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  • Collingwood

    Collingwood

    Ce matin, après un petit déjeuner encore une fois varié et consistant, nous plaçons une épingle sur le planisphère de l’hôtesse qui peut ainsi visualiser l’origine de ses clients et subsidiairement valoriser son activité.
    Comme l’étape fut courte , un peu humide, et que rien de très notable ne nous soit arrivé, je vais en profiter pour vous signaler quelques situations / solutions que nous pourrions adopter dans notre beau pays.

    Nous approchons des 600 kms et nous n’avons vu aucun giratoire. Ici lorsque deux routes moyennes se croisent, des panneaux « stop » sont posés sur les quatre routes
    Un giratoire coûte entre 500 000 et un million d’€. Un panneau stop posé 1000€ max x4 = 4000€. Et je peux vous assurer que le résultat est le même dans les deux cas !!

    Revêtement des routes : nous avons marché maintenant sur des dizaines de kms sur des routes non bitumées. Largeur de ces routes entre 8 et10 m . Les voitures y roule à 60 kms/h. Solution intermédiaire vue en Slovénie, bitumage de la moitié centrale de la route et lorsque deux véhicules se croisent , ils ralentissent un peu et les deux pneus de droite se portent sur la terre battue.
    Cela représentent des grosses économies.
    Comme vous allez bientôt voter, regardez si un candidat propose de moins dépenser.

    Ces réflexions ayant été transcrites, revenons à Collingwood, ville ou faisons étape .
    C’est la grande ville du secteur, le panneau informant de notre entrée en ville précisait 22 000 habitants. Elle est donc située sur les rives de la baie de George , élément constitutif important du Lac Huron.
    Une fois n’est pas coutume, nous nous sommes offert un vrai déjeuner et une fois un peu ragaillardis nous sommes allés visiter le centre ville et évidemment le côté le plus ancien. Comme les bâtiments remarquables date de la fin du 19 eme début 20 eme , l’architecture est très marquée par la brique et cela donne une certaine réminiscence des images de New York ou Chicago à l’époque de la prohibition, vues dans des films. Mais là comme ailleurs, la périphérie du centre est mordue par des constructions modernes ou à venir.

    Aujourd’hui la météo a bien changé et il a plu à verse tout l’après-midi et la météo locale nous promet la poursuite de ces averses pendant la nuit.

    Nous avions l’ambition de retrouver le chemin demain, mais j’ai des doutes sur la faisabilité de la chose.
    Nous verrons.

    Pierre

  • Stayner

    Stayner


    La soirée s’était très bien passée , car à la différence d’un B&B classique et peut être que l’effet seconde soirée a joué, mais nous avons pris notre dîner en commun , ce qui est autrement plus agréable que de dîner comme deux représentants de commerce dînant dans une salle vide.
    D’autant plus que nos hôtes ne dédaignent pas le vin rouge, canadien en l’occurrence. Et beaucoup d’anglo-saxons que j’ai fréquenté, ils s’imagine que nous ne buvons que des grands crus classés. J’ai beau eu lui dire que son vin était bon, il n’a voulu en démordre. La seule chose indiscutable est qu’effectivement les ceps que nous avons vu en première semaine étaient fort jeunes.
    Après un petit déjeuner fort sympathique et comme il était convenu, monsieur a sorti son gros pickup Ford et nous a ramené à notre point d’arrivée hier soir, Lavender.

    Aujourd’hui, suivre le chemin balisé était quasiment impossible car là où nous allions totaliser 23kms, le chemin était lui a plus de 40/45 . Le manque d’hébergement pour les olibrius qui font tout ceci à pied , oblige à des concessions , ce qui ne nous pose aucun problème et offre même de belles surprises.

    En conséquence de ce qui précède, le menu d’aujourd’hui est composé exclusivement de routes, bitumées ou non, plates ou escaladant les reliefs qui nous séparent de la baie de George.

