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  • Couvent Notre Dame

    Couvent Notre Dame de l'Hermitage, Noiretable ( Loire) (  alt 1110 m)

    Rude étape à plusieurs titres. 
    Un peu longue , 7h -16h30 avec de forts dénivelés et des chemins passant dans le lit de ruisseaux donc humides et remplis de cailloux . Dernière récrimination , un balisage déficient une fois arrivé dans le Puy de Dôme.
    Les soirs précédents plusieurs personnes nous avaient indiqué que ce chemin voyait sa fréquentation baissée , les causes évoquées plus haut y sont peut être pour quelque chose.
    Heureusement de belles rencontres . Tout d'abord un chevreuil . Il broutait tranquillement au bord du chemin, insouciant. L'ayant vu bien avant qu'il nous repère, j'ai pu le photographier de face, de profil, de trois quarts. En revanche je n'ai pas été en mesure de le prendre en train de fumer ou de boire un Coca.

    Puis au moment de déjeuner nous posons nos sacs dans un zone où une coupe claire avait été pratiquée. Elle était donc remplie de branches et des genets avaient profité de l'accès à la lumière . Evelyne et moi-meme , nous nous asseyons chacun sur une souche et à quinze centimètres de nos pieds, un petit lapin était caché sous un genet. Il devait penser que nous ne le voyons pas et il ne bouge pas. Puis trés progressivement , il se coule complètement dans la touffe. Nous avons fini de pique niquer, nous le saluons de loin.

    L'été semble arrivé et les parfums de la nature commencent à se disperser dans l'air. Par endroit la fenaison est bien entamée et le foin coupé embaume l'air. 
    A  11h nous passons sous l'autoroute qui relie Clermont -Ferrand à Saint-  Etienne . Depuis un jour ou deux , nous voyons des mentions linguistiques, administratives ou politiques qui nous annoncent que nous sommes arrivé dans le sud. Cette autoroute peut aussi être vue comme une sorte de ligne de démarcation , le nord d'un côté, le sud de l'autre.

    Si hier soir , nous avons diné en amoureux, ce soir c'est la grande animation. A notre table quatre autres randonneurs, dont deux qui font notre route , mais   à rebours. Ce qui fait que nous avons pu leur donner notre avis sur les hébergements qu'ils sont susceptibles de rencontrer.

    Pierre
     
    je refais surface !!!
    La première semaine a été très laborieuse.
    Des nouvelles contrariantes, le temps pluvieux qui a rendu les chemins difficiles, une ampoule au pied gauche, torsion du genou gauche qui provoquait une douleur aigüe, chien agressif, ça faisait beaucoup !
    mais heureusement au bout du chemin le réconfort nous attendait avec un accueil chaleureux, une douche et un lit.
    Le chemin est une leçon de vie!

    Un grand merci à tous ceux  qui ont téléphoné aux Octogénaires 
    D'Erquy. C'est un immense réconfort pour eux.
    Evelyne 

  • Lavoine

    Lavoine

    Nous poursuivons notre périple et nous grimpons gentiment pour passer maintenant un col à 950 m  et ce soir même , nous dormons dans un refuge pour les gens qui viennent faire du ski de fond. Mais à cette saison, le nombre de pratiquants est faible et nous sommes seuls dans le gite.

    Dans le courant de la journée, nous avons traversé la route qui nous a conduit de la Hongrie à Tours ( chemin de Saint Martin), plus particulièrement ici, entre Roanne et Vichy.

    En altitude, les sous- bois sont remplis de myrtilliers et les petites boules magiques n'ont pas la couleur sombre du fruit mur, mais pour le moment c'est une perle d'un rose translucide .
    Une chose que l'on a croisée plus d'une fois depuis que nous sommes dans des régions d'élevage , c'est la bascule pour peser les bestiaux. Bascule privée , chacun la sienne, ou bascule publique , mais dans tous les cas elles ne semblent plus en activité, mais j'imagine assez facilement les discussions autour de l'engin . Le poids c'est de l'argent!!
    En fin de parcours nous avons marché sur le sentier des gabelous. Nous sommes  à la limite du Bourbonnais et de l'Auvergne et avant la Révolution , ces deux régions n'appliquaient pas la gabelle (impôt sur le sel) à un taux identique. Et donc les services des impôts tentaient de juguler la fraude des faux-sauniers. Ce qui amusant c'est que gabelous est resté dans le langage populaire pour douanier.
    Pour le randonneur les éoliennes ont un grand avantage, c'est que pour assurer la construction et la maintenance , les installateurs ont été dans l'obligation de renforcer considérablement les chemins et les rendre praticables en toutes saisons.

