Argostoli 3

Argostoli 3

Les plus sagaces l'avaient compris , la fin du voyage est proche, pour ne pas dire imminente. 

Un aimable correspondant nous suggère de prendre le ferry pour Trieste, cela eut été une façon de clore la boucle. Pour tout vous dire nous avions envisagé de prendre le ferry pour Bari ou Brindisi , traverser l'Italie pour prendre un ferry pour la Corse et de là prendre un dernier ferry pour Marseille et enfin le train de n

uit qui rejoint Nantes. 
Tout cela tombe à l'eau , si l'on peut dire , car il n'y a plus de ferry entre l'Italie et la Corse après le 1er septembre 
Donc ce sera l'avion pour Londres le jeudi et l'avion pour la Bretagne le vendredi.

Bilan de ces 7 semaines sur la route , 6 pays rencontrés, près de 1000 kms en marchant, des bateaux , des cars , un train, une voiture de sécurité et plein de gens intéressants et des paysages sublimes. (dont vous pourrez profiter dans quelques jours )

Merci aux quarante s lecteurs quotidiens et jusqu'à la soixantaines les grands jours
Merci à ceux qui bien voulu nous encourager par leurs commentaires ou leurs mails

A très bientôt

Pierre et Evelyne

 

PS: photo prise dans l'aéroport d'Argostoli

Argostoli 2

Argostoli 2

Nous avons donc établi notre camp de base à l'hôtel Olga, qui se trouve devant le petit port. 
Qu'allions  nous faire aujourd'hui? Un jeune restaurateur rencontré il y a peu, nous avait vanté les mérite du monastère de la Vierge mère de Dieu de Kipourion, qui date du milieu du XVIIIe siècle .

La partie de l'ile où nous sommes, forme autour d'une très vaste baie un grand fer à cheval et pour aller d'Argostoli à Lixouri , la ville importante en face , il fait prendre un ferry, plutôt que de le faire par la route . Cela est valable pour les touristes , mais aussi pour les lycéens, les camions et autocars en tous genres.

Nous prenons le bac à 7h30, mais en prenant bien soin de laisser nos sacs à dos à l'hotel, ce qui change la face des choses!
Sur le papier cela devait faire autour de 23 kms. Mais pour cela il fallait arriver à trouver très vite les petites routes portées sur la carte, mais que sur le terrain , nous avons toujours beaucoup de mal à trouver . Nous demandons à des locaux , tous plus aimables et serviables les uns que les autres, mais soit les réponses étaient peu claires soit c'était nous qui ne comprenions pas les réponses ou les interprétions mal, ce qui est parfaitement possible.
Nous sortons de Lixouri, et je me rends compte assez rapidement que nous ne sommes pas sur la trajectoire idéale et que cela allonge forcément la randonnée .
Nous devions trouver sur notre route un second monastère , mais nous n'avons rien vu.
Nous arrivons au monastère de Kipourion .
Il est situé dans un endroit impressionnant , isolé du monde , sur le ressaut d'une falaise, face à la mer. 
Sur l'ensemble architectural , j'ai été un peu déçu , car je doute fort que la plus grande partie de ce que l'on voit date du XVIII eme , probablement à cause du tremblement de terre évoqué hier. L'église elle même, dans le parfait style orthodoxe, c'est à dire avec force icônes , dorures , le tout dans une pénombre probablement destinée à jouer son rôle  dans la relation avec le Très Haut .
Nous repartons , mais au lieu de faire demi tour , nous décidons de rentrer par une autre route .  Nouvel allongement par rapport à l'itinéraire le plus court . Mais bel effort, beau spectacle et satisfaction d'avoir fait environ 28 kms en Grèce. 

Argostoli

Argostoli. Capitale de la Cephalonie 


Quand nous abordons une grande ville , nous prévoyons toujours une étape courte afin d'arriver en bon état , et profiter de ses charmes et attraits.
C'est pourquoi nous avions prévu de faire 15 kms.

Nous arrivons donc en fin de matinée , faisons un peu les difficiles pour choisir un hôtel  . Une fois cela fait: Argostoli, nous voila !!

Il faut tout d'abord que je vous informe de deux éléments historiques intéressants, chacun dans leur genre.

Tout d'abord ,et cela est proprement  incroyable, la Cephalonie, mais aussi toutes les iles de la mer Ionienne, dont Ithaque et les autres, ont fait partie de la France
Le traité de Campo-Formio ( 17octobre 1797 ) ayant mis à bas la république de Venise , Bonaparte intégra ces territoires dans l'espace français, nommant un gouverneur  . Cela dura jusqu'au  12octobre 1798. La défaite d'Aboukir fut fatale à cette belle expansion.

Mais par le traité de Tilsit  (1807), les russes cédèrent les iles Ioniennes aux Français!
C'est le maréchal Berthier, bien connu des gens qui utilisent les boulevards extérieurs, qui prit les gouvernes de cet ensemble. Mais la perfide Albion , voyant tout cela d'un mauvais oeil , établit un blocus et finit  par prendre  possession  des iles.

Autre élément important que je me dois de vous communiquer , c'est le tremblement de terre du 12 aout 1953. 
Cet événement causa bien évidement de gros dégâts à Argostoli, où nous sommes , mais aussi dans toute l'ile. Ce qui fait qu'en réalité , il reste fort peu de bâtiments anciens . Les très rares que nous ayons vu sont plutôt les petits bâtiments de service, granges et autres, mais beaucoup dans un état dégradé . A quoi les reconnait-on? Ils sont les seuls à avoir conservé des tuiles anciennes sur les toits. Tout le reste n'est que tuiles mécaniques 
Dans la campagne , avant d'arriver, nous avons vu plusieurs maisons en bois identiques, dans des états divers, et qui ont du être mises  en place pour secourir les sinistrés.
En ville , les belles maisons du 18  et 19eme siècle ne sont plus, mais le quartier où elles s'élevaient a conservé son charme et son urbanisme élégant . Belle place, avenues bordées de palmiers , maisons bourgeoises et jardins fleuris en abondance laissent imaginer facilement la vie paisible des notables de l'ile.

Comprenant que l'automne est affiché à l'ouest , nous en profitons aussi pour prendre un bain , en pensant à vous tous, bien sur!!


Pierre