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  • Laterza

    Laterza.

    Incroyable, les chroniques s’accumulent, mais par absence de WIFI ou pour son non fonctionnement , elles restent dans la boite .

    Ce matin, nous quittons une maison extraordinaire dont la partie la plus ancienne est antérieure à la cathédrale, un premier remaniement contemporain de la construction de la dite cathédrale. Le maître de maison a voulu absolument nous offrir le petit déjeuner qui n’était pas compris dans la prestation.
    Mais le dimanche matin dans la vielle ville, sept heure du matin n’est pas une heure ouvrable et nous nous sommes rabattus sur le glacier, qui faisait aussi du café et avait des viennoiseries.
    Puis le maître de maison, qui je vous le rappelle, parle un excellent français , a tenu à montrer le chemin pour sortir au mieux d’Altamura.

    Là nous retrouvons la Via Appia, pour le meilleur et pour le pire.
    Le pire c’est ce côté rectiligne de là route militaire, surtout quand après dix heures du matin, le soleil tape déjà très fort.
    Le meilleur, c’est cette presque plaine sous le soleil des origines , des champs de céréales maintenant bien à l’abri, où les agriculteurs préparent déjà le sol pour les prochaines semailles. Ces collines molles qui impriment à peine une vague dans le relief de l’horizon.
    L’habitat y est rare , et bien souvent, maintenant inoccupé. Ce qui fait que nous avons rencontré aucun village en trente kilomètres et seulement quelques bâtiments occupés. Dans l’un d’eux nous avons pu , vers onze heures trente , demander à remplir une de nos gourdes . En sus de la gourde, nous avons été abreuvé d’eau fraîche et le jeune homme qui s’est occupé de nous ne cessait de nous proposer un autre verre. Nous acceptâmes un petit, est ce utile de le préciser, café. Son père et lui, travaillaient pour la Tenuta Vignone, grosse structure hôtelière et viticole..
    Peu avant nous étions passés devant la Tenuta Jesce, dont on trouve des indications comme quoi elle aurait participé à l’aventure de la via Appia depuis le début, mais c’est en plus un site où on été découvert des objets datés du néolithique.

    Laterza n’est pas à proprement parlé sur la voie Appia, il faut s’en détourner de plus de cinq kms et ces kms là, ils sont très longs. Sans compter le fait que les communes sont très étendues, cette dernière partie est interminable.

    Nous finissons tout de même par arriver au B&B. Et surprise, c’est un ensemble largement troglodyte et cela me rappelle l’une des maisons de mon enfance en Touraine. Ambiance très particulière car la lumière du jour y parvient peu, surtout dans les pièces du fond, mais des volumes de cathédrale.
    Comme cela faisait quasiment quarante huit heures que nous n’avions pas fait un repas normal, nous nous offrons le seul restaurant du coin, mais je fais le repas italien avec antipasti « della mare «  de premier ordre, carpaccio de saumon, un autre d’un poisson , blanc, des huîtres de ...Granville sur lit de glace, et de la morue fraîche entourée de Speck le tout grillé . Puis primo piatti , riz « della mare « et secondo piatti thon avec des tomates cerise et roquette, Évelyne calant pour second piatti.
    De plus, Il paraît que la bière défatigue particulièrement bien.......

  • Altamura

    Altamura

    Pour ceux et celles qui nous suivent à la trace, ils vont se dire «  j’ai du oublier de lire une chronique «  ou plus sûrement «  le soleil lui tape un peu trop sur la calebasse « .
    Et bien non , bande de mécréant et je vais vous expliquer pourquoi et comment,
    partant gaiement à pied de Melfi, nous nous retrouvons par un coup de baguette magique à Altamura.
    Notre objectif minimum est de faire au moins 25kms, s’il n y a pas des choses extraordinaires à voir.
    La première partie de la journée nous a permis de voir de nombreuses maisons semi-troglodytes.
    Par ailleurs, nous avons croisé un oranger des osages. Les osages sont une tribune indienne des états du Sud ( Missipipi , à vérifier) et ces fameuses oranges , ne sont pas oranges, mais vertes et je crois qu’elles ne sont pas comestibles !!! En revanche c’est un fruit tinctorial qui permet d’obtenir une couleur jaune-orangé.
    Cette petite digression botanique n’a paru intéressante , car cet arbre n’est pas si fréquent sous nos climats.
    En dépit de ce que vous auriez tiré comme conclusion de ma fin de chronique d’hier nous avions finalement une très bonne forme ce matin et comme la pente était favorable, nous avons pu trotter à plus de 5,5 km/h.

    Mais l’objectif caché de tout cela , c’est que nous avons décidé de faire un saute- mouton sur les toutes prochaines étapes qui sont sans hébergement, sinon à dix ou vingt kms de la fin du parcours. Mais pas non plus de possibilité de fractionner les étapes de façon différente.
    Donc arrivés à Venosa nous savions que nous prendrions un bus. Il se trouve qu’il faisait largement bus scolaire. Il nous a conduit à Palazzo San Gervasio. 17kms. Pour vous éclairer sur le côté inhabité de la région, le bus n’a descendu personne pendant les 17kms !!

