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  • Colombo 2

    Colombo 2

    Comme hier nous avions exploré le centre et le sud de la ville, aujourd’hui, nous nous sommes concentrés sur Pettah, quartier situé au nord....du centre.

    Nous passons tout d’abord à la gare pour clarifier les conditions de notre départ de Colombo. Ceci fait, Evelyne souhaite que nous allions prendre un ...thé au Dutch Hospital.
    Ceci fait, nous prenons la route de Pettah. La distance n’est pas énorme , mais nous ne ratons jamais une occasion de marcher à l’ombre.
    C’est un quartier extrêmement commerçant , vendeurs en gros et au détail , dans des magasins de taille très variable. Ici la plus part des commerçants sont musulmans et donc en pleine activité, ce dimanche . Quelques rues sont en revanche aux devantures totalement closes.
    Nos pas nous dirigent d’abord vers le musée de la période hollandaise. De prime abord il semble fermé, ce qui est conforme au guide qui indique bien fermeture le dimanche. Sur le pas de la porte un homme nous invite néanmoins à rentrer . Ce que nous faisons. En réalité le musée n’est pas fermé que le dimanche, un partie de la toiture est partie, dans la cour, les tuiles sont entreposées en vue d’un futur toit. Les poutres démontées au sol sont rongées par des xylophages, mais des nouvelles sont déjà là.
    L’homme qui nous a invité à pénétrer , un gardien, mais pas de musée , tente de justifier son futur pourboire en nous présentant deux tableaux , un canon d’époque et cinq soucoupes avec des épices. La cour de cet ensemble forme un patio ,encombré par le chantier ,qui retrouvera prochainement son aspect frais et arboré qui devait faire son charme dans cette ville au climat étouffant .

    Nous poursuivons dans le dédale des rues à l’activité débordante notre visite du Colombo hollandais. Et nous nous dirigeons, vers la plus vieille églises de Colombo (1749) encore debout.
    Pour vous fixer les idées sachez que les portugais, les hollandais et les anglais sont restés 150 ans. 1500-1650, 1650-1800,1800-1948.
    Nous avons un peu de mal à la trouver car elle commence par être un peu excentrée, mais même en plein quartier musulman, et que l’anglais y semble beaucoup moins répandu qu’ailleurs, avec le sourire on trouve toujours quelqu’un pour vous renseigner . Si dans le groupe visé, personne ne parle anglais, on s’agite , on hèle le bilingue avec les salamalecs de rigueur ( Salam aleikum, qui veut dire, sauf erreur, bonjour) on vous met sur le bon chemin.

    Et nous finissons par trouver au sommet d’une petite côte, d’une ville très plate, le bâtiment. Évidement ce lieu d’un culte maintenant peu suivi ici, souffre du climat et du temps. Église réformée , à l’austérité certaine, mais égayée paradoxalement par des rangée de fauteuil cannés, quatre fauteuils formant un meuble unique, au bois sombre, mais au cannage très clair, apportant une certaine luminosité.
    Preuve que malgré les siècles cette petite église, en forme de croix byzantine n’est totalement oubliée de la mère patrie, une caisse d’expédition portant le sceau du royaume des Pays Bas était entreposée dans une allée .

    Nous redescendons vers le fort et son ancien hôpital qui nous attire beaucoup.
    Nous décidons de prendre quelques forces dans un restaurant climatisé .
    Comme il n’y pas vraiment foule le patron vient discuter avec nous, et comme la clientèle est internationale, il doit se tenir au courant de l’actualité. Et donc il vient nous parler de la neige à Paris!!!!

    En reprenant le guide Evelyne remarque qu’à deux pas d’ici , une autre église vaut peut être un détour . Dans ce cas , c’est une église anglicane, mais il lui sera pardonné puisque c’est St Peter.
    Et ce qui amusant à voir, c’est qu’elle est remplie d’ex-voto , rappelant les exploits des occupants morts dans des circonstances fort diverses allant d’un accident d’éléphant à une mort tout à fait banale en Ecosse, mais que de vieux camarades de régiments (et de beuveries, sans doutes) ont néanmoins voulu graver dans le marbre. Mais le plus drôle pour moi, c’est qu’avant d’être une église , ce bâtiment était une salle de bal.....

    Nous rentrons à l’hôtel pour profiter un peu de l’air climatisé dans une tenue que nous ne pouvons nous permettre dans un lieu public.

