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  • Krujë

    Krujë

    L'aventure, toujours l'aventure.
    N'ayant pas l'intention  de visiter la zone la plus montagneuse de l'Albanie et la zone lagunaire, par nature très peu peuplée et n'offrant pas de solution d'hébergement , nous décidons d'aller voir la ville de Krujë, présentée dans note guide comme la plus intéressante d'Albanie. Nous jouions déjà à quitte ou double !
    Cet objectif étant à environ 70 kms de Shkoder, nous étions convenus de faire une cinquantaine de kms en minibus et le reste à pied par un petite route que j'avais repéré sur la carte.
    Nous nous rendons sur la place des Cinq Héros , qui est un des points de départ des bus et minibus de Shkoder.P1050307.JPG
    Comme nous cherchions du regard où pouvait se trouver le bon véhicule , nous sommes....sollicités par deux hommes, le chauffeur et un rabatteur qui nous indiquent que nous sommes au bon endroit. Il est vrai que  la mention "Tirane" indiquée sur un panneau derrière le pare-brise est la direction qui nous convient.
    Pour moment nous sommes les seuls passagers. Je pose la question du prix de la course , il est question de 5 €, puis quand je sors un billet de 1000lek (7,5€), il me dit oui aussi, me rendra t-il la monnaie, la réponse sera non, mais les 5 € était -ce pour une personne seulement ? Comme les mongols, ils disent oui en dodelinant la tête de gauche à droite et non de haut en bas.
    Le minibus finit par se remplir et nous partons.
    J'ai la chance d'avoir à coté de moi  une charmante jeune femme australo- albanaise, avec laquelle j'engage une conversation. La force de la diaspora.
    Nous échangeons sur la marche, sur l'omniprésence de l'euro dans des transactions les plus banales , sur notre destination, qui me dit elle est un endroit magnifique. Elle s'est aussi inquiétée de l'endroit où nous souhaitions descendre.
    A bien des égards l'Albanie a des traits communs avec l'Inde . Le réseau routier principal correct avec ,en cours de réalisation, des routes à deux fois deux voies, mais qui peuvent être allègrement empruntées à contre sens.

    Le chauffeur nous arrête bien à l'endroit convenu.
    Et à partir de là une séquence de trente minutes va peut être résumer ce séjour.
    En Croatie et au Montenegro, nous avions été risque d'accidents, car les conducteurs étaient tellement étonnés de nous voir qu'ils faisaient faire à leur tête une rotation d'au moins 160° , tout en poursuivant leur route. Avec un véhicule à quatre roues, c'est déjà dangereux, avec un véhicule à deux roues.....
    Mais depuis ce matin, le phénomène c'est amplifié, tout le monde ou presque nous klaxonne, s'arrête pour nous proposer de l'aide, sans que l'on sache toujours si c'est bénévole ou intéressé . Ici la moitié ou presque de la population transporte l'autre moitié .
    Donc notre présence le long des routes allonge la liste déjà bien longue d

    P1050313.JPG

    es causes d'accidents. 
    Nous arrivons à un carrefour, nous prenons à gauche. Nous n'avons pas fait dix mètres que nous entendons un bruit. Nous nous retournons , un cyclomotoriste était à terre.
    Heureusement lui n'avait rien , mais la moto, roue avant très voilée , réservoir bien bousculé.
    Une voiture était elle en cause, je n'en sais rien. Mais nous ne nous sommes pas attardés sur le lieu de l'accident.
    Cinquante mètres plus loin un café . Nous décidons de nous y arrêter . 2 cafés et une grande bouteille d'eau, et au moment de payer, le garçon me dit qu'un consommateur avait réglé pour nous. Je proteste mollement, ce bienfaiteur nous demande d'où nous venons, et nous voila à parler français . Force remerciement et encouragement et nous repartons.
    Ces événements ont un peu perturbé notre lucidité, et pourtant il aurait fallu qu'elle fut à son maximum. Et nous prenons une direction qui n'est pas la meilleure.
    Nous sommes assaillis de conducteurs qui veulent nous mener à bon port. Un garçon, probablement ferrailleur (employé?) se propose d'aller vider son triporteur plein de ferrailles et de prendre sa voiture pour nous conduire à destination, un autre , mais travaillant en Allemagne et donc doté d'une Audi, s'arrête , traverse la route pour venir discuter et nous convaincre que notre projet est irréaliste et que je me trompe sur la distance à parcourir , il a raison le bougre, puisque nous ne sommes pas sur la bonne route, mais je n'en suis pas encore rendu compte.
    Nous progressons malgré tout et ce ne sont que des "hello" de la part de tous les garçons ou hommes que nous croisons. Pour les fillettes, jeunes filles et femmes , il y a clairement plus de réserve.
    Nous progressons sur le réseau secondaire et parfois la route manque de bitume, mais ne manque pas de poussière .P1050317.JPG La région que nous traversons , pas très éloignée de la capitale Tirana, est éventrée par de très grosses carrières ce qui n'apporte pas grand chose au paysage, mais apporte un trafic de camions important. 
    Sont également implantées des usines de ciments. Mais nous avons aussi vu des ateliers artisanaux de fabrication de chaux, au bois  fonctionnant sur des principes millénaires ainsi qu'une briqueterie fonctionnant elle aussi sur des méthodes ancestrales.
    P1050372.JPGDans la campagne la traction asinaire  n'a pas complètement disparue.

