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  • Nha Trang

    Nha Trang

    Pour aller quelque part , il faut savoir transiger et prendre les chemins de traverse.
     De l'avis général, Nha Trang ne présentait pas d'intérêt particulier pour nous, car c'est essentiellement une très belle plage qui fait le bonheur des russes....mais elle était un point de passage incontournable pour accéder à notre prochaine étape .

    Nous partîmes de bon matin de Dalat avec un bus tout à fait correct.  Le parcours nous a fait traverser le parc national de Nui Ba UBi Doup , au coeur du plateau de Lam Vien . Nous côtoyons des sommets à plus 2200 m. Pentes abruptes , ravins impressionnants et jungle vietnamienne au programme. Et par chance un conducteur (ou un bus) qui avançait au ralenti.

    Évidemment le retour dans la plaine nous fait retrouver simultanément les rizières au vert tendre et une chaleur un peu moite.

    Et nous arrivons à Nha Trang. 
    Comme notre objectif n'était pas d'y rester , sitôt descendus du bus nous nous dirigeons vers une agence de voyages qui inspire confiance. Nous avons  passé notre chemin devant Ananas Travel, allez savoir pourquoi, et vingt mètres plus loin nous rentrons chez Asia Smile Travel. Bien nous en a pris ,une des collaboratrice parlait un excellent français , ce qui peut éviter des incompréhensions. Nous faisons affaire pour un bus de nuit qui part dans sept  heures.
     Cela nous laisse tout le temps pour aller jusqu'à la plage pour prendre un bain . Et là nous avons vu quelque de nouveau pour nous: une petite marchande ambulante avec sa palanche , cette barre de bois avec laquelle les vietnamiens transportent le monde, et dans un plateau des langoustes et grosses crevettes et dans l'autre plateau un petit réchaud fonctionnant au charbon de bois sur lequel était posé un récipient pour faire cuire la bête . Pour nous incroyable, mais surement une réalité lorsque les circonstances seront plus appropriées.
    Plus tard , en cours de promenade nous sommes tombés sur un magasin d'article en croco, bestioles qui pullulaient autrefois par ici . Et dans cette boutique , nous avons flashé  sur des tongs en croco, enfin pas la semelle , mais la partie supérieure. Sur le Sillon avec des tongs en croco, c'était Ouest France direct..

    Nous retrouvons au point de rendez vous et à l'heure dite, pour un long voyage.

    Pierre

    Ps: merci à tous pour vos commentaires. En ce qui concerne les photos, je suis équipé d'une technologie ancienne incapable de faire le nécessaire! 

  • Dalat 2

    Dalat (2) 

    Aujourd'hui pas de taxi, ni de bus ou de train au programme!
    Enfin , si . L'offre de transport étant trop juste par rapport à la demande, il est préférable de retenir dès que possible les places de bus ou train que nous souhaitons emprunter. 
    Après discussion, nous avons décidé que Nha Trang serait notre prochaine étape et qu'il était donc préférable de prendre nos places dès aujourd'hui.
     Ce que nous faisons dans une petite agence de voyages située en face de notre hôtel. De plus le bus nous prendra à cet endroit.

    Ce point réglé , nous partons à pied , et guide en mains pour aller voir ce que Dalat peut nous offrir.
    Tout d'abord, rappelez que Dalat se trouve à 1500 mètres d'altitude et que cette situation , lui a valu des le début du 20 eme siècle un statut d'endroit de villégiature et de sanatorium , loin des miasmes de la côte et des deltas.
    Le tout sous la "bénédiction" de Yersin qui y ouvrit un établissement de l'institut Pasteur. 
    Nous primes en premier lieu la direction de la cathédrale , puis celle de l'institut Pasteur, qui est aujourd'hui un lieu de consultation et un centre de recherches sur les vaccins. Cela ne se visite pas , mais une grande partie des locaux sont d'époque Art Deco, comme une grande partie des construction de prestige de la ville.
    Nous poursuivons à deux pas de là , visiter le palais de Bao Dai dernier empereur d'Indochine. 
    Il est situé sur une colline dominant la ville et son vaste lac de retenue .
    Pour nos amis lecteurs de la région de Lille, ce palais, résidence d'été, est la copie conforme, mais à l'échelle 1,5 de la maison Cavrois, dessinée par Mallet -Stevens. 
    Pour nos autres lecteurs, c'est une grande maison avec de très beaux volumes, notamment pour ce qui concernent les zones d'échanges, hall d'entrée ,  escalier et palier. Dans le cas particulier, une belle salle de réunions , des petits salons de détente, et des vues magnifiques sur des jardins, largement à la française .
    A l'étage nombreuses chambres vastes et bien équipées en sanitaires.
    Les conditions du départ de l'empereur vers la France, ont eu  comme conséquence le maintien du mobilier de l'époque et qui permet de se faire une idée de la vie dans cette maison.