    Sur le coup de 17 h, nous ressortons.
    La ville est saisie d’une folie de construction incroyable , mais pas toujours d’une originalité intéressante .
    En revanche nous passons régulièrement devant un immeuble en construction. Je devrais peut être dire deux immeubles. Car voici le projet: une tour lambda de 60/70 étages . À côté une autre tour, à 20/30 mètres de la première, mais construite penchée de sorte que les deux tours se rejoignent vers le 25 eme étages , puis les deux tours se touchent jusqu’au sommet.
    Dans beaucoup de ces projets, les capitaux chinois sont à la manœuvre, parfois les entreprises du BTP sont également de l’empire du milieu.

  • Colombo

    Colombo

    Il n’y a pas que Kalutara dans la vie , d’autant que nous en avions épuisé les quelques charmes et nous avons décidé , hier, de partir ce matin.

    Autant vous dire , que deux occidentaux, à 7h24 dans l’omnibus pour Colombo, en troisième classe , unique classe dans ce train, nous avons eu un petit succès . Mais que des gens souriant prêts à nous aider à descendre à la bonne station.
    Ce train longe la côte , jusqu’à être parfois en bordure de plage. Ce qui pour un futur assez proche , ne peut être qu’inquiétant dans la mesure où aujourd’hui , la mer très calme, vient quand même lécher , à quelques endroits , le ballast.

    Et quand la voie s’éloigne un tant soit peu du rivage, des habitants sont venus , construire ou reconstruire un semblant de maison, qui sera en première ligne lors d’une tempête ou d’une vague scélérate.

    Nous passons à Mount Lavinia, que beaucoup d’entre vous ont déjà vu, mais vous ne saviez pas que c’était Mount Lavinia. Si vous avez en tête le scénario du « Pont de la rivière Kwaï »,c’est là où le héros vient se reposer après son évasion et qu’il est « sollicité «  pour aller détruire le pont. Si cela ne vous dit plus rien ,c’est l’occasion de revoir ce film.

    Après 1h20 de voyage, nous arrivons à Colombo. Si nous avions fait réserver une chambre par notre chauffeur, c’était pour demain et après demain. Nous dirigeons vers l’hôtel pour voir si il n’aurait pas quelque chose pour nous dès aujourd’hui. Et bien sur , notre bonne étoile veille sur nous. Il n’y a pas de chambre disponible à l’instant , mais nous pouvons nous débarrasser de nos sacs, ce qui dans les conditions atmosphériques régnant ici , est déjà un gros soulagement.
    Dès notre descente du train , il a fallu répondre négativement aux sollicitations des conducteurs de tuk-tuk. Cela continuera toute la journée, et demain....

    Notre première destination est le fort de Colombo. Rien à voir avec celui de Galle, entouré de murailles, formant ville close. Ici, point de trace des murailles, mais les contraintes d’une ville peuplée de 750 000 habitants, d’un port très actif , ont dû avoir raison de ces vestiges du passé .
    Le seul élément du passé hollandais encore clairement visible se nomme le «  Dutch hospital « . C’est un magnifique bâtiment (17 eme siècle) de plain pied rectangulaire , tourné vers l’intérieur et formant cloître . Se trouvant dans le fort et donc très près de la mer, le repos, l’air marin et un peu frais et probablement une nourriture plus saine, sûrement pour celle servi sur les bateaux arrivant depuis l’Europe, souvent sans escale, sauf à l’époque où ils tenaient Le Cap, permettaient aux malades de retrouver la santé . Aujourd’hui ce magnifique ensemble a trouvé les moyens de sa survie par l’occupation par de nombreux e excellents restaurants et quelques boutiques de luxe (au moins pour les locaux)

    Le fort aujourd’hui est surtout la résidence du président de la république et de services ministériels . La plus part de ces bâtiments datent du 19 ieme siècle . Et sont dans états variables selon que l’on leurs a trouvé un usage qui garantisse leur pérennité.

    Nous quittons le fort, pour nous diriger vers la partie sud de la ville.
    Colombo ne manque pas de projets pharaoniques, immeubles de 80 étages, mais ce qui me semble le plus fou, c’est qu’ils sont en train de créer des espaces artificiels, gagnés sur la mer. Un budget de 8 ( certains annoncent 20) milliards de dollars est affecté à cela .
    Nous croisons un américain , travaillant dans une agence gouvernementale US, et à qui nous faisions part de notre étonnement devant un tel investissement, alors que on nous annonce un relèvement du niveau de la mer. Il nous dit que l’idée est de créer ici une plate-forme portuaire d’échanges de containers entre l’Asie de l’Est et toute la région . Pourquoi pas , mais cela ne règle pas l’hypothèse d’une montée du niveau des eaux.
    Il me laisse néanmoins sa carte de visite.

