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Bisaccia

Bisaccia

Nous avons quitté l’hôtel Il Borgho tenu par un jeune couple un peu dépassé par les événements. Ils n’avaient pas vu qu’ils avaient une réservation et ont commencé par nous dire qu’ils étaient complets...
Mais ce matin, la maîtresse de maison s’est bien rattrapée avec un petit déjeuner comme nous n’en avions jamais eu en Italie, avec entre autres des fruits en l’occurrence du raisin.

Ceux qui nous suivent à la trace, vont penser : »quoi, une étape d’à peine vingt kilomètres , mais de qui se moque t’on? »

Je vous l’accorde, c’est ridicule, mais nous rentrons dans une partie de notre voyage où les hébergements enregistrés sur les différents sites hôteliers ou même le répertoire des agriturimos, se font très rares, voire nuls.
Cette courte étape doit nous mettre dans les meilleures dispositions possibles pour une première étape de plus de quarante kilomètres.

Nous sommes donc arrivés aujourd’hui à l’hôtel prévu à 11h30 !!!!

Pour vous donner une idée de la taille des communes par ici, nous avons quitté Guardia di Lombardi, pour entrer à Bisaccia. Deux demies communes pour vingt kilomètres.
Au cours de ce parcours, ce fut presque exclusivement un paysage agreste constellé d’éoliennes. Et si j’ai employé le terme constellé ce n’est pas vainement, car il semble y avoir autant d’éoliennes que d’étoiles dans le ciel.
Où que le regard se porte, les géantes d’acier moulinent l’espace. Nous sommes sur la ligne de crête , autour de 1000 m, et la ligne de partage des eaux entre la mer adriatique et la mer Tyrrhénienne, ce qui implique un courant de vent presque continu. Si l’on veux être un peu optimiste, c’est l’industrie que cette région n’avait pas, car la construction et surtout la maintenance d’un millier ou peu être plus d’éoliennes , représentent de très nombreux emplois.
En revanche , nous avons vu assez peu de fermes photovoltaïques, ce qui est étonnant dans un endroit où le soleil est quand même bien présent.

Bisaccia et sa région ont été affectées en 1980 par un séisme et bien que la ville elle-même n’est pas été trop affectée, une Bisaccia Nueva a été construite sur une autre colline, alors que l’ancienne continue son existence.
J’ai eu l’occasion de vous parlé de la Grande Grèce, pré latine, mais plus de mille ans plus tard, vers 1100/1200 une renaissance était déjà en cours ici , initiée par des normands qui n’avaient pu trouver en Angleterre la satisfaction de leurs ambitions. Mais cette histoire tumultueuse, à la jonction des cultures latino-byzantines, musulmanes, juive et chrétienne a permis la transmission des textes grecs de l’antiquité. Donc à Bisaccia un château de cette époque , qui regarde vers le Nord. A méditer.

Puisque nous sommes en ville à l’heure du déjeuner, nous allons profiter de l’occasion pour nous offrir un vrai déjeuner. Nous allons au Grillo d’Oro.
J’ai dit plus haut agreste , mais j’aurais pu dire rural ou paysan et le repas était à l’image de ces qualificatifs.
Après les antipastis, nous n’avions déjà plus véritablement faim tellement cela était copieux, mais après le primo piatti, nous avons dit stop. C’était excellent, mais si peu habituel pour nos estomacs. Deux bouteilles d’eau frizzante . Café et l’addition.

Nous remontons vers le château et nous voilà sur la place de la chiesa cattedrale. Nous admirons sa façade et deux chiens pas agressifs mais trop affectueux se collent à nous. Nous avions l’intention de pénétrer dans l’édifice, mais cela nous encore plus encouragé . Édifice clair, statues de saints à profusion et chaire comme à la grande époque.
L’un des deux chiens nous attendait à la porte, couché en travers.
Alors que nous battions des bras pour l’encourager à aller voir ailleurs, un grand père, un autre, nous interpelle , en intimant au chien de déguerpir .
Nous engageons la conversation. D’où venez vous? Deux trois mots de français
Et il nous dit que son fils enseigne en France, mais surtout à Barcelone et parfois au Japon. Et nous encourage à rechercher sur internet le profil du garçon , profil impressionnant. Nous le félicitons d’une telle descendance. Et sur une telle admiration de notre part, il nous invite à prendre le café chez lui. Enfin sur la place, mais devant la porte fenêtre . Il nous raconte qu’il a été avocat et juge ici à Bisaccia, qu’il a 82 ans et nous parlons de choses de d’autres, cinéma et petits enfants. Et comme pour les bons amis , on sort la grappa. Offert de si bon cœur, cela ne se refuse pas.

Commentaires

  • Je fus un peu paresseuse ou bien un manque d'imagination.
    Bisaccia existe même sur la carte Michelin de l'Italie. Celà m'a un peu rassurée car parfois sur Google maps vous situez n'est guère aisé!Mais avec de la bonne volonté (devant mon clavier ) je ne fatigue pas trop.
    En effet on pourrait se croire un peu dans le périgord "Domme" avec cette vieille porte. Il apparaît aussi la nova Bisaccia dont tu nous parles.
    Sûr , une grappa ne se refuse pas ... Etait-elle excellente?
    Une petite visite virtuelle à locanda Il Grillo D'Oro m'a aiguisé les papilles (il est 15 h10): grande amatrice de la cuisine italienne!
    En tout cas les corps "malmenés "ont bien digéré les antipasti?
    Abbracci a lei due ! Georgia

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