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  • Uda Walawa

    Uda Walawe

    Nous prenons la route du sud.

    Chemin faisant, Senarath, notre chauffeur s’arrête pour nous faire goûter un fruit excellent, le rambutan. Pour le décrire , je vais me permettre des comparaisons au plus près. Tout d’abord c’est un fruit de la famille des lychees ce qui vous donne une idée la couleur et de la texture de la pulpe du lychee, mais avec plus de volume.
    Pour l’extérieur imaginez un marron d’Inde avec ses petits piquants , mais plus nombreux sur une bogue plus rouge que verte. Il est possible que cela se trouve en France , mais dans des endroits rares.

    Après cet intermède , nous poursuivons notre route pour arriver à Uda Walawa, qui le village qui accueille un très vaste réserve (20 kms x 15 kms), d’animaux en liberté .
    Pour commencer nous allons voir l’orphelinat des éléphants.
    De nombreux petits sont nés récemment , mais il se trouve que les mères pour différentes raisons abandonnent assez facilement les éléphanteaux. Il semble qu’un cas assez banal soit celui où le petit tombe dans une mare et qu’il ne puisse pas en ressortir. Sa mère fait une ou deux tentatives pour le sortir de là. En cas d’insuccès, elle le laissera à son (triste) sort. Le personnel du parc doit bien connaître les zones à risques et s’occupe de récupérer les jeunes.
    C’est donc l’heure du biberon, quatre fois par jour, qui constitue une attraction .
    Le sevrage demandant environ cinq ans , vous avez rapidement une quarantaine de garnements à nourrir avec du lait en poudre , (peut être un débouché pour les laits infantiles douteux du moment )
    Tout ceci se fait face à un public ravi, d’admirer les différents tempéraments de ces animaux. Le plus jeune des pensionnaires est âgés de cinq jours, mais il ne donne pas sa part au chat, mais il a droit à un traitement spécifique afin d’avoir véritablement sa ration.
    En vedette américaine de ce spectacle, nous avons eu droit au passage d’un serpent , long d’environ deux mètres, et qui , en se rapprochant de la tribune où se tenait le public, créa une petite émotion . Mais finalement le reptile changea de direction.

    Nous prenons ensuite la route de notre hôtel à quelques kilomètres de là.
    En pleine forêt, nous arrivons sur un ensemble de bungalows très modernes, le tout dans un parking fleuri.
    Très belle chambre, avec une particularité pour les sanitaires, ils sont à l’extérieur. Pas dans la cour, ou en plein air, non, mais dans un petit patio attenant à la chambre. Vous prenez donc votre douche à l’extérieur et pour compléter l’illusion l’eau sort d’une bouche , type gargouille moderne. Un demi mur protège l’intimité des toilettes, mais vous avez le ciel en plafond.