    Nous avons arpenté le centre et le sud de Colombo a en être franchement fatigué, car sur les adresse suggérée par le guide du Routard, il assure pas trop. Informations imprécises ou totalement introuvables.

    Ceci étant je dois vous parler du Gangaramaya Temple. En général dans ce genre d’institution on accepte les oboles sonnantes et trébuchantes et les dons en nourriture. Ici on est beaucoup plus éclectique et on accepte toutes les sortes de dons. Depuis la rue , nous avons vu, une tête d’éléphant ( empaillée) un autobus des années 20/30, des collections de petites statues de Bouddha, et un très riche ensemble de machines d’imprimerie et pour finir cet inventaire , un rouleau compresseur des années 50/60. Bien entendu , j’ai du oublier mille objets improbables.
    Fin de soirée agitée, c’était ici jour d’élections régionales . Il y a eu , un vainqueur , c’est le marchand de pétards. Une fois cet épisode passé, la nuit a suivi son cours.

    Pierre

  • Kalutara 4

    Kalutara 4

    Nous avons poursuivi avec les cyclistes bordelais , notre conversation de la veille pendant le petit déjeuner .
    Nous avons vu quelques cyclotouristes, mais les bordelais en question, ont préféré laisser leurs vélos à l’arrivée, en provenance du Kerala, dans un hôtel et prendre un scooter. Les conditions de circulation étant à leurs yeux , pas optimales pour le vélo.
    Quand on reste quelques jours au même endroit, il faut élargir sa zone d’exploration et nous avions décidé d’aller voir au sud de Kalutara, dont le guide disait des merveilles.
    Fidèles à notre pratique nous y fûmes à pied, quand même sept kilomètres et si au départ la température était encore acceptable , à l’arrivée c’était plus tout à fait le cas.
    Et alors?
    C’est vrai que le quartier , situé sur une presqu’île, est en meilleur état , les maisons pimpantes et se termine par un immense complexe touristique aujourd’hui dédié à la clientèle russe .
    Nous obliquons donc vers la plage, qui se présente sous forme d’une petite baie, protégée à chaque extrémité par un enrochement destiné à casser, au moins sur les côtés , ces rouleaux créés par la houle.
    Comme la clientèle de ces hôtels ne vient pas sur la plage, nous étions quasiment seuls , profitant également de l’ombre bienvenue des cocotiers.
    Compte tenu de la distance parcourue le matin, je m’étais renseigné de l’heure du train pour rentrer.
    En conséquence de quoi, nous quittons la plage pour prendre un rafraîchissement sur la courte route. Là, nous faisons la connaissance d’un afro-américain qui travaille pour la compagnie saoudienne de pétrole. Il a pas mal voyagé, épousé une japonaise , ce qui a permis une discussion agréable.

    Nous quittons pour nous diriger vers la gare et là, un cycliste sri lankais engagé la conversation en français. Il a appris le français lorsqu’il travaillait dans le grand hôtel du bout de la presqu’île, avant que les russes ne remplacent les français. Comme cette dernière clientèle ne l’enchantait pas, il a repris son ancien métier de pêcheur , mais guette les touristes avec lesquels il peut converser.

    Il fait un bout de chemin avec nous, nous dit qu’il souhaite que nous revenions au Sri Lanka.
    Nous dirigeons alors vers le guichet de la gare pour acheter nos billets de retour. L’employé pas trop habitué à voir des occidentaux dans ce genre de train , nous fait bien confirmer notre destination, et nous demande six centimes d’euro (par personne) pour les six kilomètres à parcourir en train.
    Cela aurait dû prendre maxi 8/10 minutes, mais au seul arrêt intermédiaire , il y eut un arrêt de 25 minutes !!!

    Pour le dîner notre aubergiste nous avait demandé , ce matin’ ce que nous souhaitions pour dîner. Comme nous lui avions dit : «  du poisson frais », nous avons bénéficié d’un superbe petit thon blanc délicieux, qu’il avait commandé à l’un des pêcheurs qui travaille sur la côte face à l’hôtel .

    Pierre