    Bon , nous voilà à Palazzo San Gervasio. Une info prise sur internet nous précise qu’il y a une gare et qu’un train pourra nous permettre de poursuivre notre escapade extra pédestre.
    Beaucoup de ces petites villes sont construites sur des éperons rocheux.
    Donc la gare est à peu près à deux Kms du centre , une large volée de marches puis un chemin étonnant pour conduire à une gare. Cette dernière d’une grandiloquence toute mussolinienne est dans un triste état. Lorsque le trafic diminue , les gares sont transformées en simples haltes. Le ballast est correct, les rails sont rouillés en surface, mais le plus surprenant malgré tout c’est la végétation sur la voie. Mais bon , un train est indiqué sur je ne sais quel site à 14h24.
    A 14 h30 on se dit qu’il y un problème .
    Un agriculteur passe opportunément par là, pour lui, le dernier train est passé il y trente ans!!!

    Nous remontons en ville en nous disant que nous ferions affaire avec un bus.
    Nous repérons la station centrale des bus. À côté un café ou l’on vend les billets. Mais le café n’ouvre qu’à 15h45.
    A l’heure , je propose d’aller acheter les billets pour Altamura.
    La jeune fille qui est mon interlocutrice, avait compris que j’étais français . Elle appelle sa mère qui dans un français impeccable me dit que le prochain bus est lundi prochain. ( nous sommes samedi)
    Mais me dit elle, prenez une voiture et rejoignez Spinazola où là les possibilités sont plus grandes. . Nous inquiétons d’un taxi , pas de taxi , ici.
    Il est maintenant 16h.
    Je m’inquiète du chemin pour allez en stop à Spinazola.
    Après des détours inutiles, et quasiment retour à la gare de toute à l’heure, mais il faut que jeunesse se passe, nous voici en position avantageuse pour convaincre l’Automobiste italien de nous prendre à bord.
    A raison d’une voiture toutes les trois minutes, au bout d’une heure , nous commençons à envisager une solution de replis.
    Je ne souviens plus comment il se nomme, mais le dieu des auto-stoppeurs est encore avec nous.
    Un voiture, qui ne s’était pas arrêtée, revient sur ses pas et la conductrice nous demande où nous allons. Affaire conclue. Voiture style Panda/206 avec déjà à bord une grand mère et une jeune femme qui s’avérera parler français.
    Nous sommes déposés devant la gare routière de Spinazola vers 18h 25.
    Un bus partira bien ce soir à 19h20 pour Altamura. Nous profitons du laps de temps qui nous est offert pour retenir une chambre.
    Arrivée prévue à 20h45.

    L’aventure est au bout du chemin, vous dis je
    A 21 h nous sommes devant un magnifique bâtiment à deux pas de la cathédrale.
    L’accueil est très chaleureux . Le père 70 ans, parle français , la fille et le gendre parle un anglais très compréhensible pour nous.
    Ils nous encouragent à ressortir pour participer à la passegiata, cet extraordinaire ballet qui se déroule en soirée , ici devant la cathédrale et la rue commerçante qui passe devant , où il convient de voir son prochain, mais surtout d’être vu. Tout le monde y est mais chacun dans sa catégorie d’âge ...,

  • Melfi

    Melfi

    Disons les choses carrément, ce fut une journée difficile.
    Et pourtant nous pensions avoir un maximum de chances de notre côté, mais le terrain reste le maître.
    Pour venir jusqu’ici, le topoguide prévoyait deux étapes, soit environ quarante deux kms .
    Nous décidons de sortir du programme et de construire notre propre chemin, sachant que le chemin prescrit faisait un large arc de cercle.

    Evelyne et moi avons regardé la carte attentivement et noté scrupuleusement les éléments du parcours, le n°des routes’, les noms des rues dans le village que nous devons traverser. Les tout premiers kms , impeccable, mais très vite plus de noms de rue , les numéros des routes ne correspondent pas à ce que Viamichelin indiquait. Mais heureusement notre destination « Melfi «  est indiquée.
    Depuis deux jours nous marchons sur un plateau où c’est créé un nouvelle mer, la mer Éolienne et encore aujourd’hui nous naviguons sur cette vaste étendue battue pas le vent.
    Le seul village traversé aujourd’hui s’appelle Aquilonia. On peut reconnaître le .patronyme d’Aquilon, dans cet Aquilonia.
    Pour y parvenir nous avions déjà connu des montées et des descentes. Mais ensuite nous eûmes une descente de 10,5 kms. Mais ce dernier exercice sollicite des muscles et des tendons particuliers . Je ne saurais vous dire comment s’appelle l’attache des cuisses au bassin, mais au pont sur la rivière , je boitais bien.

    Nous rentrons dans région nommée Basilicare .

    Devant nous restait encore 15/16 kms dont une grande partie en ascension.
    Un réglage de sac supplémentaire modifie l’emplacement des douleurs et permet de continuer.
    Ce fut l’occasion pour nous de voir un feu de broussailles, dont on du mal à saisir s’il est allumé volontairement ou s’il est involontaire mais que tant qu’il ne prend pas d’importance, les pompiers, qui ne peuvent être partout, laissent les choses se faire.

    Nous finissons par arriver à Melfi, un peu cuit, je dois l’admettre.
    Notre première action est de prendre une pâtisserie, une eau gazeuse, pour l’une , un Coca pour l’autre.
    Ayant retrouvé un peu de force, nous partons pour le couvent. Non, non nous n’étions pas sur le chemin de Damas, mais seulement celui de Melfi, mais les contingences financières du clergé local, ont transformé tout ou partie du couvent en hôtel . On y dort très bien. Nous avons juste une difficulté à faire admettre à l’aimable personne qui était à l’accueil que nous partirions à sept heures du matin et que nous manquerions le petit déjeuner.
    Ici aussi quelques difficultés à trouver un restaurant qui fonctionne à partir de 19h30.
    Je vous signale un superbe château fort , qui semble de la même époque que celui de Bisaccia.