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  • Toronto

    Toronto

    Même si le voyage s’est finalement bien passé , la journée a quand même été longue et nous sommes heureux de poser nos sacs à l’hôtel Alexandra.
    Il est situé à la limite du quartier chinois, mais dans un espace de petites maisons à un étage, ce qui contraste énormément avec le quartier des banques avec ses tours de quarante étages qui se trouve à moins d’un kilomètre.
    L’immense majorité d’entre elles dispose d’un jardinet qui est utilisé comme jardin potager. Quelques pieds de tomates, de haricots, des aubergines et toutes sortes d’herbes aromatique occupent l’espace.
    C’est aussi un quartier de théâtres indépendants ainsi qu’une école de beaux arts. Sympathique et divers.

    L’hôtel, malgré ses six étages , arrive à se faire discret dans cet environnement. Le réceptionniste, un chinois rigolard et aux cheveux hirsutes nous accueille.
    Notre chambre est précisément au sixième étage et nous dominons les jardins évoqués plus haut, ainsi que les arbres dont les rues avoisinantes sont toutes largement dotées .

    Nous redescendons et revenons dans Queens street pour trouver un restaurant à notre goût. Une fois le dîner avalé, la chambre nous attendait.

    Samedi.
    Comme le Bruce Trail a duré moins longtemps qu’imaginé, nous avons plusieurs jours pour faire connaissance avec Toronto.
    Pour ce matin, il nous semblait intéressant d’aller au marché. Ici il s’appelle St Lawrence. En fait de marché, considérez plutôt qu’il s’agit plutôt de Halles.
    L’Amérique , dans toute sa démesure, aussi bien du côté des étals , amoncellements de produits les plus désirables , que de la clientèle qui s’y presse. Le bâtiment lui-même date de la fin du 19 eme et fonctionne sur deux niveaux.
    Jouxtant ce bâtiment de type plutôt effelien, un structure démontable, mais néanmoins conséquente ,abrite les producteurs indépendants .
    Je ne pense pas avoir besoin de vous faire un dessin sur la clientèle que l’on croise dans ces deux bâtiments...
    Après nous êtes offert à nous aussi notre petit en-cas, nous reprenons notre déambulation dans les rues.

    Nous ne passons que deux nuits dans cet hôtel et donc nous nous inquiétons de savoir où se trouve celui qui doit nous héberger les quatre nuits suivantes.
    L’adresse donnée par le site de réservation ne nous paraissait pas très claire et nous allons donc sur place pour nous faire une idée.
    En fait cette adresse ne correspondait à rien de concret.
    Ayant quand même un numéro de téléphone, je demande au concierge de téléphoner pour comprendre au mieux les réponses de l’interlocuteur . Il téléphone et après une conversation qui m’a paru confuse, il me dit « 16 » ?,,
    On croit comprendre que c’est le 16 de l’avenue Spadina , nom qui nous était indiquée . Nous y allons , rien. Au 116, sait on jamais, rien. Et au 216, il n’existe pas!!!
    Le chinois , toujours rigolard, n’a pas l’air de prendre cela au tragique.
    Je tente ma chance, mais ce que redoutait se produisit, je compris le quart de la conversation, seul élément compréhensible pour moi, « rappelez demain »

    A force de recherche sur Internet, nous finissons par trouver l’information 16 Millison square, dans le secteur où nous avions déjà cherché.
    Nous avions trouvé, nous pouvions nous endormir sereinement.

    Pierre

  • Retour à Toronto

    Retour sur Toronto

    J’avais passé la toute fin de soirée à me poser la question si nous ne devions pas réserver nos places dans le premier bus à partir de Owen Sound, mais les dés en étaient jetés et je ne l’avais pas fait.

    Réveillés à la très fine pointe de l’aube et ici cela fait très très tôt, nous bouclons nos sacs, et attendons sagement le rv de 7h30, avec Adam avec qui nous avions échangé deux E-mails.
    Et la voiture arrive à l’heure convenue.
    Un premier soulagement
    Le conducteur s’avère être un agriculteur qui arrondi ses fins de mois avec cette activité , mais c’est la première fois qu’il raccompagne quelqu’un aussi loin. Il nous raconte que la plus part de ses clients , marche pendant deux jours et sont tellement las, fatigués, écœurés, qu’ils souhaitent retrouver voiture ou camping car garés pas très loin.
    Il nous dépose à la gare routière d’Owen Sound.
    Il faut malgré tout faire une réservation et l’employée de la gare s’en charge, elle ne vend pas de billets (?). L’autobus arrive.
    En fait , il s’agit d’une camionnette aménagée, comme en voit chez nous et utilisée par les clubs sportifs. 11 places au total, y compris la conductrice.

    Nous sommes huit passagers au départ et heureusement pour nous pas de montée en cours de route. Il s’agit essentiellement de gens âgés et clairement sans grands moyens. La route se déroule à merveille. La conductrice s’était enquise de savoir où nous allions (Brampton) , elle nous déposa à l’entrée d’une zone commerciale de fraîche existence, mais où un abribus était implanté.
    Elle sort de son véhicule et nous montre sur le poteau, la matérialité d’un arrêt d’une compagnie de bus en nous indiquant l’heure de passage du bus idoine 15h29... Il est 11h45. Mais cela nous rempli d’allégresse, car nous découvrons à l’instant qu’un bus existe bien sur notre route. Et qu’avec un peu de patience, il va arriver.

