Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Fourfouras

    Fourfouras


    Fin du contournement du massif du Psiloritis ou mont Idi , en continuant d’emprunter de réseau routier bien calme de cette partie de la Crête .
    Cela nous permet de traverser de petits villages qui tentent de retarder l’inéluctable où même le café -alimentation -cercle de jeux n’a pas réussi à trouver un exploitant ou des consommateurs.

    Ces petites routes sont bien évidemment l’endroit où les pickups sont rois, et le ramassage du lait de brebis ou de chèvre à l’aide de bidon aujourd’hui en plastique, des blancs et des rouges, assure une bonne partie du trafic.
    Pour la première fois nous avons vu un de ces véhicules chargé de laine, cela doit probablement sous entendre que la mauvaise saison est passée et que la tonte va battre son plein d’ici quelques jours. Je ne sais si ce régime s’applique aux chèvres , car ici elles ont le poil long, mais je n’ai jamais entendu parlé d’un » cashmere «  grec !.

    Vous vous êtes probablement rendus compte que nous bénéficions de toutes sortes d’hébergement et que tout hébergement est beaucoup mieux que rien du tout.
    Celui d’aujourd’hui à une particularité. Les plus âgés d’entre vous se rappelleront de cette blague à propos de URSS qui se vantait d’avoir les plus grands….. y compris les plus grands nains du monde.
    Ici , nous avons trouvé ici, non pas le plus grand, mais le plus petit bac à douches du monde , je ne peux pas mettre un pied devant l’autre dans ce bac.
    Vous pouvez m’objecter que cet exercice est rarement à faire dans un bac à douches

  • Platanos

    Platanos

    La journée se présente bien, nous avons un petit déjeuner et compte tenu de la modestie de l’étape, nous nous offrons le luxe incroyable de partir à 8h30.
    Le ciel est d’un bleu de carte postale et nous cheminons sur une petite route qui égrenait des villages bien tranquilles.
    Nous avançons quasiment à un train de sénateur et nous nous arrêtons plusieurs fois dans des cafés ,et nous constatons alors que cette partie de la Crête est moins bénéficiaire du tourisme.
    Les cabaretiers ou les cabaretières ne pratiquent aucune forme d’anglais, ce qui m’empêche pas de se faire servir un café, car ce mot est dans le vocabulaire local.
    Nous passons à Vorizia , qui beaucoup vécu les méfaits de la seconde guerre mondiale , mais aussi les efforts de libération de la tutelle ottomane, et qui honore jusqu’à plus soif ses héros . Statues, stèles, monuments sont appelés à la rescousse, mais malheureusement aucune inscription n’a été traduite pour les étrangers de passage.

    Aujourd’hui encore quantité de chapelles et d’églises un peu partout . Et nous retrouvons la neige , certes très au dessus de nos têtes , mais elle résiste.


    Nous arrivons aujourd’hui à la moitié du parcours et à un kilomètre près , nous croisons un couple d’alter égo. Eux sont jeunes et polonais , ils sont partis comme nous depuis plus de dix jours. Nous échangeons nos impressions du voyage, des populations rencontrées. , et des paysages..
    Une photo, deux photos . Rencontre fugace certes mais éminemment pacifique que je souhaite à mes petits enfants et à tous les jeunes en général.
    Nous arrivons de bonne heure au village où nous faisons relâche. Après quelques tâtonnements, nous finissons par trouver notre bonheur.

    Nous sommes dans tout petit village et l’alimentation fait aussi office de café et vends pour les touristes de passage quelques colifichets dont quelques uns sont peut être de fabrication locale.
    Quatre villageois y jouent une partie de carte, l’un d’eux s’interrompt pour encaisser nos quelques emplettes, car la localité ne possède pour le moment aucun établissement faisant restaurant.
    Nous achetons pour le dîner , un paquet de pâtes et une boîte de sardines dont l’huile assaisonnera les pâtes.
    Alors que nous retournions à notre appartement qui se trouve à l’étage d’une maison, je suis invité à faire la conversation avec le père de la propriétaire. Et c’est là que vous voyez combien les ressources humaines sont un art.
    Le monsieur en question a travaillé en Allemagne quelques années, mais parle essentiellement le grec, et a eu une opération du maxillaire inférieur qui perturbe beaucoup son élocution. Il connaît aussi quelques mots d’italien. Personnellement je possède trois ou quatre mots d’allemand, dont heureusement «  arbeit » et «  kaput »et en italien « picolo » ,« capito » et « bambini « . Avec ce bagage et un petit verre de quelque chose ressemblant à de la grappa entièrement réalisé avec les vignes de la maison, nous avons tenu une conversation d’un petit quart d’heure, et avec l’aide d’un papier nous avons échangé nos âges respectifs et celui de nos épouses.

