Santiago de Compostela
Départ sous la pluie, fait rarement une étape agréable .
Les paysages sont noyés dans une brume qui écrase tout et avancer, tout de même avec le vêtement de pluie, vous transforme vite en carotte dans une cocotte minute.
Nous sommes dimanche et peu de cafés sont ouverts . Les rares tenanciers qui acceptent d’ouvrir font la gueule. On peut rêvez mieux pour une dernière journée.
Et pour couronner le tout, nous faisons route commune avec une équipe de jeunes hommes extrêmement bruyants, s’esclaffant de leurs tartarinades, même si nous n’en comprenions pas la teneur ,ces discussions ne pouvaient pas concerner les questions environnementales ou l’évolution du pouvoir d’achat en Espagne.
Dans un premier temps , nous essayâmes de les distancer . Nous eûmes un petit succès, mais il ne fut pas pérenne et à l’occasion d’une bonne pente, ils repassèrent devant et nous les laissâmes partir.
Quelques temps plus tard, et cela n’a aucun rapport avec ce qui précède, nous fûmes témoins d’un événement rarissime, au moins pour nous.
Nous allions passer sous un viaduc routier, lorsque nous entendîmes un fort bruit. Nous nous interrogions sur l’origine de ceci, lorsque nous vîmes tomber depuis le viaduc des morceaux de carrosserie. Attention ce n’était une aile ou un capot, mais 6/8 morceaux dont le plus gros avait la taille d’un pot de confiture.
Après avoir évacué ces débris, nous continuâmes une route en pente, le long de l’autoroute. La seule chose que nous ayons pu voir était que les voitures y roulaient à faible allure ( en raison de l’accident ?).
Le reste du parcours fut sans incident . Le soleil acceptant de faire de nouveau son apparition.
La petite machine à nous guider en ville étant hors service ( forfait croqué) , je suis revenu à ma vieille technique, aller demander un plan de la ville dans le premier hôtel 4/5 étoiles que je croise. Ce que je fis donc et avec le plan. , nous arrivâmes sans encombre à l’hôtel.
Un dernier, tout petit effort , pour l’ultime coup de tampon. Bien sur une foule considérable sur le parvis de la cathédrale, mais cela fait partie des attentes.
A propos de la cathédrale, ici aussi on réécrit l’histoire. Il faut savoir que Santiago était surnommé « matamoros » et un bas-relief placé dans la cathédrale illustrait cela . Santiago était l’enfant / l’outil de la « Reconquista ». Cette statue a été retirée……
Reste plus qu’à organiser le retour. J’avais déjà regardé tout cela à l’avance, mais par prudence je n’avais rien acté.
La seule chose de faite était de retenir une chambre à San Sebastian , station très courue .
Nous descendons à la gare , pour prendre les billets. Il existe une liaison Saint Jacques- Vitoria - San Sebastian, que nous avons utilisée la dernière fois.
Sans rentrer dans les détails, le train de mardi 2 juillet est inaccessible, complet? Aïe!
Je suis dirigé vers le service clients, où règnent trois femmes qui constatent comme moi qu’il n’y plus de place.
Mais à trois , il y a plus d’intelligence que dans une seule tête et elles nous trouvent un autre parcours, en train , en bus, pour cause de travaux, puis en train de nouveau. Et tout cela le bon jour et dans les temps.
Cette grande randonnée se termine . 620 kms en 26 jours de marche, cela fait sauf erreur de ma part une moyenne de 24 kms/ jour.
Je crois que c’est pas mal pour une pèlerine randonneuse convalescente et un scribe accompagnateur.
Vous avez probablement trouvé tout au long de ces chroniques quelques trouvailles lexicales. J’en avais certaines dans ma tête depuis longtemps, mais d’autres collectées au cours de mes lectures d’hiver et mises précieusement de côté. Certaines vous étaient connues bien sur , d’autres vous auront fait ouvrir un dictionnaire, au moins pour vérifier si ce mot était employé à bon escient.
En avant , toute
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Santiago de compostela.
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Padron
Padron
Nous avons quitté notre antépénultième hébergement, le ciel était gris, mais sans effet notable sur la température qui reste agréable.
C’était notre troisième étape dont la distance tournait autour des vingt kms. Cela crée des habitudes, car partent aux mêmes heures , les gens qui veulent avoir fini avant une éventuelle élévation de la température. Et donc nous retrouvons sur le chemin, chaque jour, à peu près les mêmes, qui vous saluent d’un petit sourire un peu complice, ne sachant trop en quelle langue engager une petite conversation au delà du traditionnel « buen camino «
Pour changer des eucalyptus, la VR XIX nous fait passer à travers des forêts de mimosas, ce qui fait rêver de revenir en janvier.
Comme une partie du lectorat de ces chroniques est intéressée par la rubrique « gastronomie « voici le détail d’un arrêt vers les 10h15.
« Jus d’oranges et toast nappé d’avocat et couvert d’une abondante chiffonnade de jambon cru » . Cela permet de compléter un petit déjeuner parfois un peu succinct.
Nous arrivons à Padron , ville aux origines romaines.
Arrivés devant notre hébergement , il convient que je vous rapporte le monde un peu étrange du pèlerin 2024.
Nous réservons la chambre sur le site Booking et le règlement s’y fait aussi. Le site envoie une confirmation ,tout est parfait. On arrive devant « l’hôtel » et là une information figure sur la porte. Vous avez reçu par mail le code qui ouvre la porte de l’hôtel et celle de votre chambre. . Tout cela serait presque bien si vous receviez le mail avec le code en temps utile. Cette fois c’est la femme de ménage que nous avons « cueillie » au moment où elle fermait la porte qui obtenu ce fameux code.
Nous le reçûmes par mail 10 minutes après avoir accédé à la chambre !
Le client est à la recherche d’un prix raisonnable, la question est, jusqu’où peut-on aller?
Ceci étant que peut-on dire de Padron. De celui de l’époque romaine, je n’ai qu’un vague souvenir. De celui d’aujourd’hui, un conseil, passer votre chemin. Je ne vais rien dire de plus , de peur d’être désagréable.
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Caldas de reis
Caldas de Reis
Hier soir déjà un vent pas encore frais agitait les rues mais ne décourageait pas les consommateurs sur les terrasses.
Mais ce matin, ce vent avait fini par avoir raison du thermomètre. D’autant plus que le chemin filait dans l’axe de la ria.
Car Pontevedra a aussi sa ria et toute ces déchirures de la côte ajoutent aux autres similitudes avec la Bretagne.
Aujourd’hui , une bonne partie du parcours se fait sur la RN 19, excusez moi, sur la VR XIX . Elle se rit des dénivelés en choisissant régulièrement la pente la plus douce et la plus facile à franchir. Les voies modernes s’offrant des véhicules à énergies non animales, s’affranchissent de cette contrainte et grimpent les cols sans complexe.
Cette VR nous offre l’opportunité de franchir des gués à plusieurs reprises et en fonction du débit du cours d’eau , une solution appropriée est proposée pour le franchissement.
Caldas de Rei est une station thermale , mais cela ne la caractérise pas véritablement. C’est un noeud routier, donc un gros trafic en ville, en plus du flux des pèlerins.
Ps: c’est vrai qu’à 1 jours près Saint Jacques et Saint Pierre aurait pu coïncider, mais nous terminons vraiment en roue libre.