    Nous quittâmes ce palais et cette colline , pour rejoindre la gare située assez loin.
    Lorsque j'avais lu les notes du guide relatives à Dalat , j'avais imaginé venir au Touquet sous les tropiques. Non ce n'était pas cela . Meme en réduisant la ville à sa partie coloniale. Nous étions plutôt à Vichy, sentiment confirmé, lorsque nous arrivâmes devant l'hôtel du Parc. Mais un Vichy qui serait composé plus de belles villas que d'immeubles.
    Nous avions déjà fait quelques kilomètres et gravi quelques pentes et il,était l'heure de se restaurer. En face l'hôtel du parc , se trouve le Café de la Poste.
    Si vous passez par là, nous recommandons l'endroit. Calme, luxe et volupté , mais pour les deux derniers , de bon aloi. Grande salle, personnel raisonnablement nombreux, un caissière en permanence derrière son comptoir, et une cuisine raffinée. Et toujours ce décor superbe, avec un léger parfum suranné . Délicieux.

    Juste derrière le Café de la Poste, se trouve le Dalat Palace. Cinq étoiles . 
    Sur le set , sous assiette du cafe , un petit historique, rappelait que les négociateurs des accords de 54 , mettant fin à la guerre avec la France, avaient tous occupé des suites dans cet établissement. 
    Nous poursuivîmes notre périple le long du boulevard Tran Phu. C'est où se trouve la plus grande concentration des villas qui ont appartenu aux coloniaux ou à leurs administration . Qu'en restent ils ? On peut dire que le verre est à moitié plein. Les villas qui ont pu trouver une nouvelle administration pour les occuper, ou quelqu'un pour les transformer en "tourist villa" sont encore en bon état , Pour les autres, plusieurs dizaines dans cette rue, q leur sort, à défaut de trouver un financeur rapidement, risque d'être rapidement scellé. Lorsque la toiture donne des signes de fatigue, les volets bâtent au vent, l'avenir est sombre.

    Les nouveaux riches vietnamiens ne seront peut être pas tous intéressés par une histoire qui n'est pas complètement la leur

    Nous poursuivons, sur ces considérations, jusqu'à apercevoir la gare. 
    Là , aucun doute, c'est la réplique de la gare de Deauville. Sur le mur extérieur, la mention "boite aux lettres" est restée comme au premier jour.

    Destination vers notre destination du jour le lycée Yersin, toujours lui, ici, il est quasiment vénéré. Ce bâtiment est occupé maintenant par l'Ecole Normale Supérieure. Ne se visite pas.

    Nous reprîmes  le chemin du retour.
    En relation avec nos propos du jour , à savoir très largement , que reste t-il d'autre de la présence française? Il y a quelque chose que je n'ai vu signalé dans aucun de nos deux guides: les bornes routières. Vous savez ces bornes en ciment dont le sommet était peint en rouge pour les nationales et en jaunes pour les routes départementales. Et comportait sur chacune des faces latérales la distance jusqu'à la ville importante à venir  et sur la face perpendiculaire le  numéro de la route. Différence avec les bornes de l'ancienne métropole, celle des départe tales sont bleues.
    On en trouve encore chez nous quelques unes que la départementalisation n'a pas encore mise à bas.

  • Dalat

    Dalat

    Nous nous sommes quittés  hier soir à 20 kms de la gare et ce matin , cela n'a pas changé
    Donc il nous faut intégrer ce temps de retour vers le chemin de fer.
    Mais comme il fait jour tôt, nous ouvrons le premier oeil vers les 7 heures, ce qui nous laisse le temps de faire nos ablutions, de faire le point sur les commentaires et d'aller prendre notre petit déjeuner. 
    La plage étant juste devant l'hôtel , nous n'avons pas résisté, en complément , à faire une balade sur le front de mer.
    Nous posons la question à la réceptionniste du  pourquoi des éclairages nocturnes vus la veille. La seule chose, mais importante, que nous avons comprise, c'est qu'il s'agit des "fleurs de dragon" qui produisent un fruit commercialisé sous le nom de pitaya.

    A la gare un employé principal, la soixantaine, nous informe en anglais qu'il est temps de nous rendre sur le quai, puis comprenant nous sommes français nous dit qu'il a appris cette langue en nous disant: "ceci est une chemise, ceci est un pantalon, cela est un château d'eau" . Cette dernière phrase est particulièrement utile lorsque vous travaillez dans les chemins de fer et que les locomotives sont encore à la vapeur . Mais cette période étant maintenant révolue , l'opportunité de placer cette dernière  phrase se fait chaque jour plus rare.
    Le train arrive à l'heure et nous quittons notre cicérone 