    Une fois déposé nos affaires et pris une douche, nous partons pour le divertissement majeur de la journée : un safari dans le parc de UdaWalawa.
    Nous montons à bord d’un pick-up en 4x4 avec six sièges , deux par deux , sur le plateau. Ceci fait que la vue dépasse le pavillon de la cabine et offre donc une vue exceptionnelle .
    Nous déposons notre obole au bureau du parc et nous partons à l’aventure.
    Dans un premier temps les chauffeurs des nombreux véhicules veulent très rapidement satisfaire leur clientèle et donc tout le monde se retrouve sur les mêmes lieux. Troupeaux d’éléphants, de buffles sont maintenant devant nous.
    Le conducteur nous désigne également quantité d’oiseaux, dont un magnifique « gobe abeilles » d’un vert lumineux et la tête bleue et le dessous des ailes orange. Nous verrons ce magnifique petit oiseau à de nombreux exemplaires.
    Puis , coup de chance ou coup savamment prémédité, notre chauffeur s’arrange pour quitter le troupeau des touristes, pour s’engager sur une piste longeant le lac.
    Nous eûmes alors la chance de voir des cerfs, des renards, des crocodiles pleins d’autres oiseaux et de nouveau des quantités d’éléphants et leurs petits, des buffles aux trois quarts immergés , des paons.
    Sur le chemin du retour, vers la sortie, un éléphant broutait à vingt centimètres de la piste. Nous aurions pu le caresser, mais la préservation d’un minimum de l’aspect sauvage du site nous a retenue.
    Ceci dit , je viens de lire un titre d’un article relatant le travail d’une scientifique signalent que les animaux sauvages ont un penchant à se rapprocher de l’homme. Et c’est absolument ce que l’on a constaté ici. La fréquentation pacifique de l’animal par l’homme a rendu les premiers incroyablement proches .
    À part les crocodiles que nous n’avons vu que de loin, et éventuellement les buffles (dont il existe par ailleurs des troupeaux domestiqués) , les oiseaux pour lesquels il fallait ralentir pour ne pas les écraser, les renards qui évoluaient le long de la voiture, et donc les éléphants , pourtant ici dans des conditions de la vie sauvage , ne semblent pas voir dans l’homme un prédateur , ce qu’il n’est objectivement pas dans ce parc. Peut être même plutôt éventuellement un soigneur.
    Je crois avoir lu que ce parc accueillait plus de trois cents éléphants, nous avons pu en voir un grand nombre.
    Ce fut un après midi formidable , inoubliable.

    Pierre

  • Ella2

    Ella 2
    Ce matin , le brouillard espérait gagner la partie , mais 8h, il dut se rendre à l’évidence et laisser la place à un plein soleil et à une température en conséquence .
    Une semaine est encore un peu juste pour une acclamation complète dans la mesure où les deux derniers jours ressemblaient plus à Saint Malo, qu’à un pays tropical. Donc le programme du jour sera concentré sur la matinée .
    Et sur la randonnée .
    Premier exercice du jour , excursion sur le little Adam peak, une des montagnes qui surplombe la ville d’Ella . Le grand Adam peak , lui culmine à plus de
    3000 m et exige un départ nocturne.....
    Donc nous partons pour le Little. C’est une randonnée des plus tranquilles, à l’exception de la dernière partie qui est composée de marches. Il nous a fallu trente minutes pour atteindre le sommet. Mais de là, belle récompense car on a une vision largement périphérique de la région . Ici les gorges sont vraiment vertigineuses et l’on distingue distinctement les éléments de la vallée . Sur les pentes nous avons croisé à l’aller comme au retour nombre de gens qui avaient besoins d’exercice.
    Comme ce chemin traverse une plantation de théiers , et le temps étant favorable, nous voyons travailler des cueilleuses. La plus part porte de sac ,nécessaire au ramassage , dans le dos, mais maintenu par une sangle qui passe sur le front. D’une geste précis et rapide elle cueille ou arrache les deux dernières feuilles et les glissent dans le sac. En principe elles doivent cueillir 20 Kgs dans la matinée .
    Nous récupérons la voiture pour nous diriger vers une cascade que les pluie de ces derniers jours ont rendu magnifique.
    L’autre attraction du coin est réservée aux véritables sportifs, car il faut grimper 700 marches pour arriver à une grotte, où un roi légendaire du Sri Lanka , aurait enfermer une princesse avant de l’épouser , je n’ai pas vérifié le nombre de marches, mais il a fallu reprendre son souffle de temps en temps. Heureusement Ella se passait dans la partie à l’ombre de la montagne.
    Le soleil étant maintenant à son zénith , il est apparu plus sage , après avoir pris une petite collation, d’aller récupérer à l’ombre comme les coloniaux.

    Après une heure de lecture au calme , nous partons faire une petite balade, dans les quelques rues que nous n’avions explorées .
    Pour dîner nous retournons dans le même restaurant qu’hier soir ou l’ambiance est vraiment sympathique et que nous aurions aimé partager avec des proches. Cela sera pour la prochaine fois.

