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  • Pradelles

    Pradelles

    Je vous le dit nettement , il a fait aujourd'hui un temps déplorable : de la pluie plus ou moins forte toute la journée et une température des plus fraiches . A midi , il ne faisait pas plus de 9 degrés . Il vrai aussi qu'à l'exemption de notre point de départ, nous fûmes toujours  entre 1000 et 1200 m. Pour une deuxième journée de marche , nous ne sommes pas encore aguerris et les muscles sont un peu raides.

    Nous avons traversés le plateau du Velay, que je pensais couvert de prairies et au contraire nous avons longés de nombreuses parcelles où les céréales poussaient hardiment . 
    Un réseau assez dense de chemins , souvent empouzzolanés ( peut être un néologisme inventé en cours de route) permet une progression satisfaisante , en effet ce matériau permet une infiltration quasi immédiate de l'eau et donc elle disparait pour nous permettre de marcher sur un sol qui semble sec.

    Nous traversons quelques villages dont souvent la caractéristique principale est la proportion très élevée de maison à vendre.
    Au passage de " Charbonniers", nous apercevons un four banal ,en très bon état . Ce genre d'équipement est  caractéristique de cette région. Il s'agissait en l'espèce d'un bâtiment de plain pied mesurant environ 3 m sur 4 . 
    En entrant une grande pièce avec table et banc , qui devait permettre d'attendre à l'abri et au chaud. Sur le mur du fond, l'ouverture du four.  Celui-ci procurant outre la chaleur nécessaire à la cuisson du pain, un confort certainement apprécié par les villageois venus cuire leurs pains et simultanément payer l'impôt .
    La pluie ne cessant pas , nous essayons de marcher d'un bon pas, même si nous n'avons pas, après deux jours de marche, le bon rythme. 

    A l'approche de Pradelles, nous apercevons au loin de barrage et le lac de Naussac. Cette retenue d'eau permet de réguler les niveaux de l'Allier
    Nous finissons par arriver au terme de notre étape. Si comme nous pourrons le constater un peu plus dans l'après midi, la bourgade a quelques beaux restes, cela ne suffit absolument pas à assurer un minimum de prospérité .
    La seule activité qui semble assurer sa subsistance est le transport médicalisé !
    L'hôtelier est tout ce qu'il y a de prévenant  et au cours du diner nous retrouvons un randonneur, belge, que nous avons vu dans les cents premiers mètres de notre périple , au Puy

    Pierre

    Ps : pour les plus jeunes lecteurs, le four et autres installations banales, appartenaient au seigneur du coin et les habitants avaient l'obligation de se servir , ici , du four. Mais bien sur ce n'était pas à prix coutant , il y avait une taxe , qui allait dans les recettes seigneuriales. Une sorte de TVA avant l'heure.

  • Goudet

    Goudet

    Petit retour à hier soir, pour vous dire que, n'étant pas de purs esprits, nous sommes allés diner en ville.

    Nous aurions pu nous contenter d'un des nombreux restaurants exotiques du Puy, couscous, pizzas ou crêpes , mais non, nous voulions de l'authentique du vrai , en un mot, du ponot. Ce dernier mot ne vous est pas familier, comme c'est étrange , cela signifie qui est du Puy.
    Après une petite déambulation , nous trouvâmes un restaurant qui servait une " cocotte ponote " . Mesdames et messieurs à vos crayons ou à vos copier/coller! Une cocotte( le plat) un pilon de canard confit, de la saucisse et poitrine fumée le tout sur un large lit de lentilles ( du Puy, bien sur) vous faites cuire au four et servez avec un petit vin du pays.....

    Voulant  compléter notre documentation, un topoguide et  un exemplaire de " Voyages avec un âne dans les Cévennes" nous attendîmes  l'ouverture de la maison de la presse.

    On peut écrire sans crainte d'être démenti   que la région est vallonnée . 
    Je pense que nous avons gravi environ 900 mètres de dénivellé  et comme le terme de notre étape d'aujourd'hui ,Goudet, se trouve à 28 kms du Puy, on peut affirmer que ce fut une belle étape .
    Nous passâmes par Le Monastier sur Gazeille, point de départ de R.L.Stevenson et de son ânesse Modestine. La cité a bien honoré l'événement, mais a minima, alors que je suis sur que l'essentiel des touristes qui passent par là, y viennent grâce à lui.
    Nous visitames l'abbatiale locale qui est sous la protection de St Théofrède. Si vous connaissez de futurs jeunes parents qui souhaitent éviter de faire porter à leur progéniture le même prénom que l'affreux du 6 eme , voici une option qui assurera une exclusivité lors de son entrée en CP.
    Nous croisâmes en cours de route un chemin dédié au souvenir de St François-Régis qui oeuvra dans le Velay et le Vivarais à rapprocher les communautés catholiques et protestantes après la révocation de l'édit de Nantes. Il fut à l'origine de la création des "bouillons" qui sont les ancêtres des Restos du coeur.  Quid novi sub sole, comme disait ma concierge!
    Si hier les champs de la Beauce étaient jaunes des colzas, ici les prairies sont inondées du jaune des pissenlits, à tel point que nous avons vu une prairie avec une trentaine de ruches. Ce ne fut d'ailleurs pas les seules fleurs du jours. Violettes , coucous , pulmonaires, épines noires,et bien d'autres fleurs dont j'ignore le nom , nous ont égayé le chemin.
    Peut être du fait que nous sommes en début de saison, mais les riverains sont fort aimables et nous souhaitent un bonne route ou échangent avec nous quelques mots. 

