nous abriter. Une quinzaine de mètres carrés et meublé sommairement, un petite table , deux chaises, un poêle un lit, deux fauteuils confortables. En principe il y a l’électricité, mais pour le moment elle ne fonctionne pas. Toilettes sèches à vingt mètres, l’eau idem , mais pas tout à fait dans la même direction. Et douche possible à l’extérieur avec un seau.
    Pour pouvoir avoir de l’eau chaude pour un potage en sachet, j’ai allumé le petit poêle et vingt minutes plus tard l’eau était bouillante et il faisait, en prime, très bon dans le chalet.

    À quelques détails près , un petit paradis.
    Après notre dîner, je voulais avoir un nouveau contact pour régler l’hébergement et obtenir le tampon sur la credenciale, mais le patron était parti et nous étions seuls sur l’exploitation.

  • Granerud, Sannfredstun

    Granerud.

    Depuis plusieurs heures la pluie n’a pas cessé de tomber et nous partons donc d’emblée avec la cape.
    Aujourd’hui, ici, c’est aussi un jour férié et donc les commerces ne sont pas ouverts à l’exception des stations-service . Et des services , elles en proposent. Un peu comme celles que l’on rencontre sur nos autoroutes. La première fois pour faire nos courses de la journée et la suivante pour un complément de petit déjeuner.
    Mais il pleut toujours. Pas une pluie violente , mais continue.
    Nous arrivons à la maison envisagée. Elle est située absolument en pleine forêt , seule à des kilomètres à la ronde. Elle est déjà occupée par un allemand qui a préparé un feu qui commence à prendre. Comme il est 15h40 , nous décidons de poursuivre jusqu’à le prochain hébergement (5 kms) et après dix minutes de progression nous croisons deux jeunes filles qui ont eu du réseau et nous informent que ce que nous visons est plein et archi-plein. Nous n’avons cure de l’information et nous continuons. La progression est difficile car entre les rochers, les montées et descentes et les endroits inondés, ce n’est pas une partie de plaisir.
    Heureusement la pluie a cessé.
    Nous finissons par arriver au lieu dit, mais la maîtresse de maison nous confirme que c’est plus que plein. Mais dans les occupants, il y deux étudiants de Toulouse qui font leur stage de fin d’étude ici et qu’avec eux il y a une possibilité de négociation. Sinon elle nous propose de nous emmener en voiture au prochain hébergement.
    Je vais donc voir les deux garçons et leur explique que nous cherchons juste un bout de plancher.
    Voyant des compatriotes en difficulté, ils nous acceptent dans leur chambre . Evelyne qui était restée dehors vient saluer les deux garçons. Pendant que je commençais à gonfler le premier matelas, l’un d’eux arrive et nous dit que la vision que donnait Evelyne les a effrayé et qu’ils sont allés négocier avec la propriétaire de se voir confier une pièce « réservée » marque de confiance accordé du fait de leur qualité de stagiaire depuis deux mois , cela ayant largement contribué à ce changement de régime. Donc nous retrouvons à deux dans cette chambre avec chacun un vrai lit.
    Ce n’est pas encore ce soir que nous dormirons à la belle étoile.

  • Risebru

    Risebu ( 31 kms au nord de précédente étape )


    Le philosophe a dit : «  Demain est un autre jour » et cette petite maxime est pleine de bon sens.
    Car si ce matin, j’étais aussi souple qu’un verre de lampe, mes douleurs s’étaient largement estompées .
    Je décidais de revoir le réglage du sac pour que la partie basse m’écrase moins les reins.
    Nous avons eu la chance d’avoir un petit déjeuner plutôt copieux et nous nous forçons un peu pour être à la hauteur de challenge. Le maître de maison nous encourage en outre vivement à prendre de la nourriture pour le déjeuner .
    Enfin le relief de l’étape est sans commune mesure avec celle de la veille, elle est globalement plate.
    Et coup de chance , nous croisons une station service. Les prix n’y sont jamais bon marché, mais à la guerre comme à la guerre, et nous achetons de nouveaux des bananes. Et pour comble du bonheur , nous traversons une petite ville , Jessheim, où nous trouvons plusieurs cafés. Un seul suffira à nous satisfaire.
    Vous l’avez compris cette étape n’a rien avoir avec la précédente et nous arrivons vers 16h30.
    Nous sommes rejoints par une pipelette norvégienne qui veut à tout prix que nous allions voir ci et ça . Pour avoir la paix , j’opine du chef mais n’en pense pas moins.
    Nous téléphonons au prochain hébergement potentiel qui nous convenait au regard de la distance à réaliser . Pas de chance il est fermé. Nous partirons un peu le nez au vent."
    Pierre