Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Vive le printemps

    Vive le printemps, c'est le moment de marcher


    Cela fait quelques temps que nous n'avons pas eu l'occasion de faire une vraie  marche et nous avons  devant nous un mois libre d'engagement. 
    Comme ce créneau  était un peu prévisible , je me suis procuré la documentation appropriée à cette randonnée 

    Le projet est donc de partir d'Auxerre, ville accessible par un moyen de transport collectif, puis de partir plein sud.  Ceci nous conduit très vite à Vezelay où nous emprunterons le GR 13 puis le GR 3 pour arriver au Puy en Velay. Là nous enchainons sur le chemin de Saint Gilles ou Regordane , ce qui devrait nous amener au moins à Alès ou mieux Montpellier.  (800 kms env)
    Notre seule contrainte est d'arriver au plus tard le 13 juin, le compte à rebours commençant véritablement le lundi 16 mai à 11 h 20.

    Encore une fois nous ne doutons pas de traverser des paysages superbes, mais à lire les guides décrivant les ressources en matière d'hébergement ou simplement de ravitaillement, nous ne devrons  pas nous laisser surprendre par le manque de commerces , d'hôtels  ou de chambres d'hôtes.
    Souhaitons que nous ayons rapidement les jambes pour parcourir des distances supérieures à 35 kms, distance à partir de laquelle on peut estimer avoir  une certaine autonomie. 
    Nous rassemblons dans nos sacs ce que nous croyons indispensable et regardons par la fenêtre en espérant une amélioration du ciel. Etre surpris par la pluie en cours de route fait partie du jeu, partir sous la pluie est un peu différent , cette dernière risquant de doucher un peu les enthousiasmes. 
    Nous partons une fois les saints de glace derrière nous, même si quelques autres saints  , selon la sagesse populaire, peuvent encore nous jouer des tours .
    Pierre

  • Gênes , la fin

    Gênes, la fin

    Pour une belle fin , rien ne remplace un cimetière . Surtout que Gênes en offre un superbe à ses habitants et accessoirement à ses visiteurs.

    Les cimetières étant rarement en centre ville , nous primes le bus pour rejoindre le génois. Le guide nous le recommandait , trois étoiles au guide, ce n'est pas à la portée de n'importe qui !
    Évidement il est immense et comme il est installé  à flanc de colline , ceci lui confère donc un caractère vallonné assez rare, et comme de plus il est très boisé, on pourrait assez facilement, dans certaines parties , se croire dans un parc. Si l'immense majorité des tombes ont l'humilité de la modestie, quelques "grands hommes " et quelques familles n'ont pas su que dans la mort nous étions assez égaux... Et cela donne des monuments impressionnant de vanité. Mais rares sont les tombes de plus d'un siècle qui ne manifestent pas des signes d'abandon. Les enfants certes , les petits enfants peut être, mais les arrières petits enfants quel liens affectifs ont ils avec leurs ancêtres?

    Apres un déambulation de près de deux heures dans ces collines du souvenir et de la culture locale, nous rentrons à pied.

    Apres un dernier déjeuner totalement local , c'est à dire qui débute par un plat de pâtes : cette fois ci des trofies au pesto (ce sont des petites pâtes longues de trois cms env un peu plus grosses au milieu) puis nous avons poursuivi  par une assiette de anchois grillés , dégustes avec les doigts, vin et café.

    Il nous avait été conseillé de prendre un des nombreux ascenseurs qui transportent les génois vers les hauteurs. Outre que cela vous amène sur des balcons où vous saisissez en un coup d'oeil panoramique une grande partie de la ville et de la baie, mais de plus ce moyen de transport est totalement silencieux et les alentours de la "station" sont d'un calme admirable.

    Nous dévalons une dernière fois les escaliers pour aller visiter près du port une église qui était toujours fermée lors de nos passages  précédents. Et elle a une petite histoire qu'il convient de rapporter. Les commanditaires , de riches marchands redoutaient pour eux et leurs familles , l'épidémie de peste qui rodait. Ils avaient fait le voeux de construire cette église si tout se passait bien et ce fut le cas. Et comme à Gênes le terrain est extrêmement rare et qu'ils étaient d'abord des commerçants , ils ont construit l'église, il ne saurait être question de se dédire , au dessus de leurs boutiques, comme l'on voit de façon banale des boutiques au rez de chaussée d'immeubles d.'habitation.

    Un dernier Spritz sur le Porto Antico pour profiter du soleil revenu

    Demain à la première heure , nous entamons le chemin du retour. 