    Plus haut je disais , belle étape, fraiche le matin , bien ensoleillée à midi, sous un orage , grêle, pluie et tonnerre, en cours d'après midi, pour terminer avec un soleil revenu.
    28 kms pour une première journée c'est suffisant, dans la mesure où l'arrivée au village s'effectue par une descente relativement forte et ravineuse faite de pierres qui roulent et où la fatigue peut vous faire glisser ou chuter à tout instant.

    A Goudet , nous nous sommes arrêtés à l'hôtel de la Loire. C'est le seul, mais cela m'empêche pas un accueil très aimable. En conséquence , nous vous le recommandons.en outre notre guide indique que l'hôtelier est le descendant de celui qui accueilli R.L.S

  • Le Puy en Velay

    Un voyage en train

    Commencer une belle randonnée à partir du Puy , c'est bien , mais il nous faut traverser en diagonale notre beau pays pour rejoindre notre point de départ . 

    Nous prenons tout d'abord un bus urbain pour nous conduire à la gare, puis un premier train qui nous amène à Rennes.
    Nous montons à bord d'un autre train qui fait le trajet Rennes- Montpellier. Cette rame comporte des wagons à étage , c'est la première fois que je voyage en altitude, sur une voie ferrée .
    Jusqu'au Mans , voyage sans histoire. Ici la rame en provenance de Rennes doit s'accoupler , c'est le printemps, avec celle en provenance  de Nantes /Angers . Pas de chance cette dernière s'est laissée distraire par une une fuite de gaz, selon l'information de la SNCF. Résultat , notre train , une fois constitué de ses deux parties, part du Mans avec 50 minutes de retard.
    Nous traversons maintenant les grandes plaines, où les jaunes éblouissants des colzas et le vert , dèja soutenu, des blés , me rappelle les couleurs d'une compagnie pétrolière que j'ai bien connue.

    La SNCF avait modifié il y a quelques temps ses horaires afin de favoriser les correspondances. Un incident comme celui d'aujourd'hui conduit le personnel à arpenter les wagons pour enregistrer les soucis de correspondance des voyageurs. Cela se fait dans la bonne humeur, ce train ne desservant pas Roissy. D'après le cheminot venu s'enquérir de notre situation, le train , si il possède une petite réserve de vélocité , ne sera pas autorisé à en faire usage , au moins jusqu'à Massy. La décision appartient à un service central de régulation. 

    Le train avance maintenant à vive allure, et j'espère profiter d'être assis dans la partie élevée du wagon pour apercevoir la cathédrale de Chartes. 
    Un oeil sur le clavier, un autre vers le Nord, et puis dèja je vois l'autoroute, c'est trop tard, j'ai encore raté ce monument magnétique . Il faut dire qu'avec le temps la végétation a poussé sur les bords de la voie ferrée réduisant trés notablement la visibilité, d'autant que les tours de la cathédrale doivent être à dix bons kilomètres !!
    Dans l'approche parisienne , les voies ferres récentes passent souvent dans des tunnels. Est ce une effet de mon imagination, ou une réalité liée au fait que ces trains à deux étages occupent un espace plus grand dans les tunnels , mais je ressent une pression sur les tympans  comme lors d'un atterrissage? 

    Nous voici déjà dans la forêt de Fontainebleau , dans l'Yonne, mais non la Saône et Loire et c'est Lyon. Tout cela va très vite, c'est le TGV .
    Compte tenu de notre retard pas de visite de Lyon en compagnie de japonais qui savent faire une visite éclair . 
    Nous sommes de nouveau sur le quai direction Firminy. Je dois humblement avoué que le nom de cette ville ne fait rien resurgir de ma mémoire , j'avais même du mal à la situer.
    Maintenant que nous y avoir fait un long séjour , 45 minutes, je peux vous en parler savamment . Elle est localisée au sud de St Etienne, une trentaine de kms et partage avec cette dernière un passé  industriel et minier  qui a laissé une forte empreinte . Vous trouvez ici des immeubles de treize étages !! Et Le Corbusier y a laissé une oeuvre suffisamment marquante pour que l'on  vous indique sur le panneau informatif de la compagnie des autobus la ligne qui dessert cette construction!

    Nous allons reprendre un bus pour terminer notre course folle. Une vois ferrée existe  entre Firminy et le Puy , mais elle connait actuellement des travaux de rénovation.
    Nous progressons le long de la haute Loire et nous découvrons des paysages magnifiques,qui donnent envie de faire de la marche à pied.

    A 18 h45 nous arrivons à bon port.