  • Zaros

    Zaros.

    Nous arrivons dans une zone de grands dénivelés , 1340 m de dénivelé positif.
    Cela manquera pour la vie à notre palmarès, mais nous décidons de faire l’impasse de ce parcours et nous offrir quelque chose de plus reposant.
    Nous faisons le choix de contourner ce massif montagneux, quitte à faire une belle étape en terme kilométrique.
    Tout d’ abord une bonne nouvelle le temps a radicalement changer. Le vent du Nord souffle fort, mais c’est peut être le prix à payer pour être débarrassé de la pluie !!
    Pour répondre à un lecteur qui posait la question de savoir l’influence de l’outre Méditerranée se faisait sentir, un élément de reponse.
    Ce matin, nous quittons notre chambre les sept coups de cloche s’échappent du clocher. Nous croisons notre ami le boulanger, qui manifestement va vers l’église.
    C’est alors que de celle-ci s’élève un appel vraiment semblable à ceux que l’on entend dans les pays d’Islam, pour les prières quotidiennes. Puis la messe a continué à se diffuser dans les collines où le vent la portait.
    Plus loin nous avons entendu , depuis d’autres églises , les mêmes messes.
    Dans le même registre, pour le moment , nous n’avons vu aucune trace de cimetière musulman. Par ailleurs les musulmans qui quittèrent l’île après les traités qui rendirent l’île à la Grèce, et se réfugièrent au Liban, se sont longtemps désignés comme libanais crétois musulmans .

    Nous avions donc opté pour un parcours entièrement sur petites routes bitumées à l’exception d’une côte bétonnée d’un pourcentage terrifiant de l’ordre de 22/25%. Elle faisait environ cinq cents mètres, et il m’a fallu une dizaine d’arrêts pour reprendre mon souffle et permettre à mon cœur de retrouver un rythme à peu près décent.

    La suite du parcours consista à sinuer au pied du massif, jusqu’à trouver un hébergement, que pour une fois de plus, nous n’avions pas réservé.

    Au total pour la journée 33/34 kms, cela fait plaisir de retrouver un certain niveau.
    Une fois la chambre trouvée, la douche prise, expédié le résumé de la veille, nous nous inquiétons des hébergements potentiels pour le lendemain. Pas de village un peu important demain. .
    Évelyne s’inquiète de cette situation, moi moins car nous avons encore 24 heures devant nous et la première personne à pouvoir faire quelque chose pour nous est précisément l’hôtelier où nous sommes.

    Nous descendons à la réception, mais cette personne n’est derrière son comptoir.
    Nous faisons cinquante mètres pour accéder au restaurant.
    La formule est proche de celle d’hier soir. L’aubergiste, qui est une femme s’enquiert d’éventuelles allergies, puis les plats défilent.
    Tout cela est excellent. Et très copieux.
    L’aubergiste s’inquiète , et comme deux lecteurs se souviendront d’un autre restaurant grec, on nous propose une barquette pour emporter le surplus.
    Nous expliquons qu’en voyageant avec un sac à dos , la cuisine grecque n’est pas le plus facile à glisser entre T-shirt et chaussettes. Elle nous demande alors, le lieu de notre prochaine étape . Nous lui répondons que pour le moment c’était une question sans réponse.

    Ce fut alors le début d’une tornade dans le restaurant, les autres clients restant en rade, pendant qu’elle remuait ciel et terre pour nous trouver parmi ces copines et bien sûr , dans les limites de nos capacités physiques, un hébergement. Dix minutes plus tard, nous avions une adresse à l’endroit idéal, et le service pouvait reprendre dans la sérénité.