    Sur le chemin , nous devions changer de direction dans un village dénommé Glen Héron, nous voyons une chose rare ici, à savoir un panonceau directionnel indiquant un commerce. Évelyne me fait part de son scepticisme de voir cette boutique ouverte un dimanche en milieu rural.
    Qu’importe c’est notre route !
    Nous arrivons devant, c’est ouvert. Le dimanche l’ouverture est simplement retardée, mais elle est effective.
    A l’origine , il s’agit d’un producteur de pommes , qui au delà de la vente de ses fruits sous les formes plus variées, de la pomme en vrac, nous en avons acheté deux, jusqu’à toutes sortes de préparations. A cela vous ajoutez des placards de surgelés , des boissons en cannette, du café, à dix heures, chose inestimable, et même le service postal.

    Après avoir réglé nos petites emplettes nous nous installons sur la terrasse , au soleil.
    Les chalands ne manquent pas , et deux femmes cyclistes viennent s’installer à la table voisine et nous voilà partis pour une aimable discussion. Vient un moment où la plus âgée des deux nous demande si nous connaissons le xxxx.
    Prudents, nous répondons non.
    Elle se lève et retourne dans la boutique et revient quelques instants après avec deux petits gâteaux , forme un peu du pasta de nateis.
    Je lui demande de m’écrire le nom sur un papier : butter cake. Je ne saurais vous dire comment cela est fait, mais la crème a le goût et l’aspect d’un caramel liquide.
    Nous échangeâmes durant une vingtaine de minutes puis elles reprirent leur beaux vélos et nous notre fière allure.

    Sur la route nous avons vu bien sur, un nombre incroyable de pickups tirant parfois des remorques plateaux avec dessus des charges impressionnantes.ce matin , la remorque portait un petit bulldozer !!


    Nous étions bien contents de faire une courte étape car les deux derniers jours avaient laissé quelques traces.

    Pierre

  • Lavender

    Lavender

    J’ai intitulé ainsi cette chronique , mais ce n’est là le lieu où nous sommes hébergés , c’est seulement le point final de notre étape quotidienne.
    En réalité nous sommes toujours au « Small pond «  notre B&B d’hier.
    En effet j’avais espéré que par le truchement de notre hôtesse , une solution rustique et hors circuit commercial aurait pu nous permettre de trouver un toit.
    Cela n’était apparemment pas dans la culture canadienne ce genre d’idée, mais en revanche elle nous proposa une solution totalement inédite pour nous: elle viendrait nous chercher au lieu dit « lavender » et nous y déposerait dimanche matin.
    C’est finalement la solution retenue.
    Cela avait en outre comme avantage sous-jacent de pouvoir randonner pendant cette journée sans sac pour Évelyne et pour moi un sac très allégé.

    Nous voilà partis après un petit déjeuner des plus sympathiques avec en autre ,des fruits rouges à gogo, mais nous avons su réfréner notre appétit.

    Le ciel est bleu, mais le vent du Nord est bien là, et selon le maître de maison il faisait quatre degrés au lever du soleil.
    Le parcours est vraiment agréable et parsemé de petites rivières ou ruisseaux que l’on traverse par des passerelles.
    Nous sommes dans la vallée de la « Boyne river » . Ce toponyme / patronyme devrait faire lever un sourcil à des amis lecteurs. On peut tout à fait imaginer un cadet ou un benjamin, privé de succession, se mettre au service du roi et venir comme militaire explorer cette partie de l’ Amérique au XVII eme ou XVIII eme siècle et laisser son nom à cette rivière . Mais cela peut aussi plus prosaïquement la duplication de ce nom d’une rivière ainsi nommée en Irlande.

    Il faut avoir en tête que lors de négociations avec les anglais, Voltaire avait fait valoir qu’il valait mieux céder «  ces quelques arpents de neige » contre une île des tropiques produisant du sucre et du tabac !! Les français de l’époque avaient bien vu que du Saint Laurent puis les grands Lacs et la descente par le Mississippi , ils détenaient un système de communication hors pair pour se développer en Amérique. Mais c’est une autre histoire.
    La région que nous traversons est agreste et forestière. Pour la vision agricole , c’est l’approche du farmer américain qui prévaut . Les machines vertes sont parfois si imposantes que pour pouvoir circuler les roues de droite sont sur le bas côté.
    Le temps reste au beau fixe, c’est parfait.

    Pierre