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  • Tobermory

    Tobermory

    Voilà , après une ligne droite de 30 kms, avec , il est vrai, un virage à droite puis à gauche à peu près à mi-chemin , nous sommes arrivés à Tobermory.

    Cela démarrait assez mal car un orage tournoyait au-dessus de nos têtes et comme l’étape n’était pas particulièrement longue, nous avons préféré patienter sous un abri, devant le bâtiment où se trouvait notre chambre.
    Mais après un quart d’heure ,l’orage s’éloignait et nous aussi.

    Envisager une dernière fois d’emprunter le Bruce trail impliquait une étape de près de soixante kms , ce qui n’a jamais été à notre portée. Cela nous a donc contraint de suivre la route N°6, ce qui n’est absolument pas enthousiasmant, mais seulement efficace.

    Mais cela nous permit une dernière revue florale et ainsi de ne pas oublier de vous parler de la cypripedium calceolus où plus familièrement , sabot de la vierge, fleur jaune tout à fait magnifique et en pleine floraison, du muguet,qui ici ne doit pas bénéficier du fétichisme hexagonal , des lys sauvages et plein d’autres qui illuminent le parcours.

    Une fois arrivés et douchés , nous repartons, mais sans nos sacs, à la recherche d’une bonne âme qui voudra bien nous rapatrier jusqu’à Wiarton ou mieux Owen Sound, car ici il n’y a pas de transports publics. Pour l’ensemble de la pointe, et elle est vaste , puisque l’étape d’hier soir et même celle d’avant, semble-t-il , comprend 2800 habitants.
    J’en ai parlé à notre logeuse, à la serveuse du restaurant où nous venons de dîner, au bureau de la communauté, et même à des passantes qui nous demandaient où se trouvaient les restaurants . Manifestement elles venaient d’arriver elles aussi.
    Nous avons encore toute la journée de demain pour convaincre, puisque nous avons bien gagné de rester deux nuits ici.

  • Miller lake

    Miller lake

    Ce ne fut peut être pas aujourd’hui, le plus long kilométrage effectué depuis le départ, bien que, mais ce fut une très difficile journée.
    En effet nous avions décidé de profiter du Bruce trail, car tous les avis qui nous avaient été donnés, convergeaient pour dire que c’était une section aux paysages de toute beauté. Et comme les éléments furent de la partie , il est vrai que c’était superbe. Mais commençons par le commencement.

    Nous quittons Ferndale, avec un superbe soleil levé depuis peu, et nous dirigeons vers Lion’s Head, c’est à dire que sur trois kms , nous faisons le chemin à rebours. Nous retrouvons ainsi le chemin et son balisage.
    Cette petite ville est très proprette, mais cela frise la caricature.
    Elle s’enorgueillit de voir passer le 45 eme parallèle nord sur son territoire. Je vous laisse la latitude de chercher à quoi cela correspond de notre côté de l’Atlantique.

    Depuis notre départ , nous longeons de façon plus ou moins rapprochée le «  Niagara Escarpment «  cette barre rocheuse dont je vous ai déjà parlée et dont nous avons escaladé les pentes à plusieurs reprises . Elle termine son aventure par ici en longeant de façon plus ou moins rapprochée le bord du lac.
    Dans un premier temps la paroi verticale se trouve à plus 500 mètres de l’eau , laissant un espace en pente légère, ce qui a favorisé l’implantation de superbes villas.
    Puis progressivement cette marge se rétrécit et il n’y plus de place pour le chemin où tout du moins cela mènerait à une impasse. Il convient donc de remonter sur le plateau.
    Et l’on s’engage alors pour 20 kms dans la forêt avec au début quelques observatoires , et comme le temps est superbe, l’absence de vent totale, la vision est quasi-idyllique, comme nous l’avait vantée les canadiens sachant que nous venions pas là. De plus le bord de l’eau n’est pas composé d’une plage de sable, mais d’un nouveau plateau de pierre blanche immergé d’un mètre environ, donnant à l’eau une couleur turquoise.

    Ceci est magnifique, mais nous nous enfonçons pour 20 kms dans une forêt située dans une région où les ours sont sensés être présents.
    Nous avançâmes d’un bon pas en étant attentifs à la moindre trace.
    Des traces peut être, pas de déjection inconnues, un coup de sifflet à l’occasion d’un bruit non identifié, mais finalement il est plutôt réconfortant d’être ceux qui ont connu l’homme qui a connu l’homme qui a connu la femme qui a connu l’ours

    Mais après cet épisode, il faut rejoindre notre hébergement et faire la liaison entre une carte papier et une carte électronique qui dispose d’une échelle éminemment variable. Et ce qui paraissait proche devient sur le terrain et au long de l’après midi, interminable. Parti à 7 h, il nous fallait impérativement arriver avant 17 heures, heure de fermeture des bureaux du village de vacances où nous avions trouvé une chambre. Privé de téléphone, je n’avais pas pu confirmer la réservation. Mon ticket de carte bleue indique 16h54.....ce fut une quasi course contre la montre.
    La boutique du lieu fermait aussi à 17h, la tenancière accepta de réouvrir pour nous vendre deux canettes de boissons fraîches
    Autant dire qu’il n’a été besoin de nous bercer ...

    Pierre

  • Ferndale

    Ferndale
    Nous sommes maintenant indubitablement dans la presqu’île et les routes alternatives à la route principale dite N°6 se font rares. Mais il en existe au moins encore une et c’est bien sur celle-là que nous avons choisie.
    Tout d’abord elle croisait, tangentait et même empruntait à plusieurs reprises le trail qui nous fait venir ici. De plus cela nous donnait l’occasion de fréquenter la côte Est de la péninsule et à cet endroit la côte est particulièrement agréable . La surface de l’eau miroitait, le vent étant nul et le soleil loin du zénith.

    Mais après la journée de quasi repos d’hier, il n’était pas question de doubler la mise, mais au contraire d’en mettre un bon coup et pour cela nous partons à 6h45.

    Nous passons dans un secteur de carrière et notre attention fut attirée par une grande affiche destinée au recrutement, il était demandé un spécialiste de la guillotine. Comme cet instrument ne fut pas un succès commercial à l’export, dans le cas présent j’imagine plutôt un appareil à débiter les blocs en plateaux .
    En fait les carriers aiment la guillotine, alors qu’à Nantes , Carrier préférait la péniche à fond mobile...

    Nous passons près de Hope bay, puis de Lions head , puis obliquant vers l’Ouest, nous atteignons Ferndale.
    Une fois la douche prise, relance de SFR pour trouver des explications à leur inertie, car je ne comprends pas comment on peut se retrouver dans cette situation pour un compte non professionnel , trouver un hébergement pour demain soir et rédiger ce petit compte rendu.

    Par chance un petit restaurant très familiale se trouve face à notre motel, « La trace d’ours ».
    Nous profitons de l’occasion pour nous offrir un vrai dîner. L,ambiance y est très chaleureuse , la patronne rondouillarde est en bermuda et on y trouve toutes sortes de clients, des seniors , de jeunes parents qui viennent avec leurs enfants chercher une commande .
    Ici on sert des plats simples mais roboratifs. Presque tous les clients prennent de l’eau, nous nous distinguons..
    Juste à traverser la route n°6 et nous sommes au lit.
    Pierre