    Ma carte ne comportant pas de courbes isométrique , j'avais mal apprécié cet élément et lorsque cela est devenu évident , il fut pris la décision de reprendre  un minibus pour gravir le 500 nouveaux mètres de dénivelé .
    Là encore un poème , car ce  minibus à un grave problème de boite de vitesse entre la première et la seconde , mais bon , c'est la vie....

    Pierre 

  • Shkoder

    Shkoder (Albanie)

    Ce matin , et dans la mesure où nous allions prendre par deux fois un bus, nous avions décidé de faire une petite randonnée à pied, sinon vous auriez pensé que la marche était finie. Donc de Stari Bar , nous sommes parti assez tardivement car la réceptionniste nous avait fait miroiter un breakfast monténégrin . Et comme cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas pris un petit déjeuner correct, l'argument avait pesé.

    Nous avons ensuite pu cheminer par une petite route qui serpentait dans les collines, mais sans perdre de vue qu'il nous faudrait à un moment donné  rejoindre la grande route afin d'y prendre un bus pour Ulcinj.
    Ce type de navigation se fait en général plutôt à notre avantage.  Je vois bien un petit raidillon sur notre droite, mais je le dédaigne car je ne vois pas bien où il pourrait nous mener. Un kilomètre plus tard,


     notre route ne s'infléchissant pas du tout dans le sens voulu, nous décidons , un peu mortifiés , de faire demi tour et de prendre le petit chemin qui nous conduira là où nous voulions aller.

     Cinq minutes d'attente et un bus s'arrête et nous embarque pour Ulcinj.P1050301.JPG


    C'était donc la dernière ville du Montenegro et donc la dernière où nous pouvions retirer des euro au distributeur. La Croatie et 
    l'Albanie sont deux pays entourés par deux pays utilisant l'euro et recevant des quantités de visiteurs dont c'est la monnaie.
    En conséquence beaucoup de produits et de services voient leur prix affiché en euro, alors que ce n'est pas la monnaie du pays. En outre les commerçants sont enchantés de recevoir des payements en euro ....
    Nous prenons dès notre arrivée les deux billets pour Shkoder. Nous nous dirig


    eons vers la ville pour nous sustenter un peu. La veille, à Bar, on m'avait dit que le bus quitterait Ulcinj à 13 h 15, ce qui nous allait très bien.

    Nous revenons bras dessus, bras dessous,,après le déjeuner vers 12h 25. L'assistant du chauffeur, met nos bagages en soute et trois minutes plus tard le bus part.

    Part- il 45 minutes plus tôt, ou en existe t-il un autre bus 45 minutes plus tard? 
    Ici encore , bus d'un modèle ancien , manifestement racheté à une compagnie française , les indications de sécurité étant toutes écrites dans la langue de Molière .
    Quarante minutes pour faire 22/25 kms, mais passage express de la frontière, 5 mn.

    Nous arrivons à Shkoder. Ayant eu la chance de voyager ici et là,  le choc est forcement atténué . Et comme beaucoup d'autres pays vivant ces transitions, il y a un contraste terrible entre le vieux fond et les formes les plus modernistes.
    Mais des gens accueillants et chaleureux 

    Un de nos lecteurs assidus nous ayant vivement encouragé à aller voir un atelier de fabrication de masques utilisés , entre autre au carnaval de Venise, mais aussi , nous a indiqué la personne qui nous a reçu , à  Las Vegas !!!P1050304.JPG
    Autant vous dire que tout cela est d'une beauté exceptionnelle , et que cela  a fait rêver  la marcheuse,

    P1050303.JPG

     et impressionne le marcheur.


    Le relief environnant est nettement moins accidenté que ce que nous avons connu depuis le début , mais en revanche la chaleur est plus étouffante . Qu'en sera t il les jours suivants, nous verrons bien, mais revenir à des conditions plus favorables, nous donneraient une autonomie plus grande et nous affranchiraient d'un moyen de transport complémentaire .
    Dans les choses qu'il convient de vous dévoiler, sachez que nous descendus à l'hôtel Kaduku, je n'aurais pas osé l'inventer. De plus nous avons eu un peu de mal à trouver un restaurant pour dîner  Il y au centre de Shkoder un établissement mi restaurant mi bar branché avec DJ où toutes sortes de clientèles se retrouvent ou plutôt se côtoient , il y a même sur le coté, un petit jardin d'enfants. Nous avons très bien dîné pour 16 euro, pour nous deux. A ce propos l'addition était en monnaie locale, mais le total était aussi affiché en euro et en dollars. Ils sont partis avec des (gros) handicaps, mais ils comprennent vite, me semble t-il.
    Pays où  l'islam tient une place importante, mais lorsque l'on voit la tenue vestimentaire de 99% des femmes, on en doute un peu. Et lorsque le muezzin appelle à la prière c'est dans l'indifférence la plus totale. On verra dans les campagnes. 
    Je n'ai pas encore eu l'occasion d'évoquer une ligne d'influence qui traverse la région, mais de façon mouvante, c'est celle du café, turc ou expresso.