    Nous arrivons à Phan Rang.
    Il est midi et il fait vraiment très chaud. Pour rejoindre Dalat nous devons prendre un bus, et pour cela nous devons rejoindre la gare routière . Je demande à un chauffeur de taxi , qui avait  littéralement fondu sur nous, pas au sens de la chaleur,mais au sens des vautours,  la direction de la fameuse gare routière . Apres lui avoir expliqué que je ne souhaitais pas monter en voiture , mais y aller à pied, il  s'exclafa  , disant que c'était à 6 kms, et donc infaisable. Sentant ma partenaire assez désireuse d'éviter les kms en question sous un soleil de plomb et agrémentée  d'un joli petit sac de 7 kms, nous montâmes dans le véhicule en question.
    Il nous dépose dix minutes plus tard au centre d'un sorte de caravansérail qui aurait pu être tenu par un afghan . Nous demandons au chauffeur où se trouve le bureau de vente des billets, il nous désigne une sorte d'échoppe fermée, à cette heure?
    Nous demandons à l'entour, et les avis sont partagés , certains affirmant que  nous étions à l'endroit du départ du bus pour Dalat, d'autres affirmant le contraire. Et ces derniers nous proposent de nous y conduire en moto taxi.
    Ce que nous refusons, à leur plus parfaite  incompréhension. Un taxi , en maraude vint à passer. Nous lui posons la question de confiance et il nous dit , lui aussi, que nous ne sommes pas au bon endroit
    Nous montons derechef dans ce nouveau véhicule qui nous fait faire 2kms et nous dépose dans belle , grande , neuve mais très vide gare routière.
    Dans ces endroits , hors des  grands centres touristiques, l'usage de l'anglais est trop occasionnel pour être opérationnel et nous avons un peu de mal à nous faire comprendre. Dalat, tout le monde avait compris, mais dans combien de temps et à quel guichet prenait on les billets, je n'arrivais pas bien à comprendre ce que l'on m'explique, plus en vietnamien qu'en anglais!!

    On me fait comprendre que l'on va téléphoner pour avoir les réponses??
    Je vous passe les démêlés et quiproquos.
    Puis le moment venu, on nous désigne un homme qui arrive avec une moto!
    Je demande , si c'est le chauffeur. On répond :non. Je suis en plein potage.
    Je crois comprendre alors qu'ils se sont coalisés pour nous convaincre de faire les 110 kms en moto.
    En fait un second motard est arrivé et entraine Evelyne, qui s'installe sur la moto. Je l'imite.
    En réalité nous faisons moins d.un kilomètre pour rejoindre un dépôt d'autobus où les choses reprennent un cours que nous pensions normal.

    A 14 h 30 le bus s'ébranle . Tous les sièges sont occupés, la plupart des strapontins également , des tabourets sont aussi disponibles. Le coffre du car est plein comme un oeuf, et comme il fallait en assurer le transport , une moto à été embarquée dans le couloir du  bus. 
    Avant de quitter l'agglomération , nous prendrons des passagers qui nous attendaient le long de la route. 

    Une bonne partie du trajet s'est faite sur une route en totale reconstruction, y compris les ouvrages d'art. Comme c'est la saison sèche , un nuage de poussière nous suit de près.
     
    Pendant une trentaine de kilomètres le trajet s'effectue en plaine, puis nous attaquons le relief, ce qui va nous faire grimper , jusqu'à 1500 m.
    Mais comme nous l'avons déjà vu dans d'autres circonstances, le chauffeur et les passagers ont besoin de se restaurer . Il n'est jamais que 15 h30!!
     Après plus de trente minutes d'agapes, l'heure d'attaquer le plat de résistance est venue. Et nous montons, montons, montons toujours dans le chantier de la route.

    Puis après encore environ une heure de route, le chauffeur se range, peu, sur le coté de la route et je le vois descendre de son car , une clef plate à la main et se diriger vers l'arrière du véhicule. Petit à petit le car se vide de ses passagers et je me joins donc aux spectateurs, regardant le chauffeur sous bus. Je comprends que l'engin à un problème de freins. Apres avoir probablement resserré quelque chose, il verse le reste d'un bidon de liquide frein dans le réservoir approprié. Il reste sous le véhicule pendant qu'un assistant bénévole actionne la pédale de frein.
    Nous repartons à allure des plus réduites. Par chance , le risque était plus faible dans la mesure où nous montions.
    Quelques kms plus loin , se trouvait une station service. Le conducteur achete un bidon de liquide de frein, celui qu'il avait à bord m'ayant paru bien vide.
    Nous repartons. Il fait maintenant nuit noire et progressons à 10/15 kms/h .

    Puis grâce au téléphone  portable, il avait pu contacter son entreprise qui avait délégué un véhicule de remplacement, qui nous faire les quinze derniers kms à une vitesse plus convenable, même si elles ne peuvent être dans ces régions montagneuses, bien élevées .
    Arriver dans une ville inconnue, c'est bien . Arriver à la gare routière .c'est très bien, mais arriver à l'hôtel c'est formidable . Et coup de chance le terminus de la ligne de bus était à 100 m de l'hôtel.

    Vous comprenez mieux pourquoi, la région de Dalat étant une région vinicole, nous nous offerts une bouteille du cru local, pour accompagner une cuisine vraiment très savoureuse 

    Pierre