    Pierre

  • Gênes, la JOURNEE des musées

    Gênes, la journée des musées 

    Ce matin , nous avions rendez vous pour une visite guidée de la vieille ville et nous fûmes à l'heure avec dix autres personnes.
    Globalement et quelque soit l'endroit , nous n'avons jamais été déçu par ces conférences - promenades et ce fut une fois encore très agréable et instructif.
    La conférencière attira notre attention sur les caractéristiques des rénovations en cours ou sur la façon dont les génois , pris entre une impécuniosité tenace et une réputation d'être réticents  à sortir son argent, font pour néanmoins préserver leurs magnifiques palais. 
    Tous ne pouvant etre transformer en musées , certains trouvent une nouvelle jeunesse dans l'utilisation par une banque. Et le terme "nouvelle jeunesse" est parfaitement approprié , car beaucoup de leurs propriétaires initiaux étaient banquiers aux 16 & 17 eme siècle. Les palais les moins chanceux ont été convertis dans le prêt à porter !! Spectaculaire de trouver des colonnes de marbres et une statue immense d'Hercule terrassant l'Hydre au milieu du magasin plutôt bas de gamme.
    La même chose pour une supérette Carrefour , mais sans la statue.

    La conférencière nous indique également que compte tenu de l'extrême étroitesse des rues de la vieille ville, le prix des appartements peut énormément varié dans un même immeuble en fonction de l'étage. 
    Au 1er il n'y a' jamais de soleil , alors qu'au quatrième ou cinquième étage cela est beaucoup plus lumineux. 

    La vieille ville ne possède que deux rues droites, la plus ancienne, a été créé dans le cadre de ce que l'on pourrait appeler un lotissement, les familles patriciennes ne voulant plus cohabiter avec le petit peuple dans le vieux Gênes. Donc une rue droite , quasiment composée uniquement de palais dont les porches se faisaient face afin que l'on puisse apercevoir réciproquement jardins et patios. Autre particularité la totalité de ces palais ont leurs escaliers à l'ouest. Les visiteurs venant généralement l'apres midi , il y faisait ainsi , un peu, moins sombre. Dans cette rue, la rue Garibaldi , se trouvent trois musées plus impressionnant par le volume des pièces et des espaces de réception que par la nature des choses présentées .

    Si ce matin le temps était incertain , à midi , la question ne se posait plus vraiment , il pleuvait et il ne faisait pas chaud. 
    Ce fut l'occasion de poursuivre les visites à l'intérieur et là nous allâmes voir une expo consacrée à une manufacture de tapisseries artistiques et d'édition de  tissus. 
    En italien une tapisserie se dit "Arrazo" . Ce mot est dérivé du nom de la ville d'Arras qui avait à la fin du moyen âge , une telle réputation dans ce domaine , qu'il se transforma ici en nom commun. Cette exposition fut l'occasion de constater le réel savoir faire des créateurs italiens dans le domaine textile.

    Au cours de la conference du matin, nous avions entendu le plus grand bien du musée de la mer et comme il n'était que 15h30 , nous nous y dirigeâmes.

    Il relate dans une trés bonne  scénographie l'histoire du port et les différentes étapes de son développement. Il raconte aussi dans le détail la grande époque des galères ,  la vie à bord  , puis comment celles-ci furent supplantées . La marine moderne est également évoquée. 

    Enfin au dernier étage, se trouve le musée de l'émigration , sujet qui doit beaucoup parler aux italiens, même si  leurs ancêtres sont partis il y a bien longtemps. En effet ce mouvement massif débuta vers les années 1865 /1870 pour se terminer dans les années 1950.
    Ce musée est la version italienne de celui  de New York.
    Ici on parle donc des conditions qui ont poussé les gens à partir et chose remarquable, il a été reconstitué une fraction grandeur nature d'un bateau transportant les émigrants. Et sont précisées les conditions de vie des troisièmes classes (2000 personnes en moyenne, une quarantaine en premiere et seconde). Hommes et femmes séparés. Les repas, la promiscuité, et la présence à partir de 1896 d'un minimum de compétence médicale .il existait également à bord , une prison pour les fortes têtes.

    Tous ces gens ne partaient pas tous pour les USA . Beaucoup partaient pour l'Argentine ou le Brésil. Au Brésil où l'esclavage venait d'être aboli et où on cherchait de la main d'oeuvre . Mais il semble que la condition de l'italien libre était très proche de celle de l'esclave.
    Cette expo rappelle donc que des millions d'italiens allèrent chercher une vie meilleure loin de leur mère patrie. Elle se termine en montrant que c'est l'Italie qui est aujourd'hui une terre d'espoir pour beaucoup de gens venus d'ailleurs.

    Pierre