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  • Marigny l'Eglise

    Marigny l'église

    Comme conseillé, nous suivons la Cure.
    Après la longue étape d'hier, celle d'aujourd'hui s'annonçait un peu plus courte et peut etre plus facile. Elle fit néanmoins 30kms

    Nous avions calé notre heure de départ sur l'heure d'ouverture du boulanger soit 7h 30,mais il ouvrit avec retard, et comme le petit déjeuner de la congrégation avait été un peu léger , dès le premier village rencontré, nous arrêtâmes quelques minutes.

    Par monts et par vaux prends ici toute sa signification, et dans les vaux , il y a les gués et il nous faut parfois un peu de réflexion pour trouver la bonne formule et sauter comme des cabris. Pour l'instant , pas de pieds mouillés.
    Ces bois sont particulièrement emmuguettés , avec plein de petites clochettes blanches partout.

    Nous arrivons à Saint André en Morvan. Tout d'abord, cela vous signale que nous allons pour quelques jours arpenter cette région agreste, mais surtout sylvestre. A cent mètres devant nous je vois quelques bouteilles de gaz soigneusement rangées comme elles le sont chez les détaillants. Nous nous approchons et sur notre droite apparait l'enseigne "Au bon vin blanc" avec sur la façade la carotte , un peu défraîchie, des buralistes. La porte de la maison est ouverte. Quelques pas encore , et je distingue au dela de la première pièce, derrière une porte, au demeurant ouverte et au dessus de laquelle il y a écrit " Privé" , un monsieur assis. Après lui avoir dit un bonjour suffisamment sonore,  je lui demande si l'établissement est toujours en fonctionnement et si nous pouvons avoir un café. Il me semble bien qu'il répond oui aux deux questions . Nous nous asseyons donc autour d'une table sur deux des huit  chaises disposées à son pourtour.
     En attendant que sa femme nous prépare le breuvage désiré , nous jetons un coup circulaire. Comme buraliste, il a mis une vingtaine de paquets dans son buffet et comme débitant de boissons, il  y a une bouteille de vin blanc d'une contenance d'un litre et dont la provenance des pays de la communauté européenne est garantie . Un connaisseur a déjà eu l'occasion d'en déguster un verre.
    Le café nous est servi par une octogénaire et une partie du café est déjà répandue sur le plateau, mais tout ceci reste malgré tout attendrissant, car à des années -lumière de ce que nous imaginons être le "monde".
     Nous apercevons notre premier chevreuil.
    Nous reprenons notre route, mais l'étape d'hier commence à peser des tonnes, trop longue, elle venait surtout trop tôt dans notre schéma de mise en condition. La dernière cote est interminable et nous avons du mal à finir ces trente kms.
    Nous avions des doutes sur notre hébergement du soir. Tout se déroula à merveille au gite communal et le petit restaurant du village nous offrit , ce qui nous paru , un festin.

    Pierre

  • Vezelay

    Vezelay

    Pour cette étape, 36 kms au programme, soit le double de la veille, mais nous craignons  de ne pouvoir continuer cette progression car 72 kms n'est pas à la portée de n'importe qui !!!

    Nous partons à 7h 15 par un temps clair et un peu frais, mais cela réjouis le coeur du randonneur. Cette région est vallonnée à souhait ce qui offre un spectacle très agréable mais multiplie les montées et les descentes. Nous longeons de grandes étendues de céréales , mais nous pénétrons également dans de nombreux bois, sans que nous observions le moindre gibier à l'exception  d'un malheureux lièvre .
    La région a semble-t il été bien arrosée ces derniers temps et nous finissons par arriver à un gué rendu infranchissable par le volume de l'eau qui coule.
    Nous remontons un peu ce modeste cours d'eau qui veut jouer au grand jusqu'à un arbre opportunément couché en travers du lit. Comme toujours en pareille circonstance  ce sont les sacs qui augmentent la difficulté de l'exercice. Nous nous en sortons avec les honneurs.
    Depuis ce matin, nous suivons plus ou moins fidèlement le cours de la Cure, rivière qui apporte un tribut important à l'Yonnne.
    Ceci nous améne à Arcy sur Cure, où il existe un commerce multiservice et comme par ici un commerce c'est rare, il n'était pas question de passer à coté . Il faisait cafe-épicerie-boulangerie  et peut être autre chose, nous profitons déjà  de ces trois fonctions. 
    C'est évidemment le point de ralliement du village, et un monsieur qui venait d'acheter son pain , engage la conversation. Nous échangeons sur nos expériences de randonneur. Il nous donne quelques informations sur nos prochaines étapes et sur le temps à venir. Nous le remercions chaleureusement et repartons.