  • Ella

    Ella

    Comme nous avions été bien rincés hier, nous espérions que la journée d’aujourd’hui serait plus clémente. Elle le fut , mais sans excès

    Le chauffeur nous avait convaincu de faire le trajet jusqu’à Ella en train. C’est magnifique et si jamais vous ne trouvez pas de places assises, en général à la station suivante vous en aurez une. ( vous noterez que si nous prenons, parfois, des repas à un euro trente, là, le chauffeur nous suivait en voiture, ce qui est le comble du snobisme )
    Il nous conduit donc jusqu’à la gare et il y avait du monde , beaucoup de touristes en réalité . Le voyage avec les autochtones était notre principale motivation, même si les paysages ne sont pas à dédaigner . Résultat des courses: 80% de chinois, quatre italiens (2h,2f) coincés avec nous devant la porte des toilettes, le tout en 3ème classe.
    En effet , pour les premières il faut les réserver à Colombo et pour une raison inconnue de moi, ce train ne comportait pas de secondes.
    En conséquence les chinois ,en force, ont trusté les places assises. Les occidentaux debout dans les couloirs, avec quelques chinois , quand même.
    Par contre un détail qui m’a bien amusé, il y avait un jeune chinois qui lisait L’Ile noire d’Hergé. J’ai reconnu l’album car ils ont utilisé la même couverture, le titre étant en mandarin.
    Le temps de trajet annoncé est censé être de 3h. Nous avons mis 4h30 !!!
    Il faut dire que bien sur, c’est une voie unique et qu’il faut attendre en gare le train qui vient en sens inverse. Il y a cinq trains de voyageurs dans un sens , cinq dans l’autre. Les arrêts sont nombreux et surtout très long, même une fois le train d’en face passé.
    Mais 4h30 debout à proximité de la porte des toilettes de 3ème classe.....
    Et comme le brouillard ne s’était que faiblement dissipé, le spectacle ,en plus ,
    fut un peu limité
    Nous avons quand même pu apprécier la traversée des plantations de thé , avec leur taille au cordeau , qui pourrait rappelé les fascinants résultat de l’art topiaire. Peut être à cause des conditions atmosphériques, très peu de cueilleuses en activité .
    Au cours de ce voyage, nous sommes passés de 1900 m à 1100 m à travers un paysage que vous devinez montagneux, et tunnels et viaducs ont participé
    à cette traversée .
    Patience et longueur de temps font plus que..... et nous arrivons à Ella.

    Le chauffeur nous attendait, certainement depuis un moment, mais il avait profité de ce temps pour négocier un prix raisonnable pour la chambre d’hôtel .

    Comme l’après midi était déjà un peu entamé, un petite randonnée était au programme: allez voir le viaduc ferroviaire aux neuf arches, qui est la prouesse architecturale de la région .
    Nous ne nous faisons pas prier pour aller voir cette œuvre avant de parcourir les, non , là rue d’Ella.
    En fin de soirée le brouillard revient nous tenir compagnie.

    Une bonne nouvelle, notre cirrhose est largement en voie de guérison. Nous avons été aidés par le fait qu’ici des restaurants tout à fait corrects ne servent pas d’alcool, ce qui nous a privé , ces derniers jours d’une bonne bière.
    Ella, où nous sommes est très touristique et plein de bars et de restaurants font leur pub sur les cocktails et bières de toutes sortes.
    Chouette on va pouvoir boire une Lion, la bière la plus populaire, ici.
    Eh bien , encore raté , aujourd’hui, c’est « poya «  la fête de la pleine lune et tout le pays est au régime sec !!!!!

    C’est pour moi l’occasion d’aborder un sujet toujours grave pour les français , la nourriture.
    La base est évidement du riz , par ailleurs excellent. Il est agrémenté de légumes variés (crus ou cuits ) le tout épicé, mais sans excès si vous ne vous égarez pas sur la carte du restaurant. C’est toujours copieux .
    J’ai trouvé un bon dessert, le watalappan. En simplifiant on est entre un pudding et une crème aux œufs.
    Pour les en-cas nous privilégions les bananes, ici toutes petites , mais délicieuses. Pour les boissons , sont sommes encore réticents pour les jus de fruits frais, donc de l’eau, du thé et du café.

    Pierre