    Juste une pointe d’inquiétude, avons nous tout bien compris ....

    Non seulement tout cela se déroula sans anicroche, mais même mieux pour les anxieux, car le bus arriva près de 25 minutes avant l’heure et c’était le moment de la pause du chauffeur. Vive la pause du chauffeur qui vous évite l’angoisse du bus qui n’arrive pas à l’heure et qui pourrait ainsi se montrer inexistant.

    Chose curieuse dans ce bus , les gens payent à la sortie. Comme ils sont apparemment tous abonnés, ils se contentent de présenter leur badge à la sortie. A notre tour de sortir et comme je demande le montant à payer , le conducteur nous fait signe d’y aller.
    Et nous voici donc arrivé à la gare de Brampton .

    À Toronto et sa région , ils ont un système de gestion de transport intégré, qui pourrait s’apparenter à la RATP. Bus et trains même compagnie, et comme un bus part dans une minute , je me laisse convaincre que c’est la bonne formule. A l’usage , je suis pris d’un doute, mais nous sommes en train de sortir dans d’excellentes conditions d’un voyage qui semblait des plus hasardeux et donc qu’importe si cette dernière partie a duré un peu plus que prévue.
    Grand contraste, pour nous, en les espaces quasi- inhabités de ces dernières semaines et les embouteillages torontesques.

    Mais comme il y encore quelques heures nous ignorions où nous serions j’ai retenu en catastrophe une chambre à Toronto.
    Nous nous y rendons, ce n’est pas trop loin de la gare, mais je vous en parlerai de cela demain.
    Pierre

  • Tobermory 2

    Tobermory 2

    Après une belle et rude ballade comme celle que nous venons de faire, on peut légitimement, me semble t-il aspirer à une journée de détente.

    Avant de partir donc , les mains dans les poches, j’envoie un mail à l’association locale du Bruce Trail, dont Évelyne avait trouvée les coordonnées sur une publication locale, pour voir si ils ont une solution pour les randonneurs en perdition.
    Le temps est magnifique, mais quand même un peu frais . Il est 7h30.
    Quasiment face à notre motel , un établissement propose un breakfast dès 7 h. Nous nous y rendons la mine gourmande et réjouie en pensant à notre commande.
    Déception, ce n’est qu’un food truck et les quelques clients qui consomment sur place bénéficient d’une table et de chaises en plein air.
    Nous décidons d’aller voir ailleurs, ce qui nous ramène sur le port, mais les très rares cafés qui proposent ce service , fonctionnent selon le même principe.
    Nous retournons donc vers le premier.
    Nous en profitons pour lui poser la question de notre retour, mais il dit ne connaître personne.
    Bref retour au motel, pour constater que l’association locale avait répondu qu’il diffusait l’information de notre recherche. Cela donnait un sentiment d’efficacité.
    Sur cette note d’optimisme , nous partons explorer le coin.
    Tobermory, en réalité ce n’est pas grand chose , même pas une commune, un lieu dit, mais particulièrement remarquable. Le cap de la presqu’île de Bruce est entaillé de deux « tub », le little tub et big tub. Je ne sais ce qu’en disent les dictionnaires d’aujourd’hui, mais pour moi le tub, c’est cette baignoire un peu particulière que l’on voit parfois dans les westerns où le héros poussiéreux à souhait prend un bain à l’étonnement de ses compagnons qui n’avaient jamais vu cela .
    Là, il s’agit de deux petits fjords, le plus petit ,très bien protégé de tous les vents et sur lequel est venu s’agréger l’activité économique, commerces de souvenirs ,cafés, restaurants, motels et des entreprises de croisières côtières. Dans la partie portuaire, une poignée de bateaux de passage, tant a voile qu’à moteur. Et des bateaux de service et ferry-boat qui dessert les îles Manitoulin , complètent le tableau.
    Le grand tub , se trouve un peu plus à l’ouest et n’est bordé quasiment que de villas et donc l’accès public à l’eau n’est pratiquement pas possible, à l’exception du phare qui signale l’entrée de ce port «  bicéphale « 
    Cette petite randonnée nous a donné l’occasion de revoir des épervières orangée et une fleur rouge au nom très local, le pinceau de l’indien .

    Nous rentrons faire le point .
    Un particulier se propose de nous ramener, moyennant finance, jusqu’à Owen Sound. Bien ,c’est une première étape .
    La difficulté de ce retour est qu’il a lieu un vendredi . En matière de transport collectif , il n’y a rien le WE et qu il faut ,soit trouver un moyen ou un autre pour « passer «  ou accepter de rester scotché deux jours dans un patelin sans grand intérêt.
    A Owen Sound , un transport public (3xj) peut nous porter à Orangeville. Mais là , Google ne nous propose rien le vendredi après midi, et ce jusqu’au lundi.

    J’envisage le taxi. C’est compliqué, il me demande où il doit me prendre, dans une ville que je ne connais pas. Il ne semble pas exister de gare routière.

    Si nous passions néanmoins cet écueil, cela nous faisait arriver à Brampton qui est relié à Toronto par le train.

    Et selon les différents scénarii, la localisation de l’hébergement n’est pas la même !!!.

    Un après midi devant la tablette pour construire ce retour, d’un certain point de vue , un cauchemar.
    Un endormissement difficile.
    Pierre