    Nous arrivons à Saint Moré. Et là, le grand show. Tout d'abord un château important , mais un mécène serait le bienvenu. Et face au château , un tableau nous informant que cette petite cité a une histoire plus que millénaire , voire même, pour les grottes dominant la Cure , l'histoire remonte à plus de 30 000 ans .
    Nous sommes sur le tracé de la voie Agrippa, voie romaine qui reliait Boulogne sur mer à Lyon. Et pour protéger cet axe stratégique, un camp a été dressé . Il s'appelle le camp Cora. Notre itinéraire va nous faire passer le long ses remparts aujourd'hui encore parfaitement visibles. Il est installé sur le coteau , surveillant la voie et rendu difficilement prenable en raison de la pente (60/70 m ) .
    Nous poursuivons notre parcours,  toujours largement en sous bois, et à 7 kms de l'arrivée , dans le hameau d'Herodats, Francis  nous attendait.
    Retraité, son plaisir , c'est d'offrir aux randonneurs et pèlerins un café, une collation et d'engager la conversation. Il a vu des randonneurs de tous les pays et dont certains lui écrivent pour lui signaler leur passage ici ou là. 
    Il n'a pas résisté à nous montrer une carte postale d'un quebecquois passé devant chez lui , et qui ultérieurement, a fait la célèbre randonnée des 88 temples du Japon.
    Nous repartons pour finir l'étape , mais la Colline Eternelle est par définition en hauteur et il a fallu porter notre carcasse et le sac au sommet. Ce qui fut fait mais un peu dans la douleur , disons le.
    Haut lieu touristique et les prix s'en ressentent nettement. Heureusement les hébergements pèlerins viennent adoucirent un peu ces sommets, et laissent ainsi la possibilité de restauration à proximité .
    Nous rentrons pour essayer de voir les hébergements des jours à venir, le chemin n'étant pas riche en ce domaine

    Pierre

  • Rennes Paris Cravant

    Rennes , Paris, Cravant.

    Il y a le départ, mais aussi les jours qui précédent . 
    Et pour nous c'était le festival "Etonnants voyageurs " qui se déroule chaque année le week-end de la Pentecôte à Saint Malo, festival littéraire et cinématographique , tourné vers les voyages et les rencontres.
    Ce fut l'occasion d'entendre, parmi  plein de gens passionnants , Bernard Ollivier, qui fit il y a quelques années, la route de la soie, à pied. Il revenait présenter l'ultime maillon de cette route, en fait, la partie européenne de Lyon aux rives du Bosphore , dans la mesure où à l'origine , il était parti d'Istanboul . Il a effectué cette dernière randonnée entre 73 et 74 ans. 
    Toutes choses égales par ailleurs, cela nous permet d'envisager encore quelques belles randonnées .
    Après avoir couru pendant deux jours de conférences en débats et en causeries, nous rentrons à la maison , ce dimanche à 17 h 30.
    Nous avalons un plat de pâtes et un pomme, nous fermons la maison et nous dirigeons vers le point de rendez vous que nous a fixé la jeune femme avec laquelle Blablacar nous a mis en relation. Dieu sait combien j'ai fait d'auto-stop et combien j'ai aussi pris d'auto-stoppeurs, mais il faut vivre avec son temps et aujourd'hui internet a révolutionné ce mode de transport. Et il était temps de nous y mettre. 
    Nous avions rendez vous à 19 h 30 et elle fut parfaitement à l'heure. Comme elle avait deux autres passagers sensiblement plus jeunes que nous,  nous avons pu illustrer la partie blabla....
    Arrivée à Rennes une petite heure plus tard, heureusement un peu à la périphérie. Pourquoi heureusement? C'est que notre prochain moyen de transport, un bus pour Paris, ne faisait escale à Rennes qu'à 0h35 et qu'il nous fallait tuer  quatre heures un dimanche soir. Donc une petite balade pour rejoindre le centre n'était pas à négliger. 
    Une bière sur la terrasse d'un café de la place des Lices, non plus.
    Mais c'est trés insuffisant. La gare routière , mitoyenne de la gare des chemins de fer, se trouvant un peu plus loin, nous avançons en flânant dans des rues bien calmes. La salle d'attente de la gare routière est fermée , celle de la SNCF également. Quelques rares sièges ont été installés dans le hall . Nous nous y asseyons, malgré le froid inhérent aux salles des pas perdus. Et les minutes s'égrènent , mais il faut au moins 70 secondes pour faire une minute. 
    Mais"force et patience font plus que rage...." et minuit sonne à l'église de Whitechapel, à moins que s'en soit une autre. Au douzième coup , nous nous dirigeons vers le lieu d'arrêt du bus, cette petite translation permettant de se réchauffer et de se dégourdir .
    A l'heure dite, le bus arrive et stupéfaction ; entre les voyageurs qui sont dèja installés et ceux qui , comme nous y montent, le bus est plein!!

