Rome

Rome, dimanche 30 septembre 

Apres que Jupiter nous eu rappelé qu'il etait un des maitres des cieux romains durant une partie de la nuit, l'orage avait consenti à s'eloigner pour nous permettre de faire cette dernier etape au sec. Et ce qui devait arriver est arrivé, sommes bien à Rome ce jour .

A 11h59 nous étions sur le belvédère du  parc Monte Mario et nous avions Rome à nos pieds. Nous sommes arrivés là par la Via Triunfale, et je pense que nous le valions bien comme beaucoup de ceux qui nous ont précédé et de ceux qui nous suivrons, surtout ceux dont nous avons fait la connaissance en route et qui ont préféré prendre leur temps pour arriver jusqu'ici.

Il nous a fallu quand même quarante cinq minutes pour descendre de ces hauteurs et gagner la place Saint Pierre. Comme il pleuviottait, l'essentiel des gens était regroupé sous les arcades. Cela faisait énormément de monde. Comme nous cherchions l'endroit où se termine "officiellement " le périple , je m'adresse à un ecclésiastique qui avait manifestement mission de renseigner les touristes dans de nombreuses langues. Je m'adresse donc à lui, lui explique mon , petit, problème et il me donne une réponse . Et  en retour il nous demande d'où nous sommes partis. Apprenant que nous sommes partis de Canterbury, il s'esclaffe et cherche dans sa poche quelque chose. Il nous sort deux pièces de 50 centimes d'euro frappée par la banque vaticane. Je venais d'expliquer à Evelyne quelque centaines de mètres avant que nous rentrions dans un état souverain , qui avait des représentations diplomatiques dans toutes les grandes organisations internationales, mais que je ne pensais pas qu'on nous demanderait nos documents d'identité . Je ne pense pas que ces deux pièces seront rapidement remises dans le circuit économique .

2000 kms en deux mois ( moyenne des différentes publications sur la question), sans problème, que des belles rencontres, des acceuils chaleureux ,un peu de fatigue, mais de beaux souvenirs . Mais savourer l'instant où vous pouvez vous allonger sur le dernier lit de votre parcours, reste un plaisir infini. Au programme quatre jours plein pour voir Rome puis vol vers Bordeaux pour le WE puis  la Bretagne par la route.

Nous remercions tous les lecteurs de ce blog (plus de trois cents personnes). Que ceux qui ont mis des commentaires sachent que leurs lectures nous a toujours stimulé.  Et que  pour tous nous espérons les avoir fait voyager. Enfin que ceux qui hésitent , prennent leur sac dès que possible , même pour une semaine. A pied vous verrez le monde différemment . Pierre et Evelyne

Ps: si je suis très courageux je vous narrerai nos périples romains.

La ville, la cité du Vatican et la basilique Saint Pierre vues depuis le Monté Mario

Cesano Borgho

Cesano Borgho, samedi 29 septembre.

A diner complet, petit déjeuner à l'avenant. Encore une première pour l'Italie. Et comme cet accueil est franchement en dehors du chemin, accompagnement en voiture pour nous remettre sur orbite.

  Le parcours proposé nous semblait un peu tarabiscoté et nous avons décidé , dans la mesure où deux options étaient possibles , de mixer les trajets, avec le souhait de réduire un peu la distance totale initiale qui était de 35 kms. Pour la première partie nous fumes très satisfait de notre option qui nous fit gagner probablement deux kilomètres , la seconde partie nous paru interminable car elle ne rencontrait aucun village, aucun hameau pendant près de quinze kilomètres. Et puis, bien que je n'ai pas de GPS , je voyais bien, au soleil,  que ce chemin nous faisait faire , malgré tout, un sérieux détour et dans ces circonstances, je déteste les détours. Nous progressons malgré tout et arrivons à Cesano Borgho vers 14h30.

  C'est un petit bourg perché comme il y en a des centaines en Italie, mais comme il est tôt , nous nous mettons sur le banc d'un café, entamons une discussion avec un livreur qui là à attendre. Son collègue participe car un peu d'anglais facilite la compréhension , puis des retraités s'en mêlent également. Très vite la conversation se déroule avec un groupe de six personnes. C'est vraiment le coté de l'Italie que nous adorons. Notre hébergement est positionné un peu plus loin et une navette peut venir chercher le pèlerin, si nécessaire. Non ce n'est pas nécessaire. Nous trouverons seuls. Dans un premier temps nous nous dirigeons dans la bonne direction, mais l'information de la distance à un carrefour nous manquait et comme nous ne voyons pas l'hôtel je demande à une jeune femme, résidente du coin.  Et là patatras, elle m'envoie , très sure d'elle, dans une direction et me parle de 700 m. Nous partons dans cette direction. Au bout de cette distance, je pose la question à un commerçant, qui très affirmatif me dit de continuer. Apres ce  kilomètre supplémentaire , j'arrête les frais, entre dans un café et là la serveuse me dit que c'est très loin.  Aimable à souhait, elle me propose de téléphoner à l'hôtel et actionner la navette. Ce qui fut dit ,fut fait.