    Le gardien du refuge habite en ville et nous laisse en "garde" l'ensemble de son installation ( location de matériel, buvette... ) à partir de 17 h !
    Comme l'endroit est propice à beaucoup d'activité de plein air , des gens viennent et d'autres arrivés plus tôt repartent. Un couple un peu plus âgé que nous, nous sollicite pour remplir leur gourde. La conversation s'engage et nous refaisons le monde des randonneurs.
    Le refuge n'assurant pas les repas , nous les avions commandés au restaurant situé un peu plus bas. La livraison arrive.  Bien entendu c'est pantagruélique et nous ne serons pas capable de tout avaler.

    Pierre

  • Arfeuilles

    Arfeuilles

    La nuit fut claire, mais trés fraiche et le mobile-home pas particulierement bien isolé. Ce qui fait que nous ne nous sommes pas attardé pour le petit déjeuner .

    Pour cette matinée , nous avons encore préféré marcher sur les petites routes plutôt que nous engager dans les chemins creux et potentiellement encore boueux. Cela nous conduit parfois un peu loin du chemin et donc allonge l'étape , voire nous fait naviguer en pleine nature sans que nous sachions avec précision où nous sommes.
    Surtout quand la recherche d'un café nous amène à nous écarter franchement . 
    Alors , nous jetons un coup d'oeil au soleil, maintenant qu'il est revenu, et nous tachons de naviguer plein sud, en visant un village où nous devrions retrouver le balisage.  Ça c'est la théorie , mais il faut aussi tenir compte des aménagements routiers effectués depuis l'édition du guide, qui lui même est dépendant d'une carte établie antérieurement .
    Alors parfois, sur une petite route, et lorsque je vois une voiture arriver à une vitesse raisonnable, j'agite mes grands bras et en général le conducteur ou, comme ce matin , la conductrice, m'indique la bonne direction, le chemin vicinal que je cherchais
    C'est ainsi que nous arrivons à Chatelus. A l'entrée du village un moulin qui , à la saison, écrase les noix, le reste du temps , il travaille des céréales un peu originales , type épeautre ... Mais pas de chance pour nous il est 11h59 , le temps de poser deux, trois questions  et c'est manifestement l'heure de partir.

    Comme il est l'heure de déjeuner et que nous passons devant un petit restaurant, nous fléchissons devant l'ambiance"France ( trés) profonde ". Patronne sympa , nourriture roborative, et arrivée d'une équipe de quinze employés de la DDE qui avaient à faire dans le coin.
    Ici pratiquement tous les villages sont au fond des vallées ou presque et celui-ci n'échappe pas à la règle. Il nous faut regagner les hauteurs....
    Ce fut donc notre premier col "officiel " le col du la Croix de la Bruyère (450 m ). Un petit panneau informatif indique également qu'ici au XVI eme siècle était exploitée un mine de fer à ciel ouvert, mais nous n'en avons pas vu la trace.
    Et nous descendons sur Arfeuilles.  Ce nom rappellera surement des souvenirs à quelques uns de mes lecteurs.
    Nous récupérons les clefs du gite d'etape, prenons notre douche et ressortons . Le spectacle de ces villages perdus au fond des campagnes est bien affligeant . Les trois boucheries : fermées , le pharmacien ferme cet été, il n'a pas trouvé de remplaçant , le garagiste, fermé depuis longtemps, même la gendarmerie qui disposait d'un immeuble récent est aller planter ses choux ailleurs .
     Reste une épicerie -station de carburant ( gas-oil : 1€38 !!) -café-restaurant. Comme il ne fonctionne que rarement le soir , c'est lui qui nous avait préparé une sorte de plateau repas que nous avons emporté au gite.
    Le tout sur une proportion considérable de maisons à vendre, mais souvent depuis tellement longtemps que certaines d'entre elles sont dans un tel état que cela rend l'opération difficilement envisageable. 
    Sujet de réflexion .....

    Pierre