    Du voyage, il n'y pas grand chose à raconter, dans la mesure où j'ai vaguement réussi à dormir, sommeiller serait probablement plus approprié, mais quelque soit le verbe , le succès fut très relatif. Evelyne, elle n'a pas fermé un oeil....
    Et à 5h20 la gare routière de Paris Bercy, nous accueillait. 
     "5 h, Paris s'éveille" . Un lundi de Pentecôte , cela faisait plus penser à un chat qui ouvre un oeil et s'étire , mais a bien du mal a sortir de son panier qu'au ballet joyeux et dynamique de la célèbre chanson . 
    Nous entreprenons notre "traversée de Paris" par une premiere étape.  Un petit déjeuner à la gare de Lyon, une fois que six heures furent révolues, à l'horloge de la gare. 
    Nous nous attardâmes autant que le raisonnable le permet et nous remîmes nos sacs sur le dos pour cette fois-ci prendre le métro afin de rejoindre la Porte Maillot, lieu d'embarquement  à 9h20, du second bus de ce voyage. Destination Auxerre, que nous atteindrons vers 11h20. 

    Une fois nous avoir procuré le pain nécessaire au repas quotidien, que nous prenons le long de l'Yonne, nous attaquons les 18 kms du programme du jour.
    Ils s'inscrivent dans le chemin de halage du canal du Nivernais, qui pour le moment correspond à l'Yonne canalisée . Nous voyons un très  grand nombre de cygnes , dont un en vol, ce que je n'ai pas vu souvent . 
     N'ayant pas de Road book pour cette étape, je m'enquiers auprès d'un père de famille en rollers , si nous étions sur la bonne rive. Sa femme et lui nous donnent moulte renseignements sur les moyens d'arriver à bon port. Deux heures plus tard, il nous rattrape pour voir si nous avions suivi ses conseils .
    A trois kms de l'arrivée , je sollicite cette fois une dame. Elle me donne le renseignement et me dit qu'elle journaliste à  France Bleue Bourgogne et qu'elle fait un reportage sur le chemin de halage. Je me prête à l'interview. Elle nous remercie et nous poursuivons notre chemin.
    Nous arrivons à Cravant et trouvons aisément notre hôtel, mais il ne fait pas restaurant, cette activité étant réalisée par un tiers. Et ce dernier ne travaille pas aujourd'hui.
    Je fais un tour en "ville" pour voir si il existait une solution de rechange. L'hôtel -restaurant le St Pierre, n'a plus l'air d'être en activité et les trois commerçants , l'alimentation, le boucher et le boulanger sont fermés.
    L'hôtelière, nous informe qu'elle va retourner à Auxerre pour acheter des hamburgers pour ses enfants et qu'elle nous rapporter une pizza. Va pour une pizza.  

    Pierre