Une fois arrivé en voiture, je pense que l'on doit être à 400 /500 m de l'endroit où j'ai demandé la première  fois! Tout ne peut pas fonctionner comme sur des roulettes Pendant le court trajet en voiture , le patron de l'hôtel nous demande si nous voulons qu'il nous dépose demain à la gare. Moment d'interrogation pour savoir si nous avions bien compris, oui c'est cela. Nous lui expliquons que l'on n'avait pas fait 1970 kms pour terminer par le train. Il fit un mouvement d'épaules pour signifier: comme vous voulez!

Demain donc , dernière étape, qui forcement compte un peu plus que les autres. Pierre

Une belle journée s'annonce

Eglise San Guiseppe à Monterosi

Monument à Compagnano.( bcp de momunents avec une cloche°

Sutri

Sutri, vendredi 28 septembre

Aujourd'hui ,la petite étape de la semaine.

Contrairement à hier, pas besoin de partir tôt, et nous pouvons profiter du paysage dès nos premiers pas dehors. Et ce fut une belle balade, qui nous a conduit tout d'abord dans une grande et belle forêt de chênes et de châtaigniers.  Je crois que c'est la première que nous rencontrons depuis plusieurs semaines. Au sortir de ce bois, nous arrivons dans une immense noisetteraie. Je sais le mot n'est pas très répandu mais je ne vois pas pourquoi on pourrait dire une pommeraie , une châtaigneraie et bien d'autres , et que l'on ne puisse pas évoquer ici la noisetteraie .

C'est quasiment la monoculture de la région que nous venons de traverser. Bon, comme j'en vois qui somnole un peu, je vais rendre cette chronique plus interactive et je vais vous poser une question: comment récolte t'on les noisettes par ici? Je vois que beaucoup d'entres vous sèchent ! Comme je n'y attendait un peu , j'ai préparé mon exposé en faisant ma petite enquête .  Tout d'abord il faut attendre que les noisettes soient mures. Puis vous patientez jusqu'à ce qu'elles tombent au sol de leur seule initiative, ce qui se produit du 15 septembre à la fin du même mois . Et là le génie humain, italien que dis je, rentre en jeu. La noisette est au sol, et l'homme la voudrait à la caisse d'épargne, ou au moins à la coopérative .  Alors il a conçu une machine qui est la cousine, non pas germaine, mais transalpine de la balayeuse de nos rues. A l'avant du tracteur, de taille moyenne, un système de balayettes qui regroupe les noisettes dans un espace restreint . Puis un aspirateur envoie les noisettes dans un appareil qui sépare les coques proprement dit de la gangue, qui est , elle , renvoyée vers la sol , pendant que la noisette est stockée dans une remorque qui clôt le convoi.  Je pense qu'il presque inutile de vous préciser que nous avons prélevé l 'impôt pèlerin sur ces récoltes.  Et donc lorsque vous vous promenez dans la région de Sutri  pendant cette période , vous croisez donc des remorques pleines de noisettes.

Et nous arrivâmes à Sutri  qui est une petite bourgade typique du Latium, qui a connu toutes les tribulations historiques de cette région et possède , en particulier, un petit amphithéâtre creusé à même la roche.

Dans la mesure où nous approchons du week end d'une part et de Rome d'autre part, nous avons préféré sécuriser nos hébergements et ceci nous à conduit aujourd'hui chez les soeurs franciscaines de Fonte Vivola à l'écart de la ville , mais pas de la civilisation car leur maison se trouve dans un lotissement (?)  Mais je vous rassure, bien que nous soyons un vendredi, jour maigre comme les soeurs s'en sont excusées , nous avons quand même eu des pâtes  bien sur, un poisson, pané sur place, des frites, un fruit et une glace maison. Il aura fallu venir jusqu'ici pour manger autant...le tout  arrosé d'un vin blanc très correct.

Des noisettes à la pelle

et des noisetteraies

et l'engin qui les ramasse

l'amphithéatre de Sutri , taillé à même la roche