    Je pense raisonnable d'attendre quelques jours supplémentaires pour vous relater des impressions qui soient moins superficielles .


    Pierr
    e

  • Bar

    Bar
    (message mis en ligne depuis l'Albanie, où nous venons d'arriver)

    Budva où nous étions hier comporte comme beaucoup des villes côtières une vieille ville et une ville nouvelle plus ou moins agréable. Budva fait partie de celle dont l'urbanisation récente ou en cours n'ajoutera rien , et c'est un euphémisme, à l'ensemble. La vieille ville à l'image des autres, citadelle, rues très étroites et pavage très agréable à la marche.

    Mais ville adossée, voire acculée à la montagne et donc à la sortie très difficile pour les piétons, col à plus de huit cents mètres et une montée de huit kms.
    Donc la matière grise aux uns, la transpiration aux autres...et nous de prendre un bus pour franchir tout cela.
    Nous nous rendons à la gare routière , dont nous avions repérer l'emplacement la veille.
    De notre intense concertation, il était sorti que nous quitterions le bus à un croisement dans la montagne et que nous prendrions la direction de Virpazar et de son lac qui devrait valoir le détour.
    Le bus démarre. C'est modèle ancien , mais conduit par un conducteur très exprimenté.
    Véhicule ancien , mais en très bon état, à changement de vitesses  manuel . Compte tenu du relief l'ascension s'est faite largement en seconde.
    Par moment une voie permettant le dépassement  avait pu être crée et il était précisé qu'elle était interdite aux véhicules qui roulaient à moins de trente kms/h.
    Mais qui va piano va sano et nous arrivons à l'intersection si désirée .
    Coup de chance un panneau routier indiquait que la route devant laquelle nous avions été déposés , était la bonne. Avec ces arrêts en rase campagne ( là l'expression n'est pas bonne, car la campagne est tout sauf rase ) on est vite déposé à cinq cents mètres de l'endroit envisagé, prendre une route pour une autre, si il n'y pas de panneau, et là, c'est vite la galère..
    Rien de tout cela , la bonne route et des paysages grandioses. 12 kms quasiment sans voir personne , croisé 6 voitures dont la première s'arrête pour nous proposer de nous embarquer. Merci monsieur , tout va bien.
    Apres quatre heures d'une descente quasi ininterrompue ,nous arrivons à. Virpazar . 
    Et comme piétons nous arrivons souvent par l'arrière cour, qui est en général moins apprêtée que la promenade du front de mer, l'impression n'est pas extraordinaire.
    Nous avions voulu le Montenegro profond, nous l'avions. P1050283.JPG
    Virpazar est une petite bourgade dont l'attrait réside dans le fait qu'elle se trouve en bordure du lac de Skadar, lac très vaste, d'ailleurs partagé avec l' Albanie.
    Possibilité de promenade en bateau sur ce lac immense, route côtière menant vers d'autres petits villages, mais à l'hébergement incertain.
     Veni, vidi et on est reparti. A chacun son tourisme .

    En arrivant , nous étions passés par la gare (trains , pas bus) . Et comme passer au Montenegro sans essayer le train, ne nous ressemble pas, nous retournons à la gare , faire la connaissance de la chef de gare de 25 ans maxi, qui ne distribue pas de billets mais de charmants sourires.P1050295.JPG
     Nous attendons bien sagement le train qui nous conduira à Bar.
    Pour les amateurs de coïncidences qui n'en sont surement pas, en face sur la cote italienne, se trouve Bari.

    Considérant probablement que nous étions les représentants de ce peuple, phare du monde, le contrôleur , ne se déplace pas pour nous faire payer le prix des billets.
    Nous voici donc de retour au bord de la mer. Mais Bar se compose de deux parties Bar la ville nouvelle et Stari Bar , la ville ancienne qui se trouve dans l'arrière  pays à plus de cinq kilomètres de la cote. Je suppose que nous arrivons dans des régions paludéennes et que les anciens avaient mis leur ville à l'abri des moustiques.
    Donc sitôt descendus du train, nous voila repartis à l'assaut des collines pour découvrir la vieille ville.
    Surprise en gravissant ces pentes , nous croisons nos premières mosquées , l'Albanie est proche.P1050296.JPG
    Pendant le diner , nous avons entendu l'appel à la prière , mais de façon extrêmement discrète.

    Pierre
    A notre lectrice et commentatrice assidue , qui se pose la question de savoir comment je trouve les infos qui agrémentent ce blog, nous disposons d'un guide qui nous fourni une bonne moisson , des éléments que nous récoltons sur les panneaux divers que nous rencontrons,et enfin nous avançons les yeux grands ouverts et nous tachons de comprend ce que nous voyons....